172 personnes condamnées à mort au Congo : où en est la peine capitale en Afrique et dans le monde ?

172 condamnés
Des hommes jeunes
Jugés sans preuve
Le soutien de la population
La lutte contre la criminalité
La réaction des ONG
La crainte d’exécutions massives
Sa demande aux autorités
Le risque d’un retour en arrière
La peine de mort en Afrique
Supprimée dans 24 pays africains
L’abolition en cours dans trois autres pays
Le nombre de condamnations en hausse
Une tendance marquée
Un monde de plus en plus abolitionniste
De plus en plus d’exécutions
L’inconnue chinoise
Une situation inquiétante dans certains pays
Les pays qui la pratiquent le plus
D’autres États en bonne voie
L’abolition en Asie
Un monde sans peine de mort ?
172 condamnés

Avec le transfert de 70 individus qui s’ajoutent aux 102 condamnés à mort déjà présents dans la prison d’Angenga, en République démocratique du Congo (RDC), le pays compte désormais 172 personnes dans le couloir de la mort.

Des hommes jeunes

Ces hommes âgés de 18 à 35 ans sont connus des forces de l’ordre qui les qualifient de « Kulunas », ou « bandits urbains ».

Jugés sans preuve

Cependant, selon l’ONG Amnesty International, aucune preuve de leur culpabilité n’a été apportée, indique Slate.

Photo : Wesley Tingey / Unsplash

Le soutien de la population

Malgré cette absence de procès équitable, certains Congolais soutiennent la décision de leur gouvernement, comme Fiston Kakule, un habitant de la ville de Goma, dans l'est du pays.

La lutte contre la criminalité

« Nous saluons cette décision du ministre, car elle va contribuer à mettre un terme à la criminalité urbaine », a déclaré cet homme, cité par Slate.

Photo : Wesley Tingey / Unsplash

La réaction des ONG

De son côté, Amnesty International a condamné fermement ce transfert de prisonniers, par la voix de Sarah Jackson, sa directrice régionale adjointe pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe.

La crainte d’exécutions massives

« L'annonce de ces transferts de prisonniers est consternante. Nous craignons que les autorités ne procèdent de manière imminente à des exécutions massives en l'absence d'informations fiables sur le statut des personnes condamnées à mort », a-t-elle déclaré, reprise par Slate.

Sa demande aux autorités

« Le président Félix Tshisekedi doit renoncer immédiatement, publiquement et sans ambiguïté à tout projet d'exécution dans la prison d'Angenga ou ailleurs. Le Parlement doit instaurer un moratoire sur les exécutions, dans l'attente de l'abolition totale de la peine de mort », a revendiqué cette responsable.

Le risque d’un retour en arrière

Slate rappelle que l’exécution de ces détenus représenterait un retour en arrière pour la RDC, où les exécutions judiciaires ont été abolies en 1981, mais rétablies en 2006.

La peine de mort en Afrique

Au-delà de ce pays, de nombreux États d’Afrique et du reste du monde continuent d’appliquer la peine de mort. Le point en images.

Supprimée dans 24 pays africains

En octobre 2024, 24 pays africains avaient totalement aboli la peine de mort, tandis que deux autres l’avaient supprimée pour les seuls crimes de droit commun, a recensé Amnesty International.

L’abolition en cours dans trois autres pays

Par ailleurs, des projets de loi visant à l’abolition ont été déposés récemment au Kenya et au Zimbabwe, tandis que la Gambie a entamé une procédure de révision de sa constitution visant, entre autres, à mettre fin à la peine capitale.

Le nombre de condamnations en hausse

Cependant, le nombre de condamnations à mort et d’exécutions a augmenté en Afrique en 2023, rappelle Oluwatosin Popoola, conseiller juridique à Amnesty International.

Une tendance marquée

Dans le détail, les exécutions recensées y ont plus que triplé et les condamnations à mort enregistrées ont augmenté de 66 % en 2023 par rapport à 2022.

Un monde de plus en plus abolitionniste

Dans l’ensemble du monde, Amnesty International a recensé 113 pays ayant entièrement aboli la peine capitale en 2024, contre seulement 48 en 1991.

De plus en plus d’exécutions

L’ONG a toutefois décompté 1 153 exécutions en 2023, soit 31 % de plus que les 883 enregistrées l’année précédente. 853 personnes ont été exécutées rien qu’en Iran, relève Le Monde.

L’inconnue chinoise

Ce chiffre total n’inclut pas la Chine, le deuxième pays le plus peuplé au monde, qui ne communique pas de données sur sa pratique de la peine de mort.

Une situation inquiétante dans certains pays

Une « augmentation alarmante des exécutions » en Arabie-Saoudite et en Iran est déplorée, tout comme leur reprise en RDC et le refus de la Cour constitutionnelle de Taïwan d’abolir la peine de mort.

Les pays qui la pratiquent le plus

D’après Amnesty, la Chine, où les exécutions sont estimées à plusieurs milliers, l’Iran, l’Arabie Saoudite, la Somalie et les États-Unis sont les cinq pays qui en comptaient le plus grand nombre en 2023.

D’autres États en bonne voie

À l’inverse, aucune exécution n’a été recensée au Japon, en Biélorussie, en Birmanie et au Soudan du Sud en 2023, contrairement à 2022.

L’abolition en Asie

En Asie, la Malaisie a aboli la peine de mort automatique pour certains crimes. De son côté, le Pakistan l’a supprimée pour les délits liés aux stupéfiants.

Photo: Hamid Roshaan / Unsplash

Un monde sans peine de mort ?

Selon le rapport d’Amnesty International, cité par Le Monde, « les pays qui continuent de procéder à des exécutions sont de plus en plus isolés ». Va-t-on vers une disparition progressive de la peine capitale dans le monde ?

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