L'élite mondiale rassemblée à Davos pour évoquer le "rétablissement de la confiance"

Davos : le rendez-vous des élites globales
Le thème de l'édition 2024 : rétablir la confiance
Mais les gens ont-ils confiance en Davos ?
Jeter les bases d'un avenir plus résilient
Le principal risque à court terme : la désinformation
Des températures extrêmes
La polarisation politique
Les risques liés aux technologies
Les conflits armés
La stagnation économique et l'inflation
Qui participe ?
Environ 28 000 dollars pour pouvoir participer
Les têtes d'affiche : Antony Blinken, Emmanuel Macron et Li Qiang
Les critiques contre Davos
Les émissions de CO2 liées au Forum
Une prétention morale ?
Davos : le rendez-vous des élites globales

La 54e réunion annuelle du Forum économique mondial, à Davos, a débuté ce lundi 15 janvier. Cette année, les dirigeants qui participent à cette rencontre ultra-select en Suisse devraient évoquer principalement les problèmes les plus urgents de la planète.

Le thème de l'édition 2024 : rétablir la confiance

Le thème de cette année est "Rétablir la confiance". Mirek Dusek, le directeur général du Forum, a déclaré en conférence de presse que le but est de trouver une "réponse directe à l'érosion frappante de la confiance au sein des sociétés et entre les nations".

Mais les gens ont-ils confiance en Davos ?

En 2022, l'agence de recherche Glocalities avait interrogé 26 000 personnes dans le monde entier et constaté que la confiance dans le Forum de Davos lui-même était assez faible. 39 % des personnes interrogées avaient déclaré ne pas avoir confiance dans cette rencontre, contre 27 % qui s'étaient déclarées confiantes. Les personnes qui ne font pas confiance à cet organisme se déclaraient déçues et inquiètes à propos de l'oppression, des inégalités, de la corruption et de la liberté d'expression.

Jeter les bases d'un avenir plus résilient

En amont de l'événement, le Forum a publié un rapport sur les principaux risques à court et à long terme pour les sociétés. "Les dirigeants mondiaux doivent s'unir pour faire face aux crises du moment et jeter les bases d'un avenir plus résilient, durable et inclusif", a déclaré une autre dirigeante, Saadia Zahidi, dans un message publié sur les réseaux sociaux.

Le principal risque à court terme : la désinformation

Les experts ont classé la désinformation comme le risque le plus grave à court terme, alors qu'environ 40 % de la population mondiale est appelée à voter en 2024. Le Forum avertit que les fausses nouvelles et les mauvaises informations pourraient perturber les processus électoraux et saper la légitimité des gouvernements élus.

Des températures extrêmes

Les experts du Forum s'inquiètent aussi des températures extrêmes, classées comme la deuxième préoccupation la plus importante à court terme et la première à long terme. Le monde ne serait pas préparé au "déclenchement de changements à long terme, potentiellement irréversibles et auto-entretenus, dans certains systèmes planétaires, [qui] pourraient se produire avant ou pendant un réchauffement global de 1,5° C, prévu actuellement pour le début des années 2030".

La polarisation politique

Le troisième risque principal à court terme est la polarisation politique. "Les sociétés peuvent se polariser non seulement dans leurs affiliations politiques, mais aussi dans leurs perceptions de la réalité, ce qui pose un sérieux défi à la cohésion sociale et même à la santé mentale", indique le Forum.

Les risques liés aux technologies

Les risques liés aux technologies sont classés comme la quatrième plus grande menace à court terme, y compris les enjeux de l'intelligence artificielle. À court terme, l'IA n'est classée que comme la 29ᵉ menace, mais elle sera la sixième dans dix ans.

Les conflits armés

La forte expansion des conflits armés est un autre sujet d'inquiétude. Le Forum de Davos met en garde contre les risques de débordement de ces guerres, de renforcement de la criminalité et de crises humanitaires.

La stagnation économique et l'inflation

Même s'ils ne sont pas les plus concernés, les participants au Forum vont évoquer le manque d'opportunités économiques et l'inflation. Les perspectives économiques à court terme restent très incertaines et le risque d'une inflation persistante toujours présent.

Qui participe ?

Selon les organisateurs, l'événement de cette année accueillera plus de 100 gouvernements, toutes les grandes organisations internationales, les 1 000 partenaires du Forum, ainsi que des dirigeants de la société civile, des experts, des représentants de la jeunesse, des entrepreneurs sociaux et des organes de presse. De nombreux milliardaires seront également de la partie.

Environ 28 000 dollars pour pouvoir participer

Tout le monde ne peut pas participer. Il faut tout d'abord être invité. L'inscription est gratuite pour les membres du Forum. Mais pour les autres, il faut débourser environ 28 000 dollars, selon le magazine 'Entrepreneur', et les prix sont élevés sur place. Par exemple, 'CNBC' a rapporté qu'un burrito dans un hôtel voisin coûtait la somme exorbitante de 55 dollars en 2022. Et il faut compter 22 dollars de plus pour un supplément frites.

Les têtes d'affiche : Antony Blinken, Emmanuel Macron et Li Qiang

60 chefs d'État sont présents à Davos selon 'Bloomberg'. Les discours les plus attendus seront ceux du Secrétaire d'État américain Antony Blinken, du président français Emmanuel Macron et du premier ministre chinois Li Qiang.

Les critiques contre Davos

L'ONG Oxfam avait publié un rapport sévère lors de la précédente édition du Forum, révélant que les 1 % les plus riches (très représentés à Davos) avaient gagné deux fois plus que le reste du monde les deux années précédentes.

Les émissions de CO2 liées au Forum

Des recherches menées après l'édition de 2022 avaient révélé qu'un vol sur deux vers la réunion était un jet privé, qui était le moyen de transport d'un participant sur dix. Et ce pour évoquer ensuite les problèmes liés au changement climatique...

Une prétention morale ?

Le journaliste Peter Goodman a publié un livre intitulé "Les hommes de Davos", dans lequel il critique l'influence démesurée des milliardaires lors de ce type d'événement. "Stephen Schwarzman, le PDG de Blackstone, et ses collègues de Davos ne se contentent pas de la richesse. Ils exigent que la société considère leurs privilèges comme moralement sains", écrit-il.

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