Affaire d’escroquerie en France : connaissez-vous le Madoff du Maine-et-Loire ?

Connaissez-vous le « Madoff du Maine-et-Loire » ? Le procès de Guillain Méjane, un investisseur soupçonné d’avoir volé ses clients et détourné des millions d’euros, a lieu ce mois de janvier 2024 au tribunal de Paris.

L’homme est soupçonné d’avoir escroqué des dizaines de clients aisés de la région d’Angers, qui avaient investi un total de 15 milliards d’euros à perte entre 2012 et 2014.

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‘Ouest France’ indique que, selon les enquêteurs, plus de 10 millions d’euros auraient été perdus par la société d’investissement. Plus de 2 millions ont par ailleurs servi à rembourser certains investisseurs, et un autre million a été versé comme rémunération à un salarié à Londres.

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Qui est Guillain Méjane et comment cet outsider de la finance a-t-il pu convaincre des notables angevins de lui confier leur épargne ? Ce commercial de formation avait été licencié de Microsoft en 2011 pour faute grave, ayant été accusé d’avoir falsifié des comptes.

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Né privé des deux jambes et d’un bras, l’homme semble avoir un désir irréductible de faire ses preuves. En 2007, il a participé à une émission filmant l’ascension du Kilimandjaro par des personnes en situation de handicap.

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« J'ai l'impression que c'est un jeune homme qui voulait réussir à tout prix, faire une démonstration auprès de ses proches qu'il était capable de réussir malgré son handicap de naissance », a indiqué l’une de ses anciennes clientes à ‘France 3 Régions’.

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En septembre 2011, Méjane crée à Hong-Kong la société d’investissement Now for Tomorrow (NFT) avec un ami d’enfance, promettant à ses clients un « paradis fiscal pour tous ».

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« Il n’était absolument pas question d’évasion fiscale », a déclaré Guillain Méjane à l’audience de son procès, le 10 janvier. « L’idée n’était pas volontairement de contourner les règles, on pensait que c’était une autre voie ».

Quoi qu’il en soit, les promesses de NFT étaient trop belles pour être vraies : « hauts rendements grâce au trading algorithmique, risques de pertes limités, capital garanti, 10 % du chiffre d’affaires reversé à des associations caritatives », cite pêle-mêle ‘Ouest-France’.

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Et l’argent a afflué rapidement. « Instantanément, j'ai été dépassé. », a déclaré le prévenu durant son procès, évoquant une « pluie de fonds qui est tombée sans rien demander ».

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L’ancien investisseur nie avoir eu l’intention de voler qui que ce soit. Il a déclaré s’être senti toujours en mesure de compenser les pertes qui s’accumulaient sur son fonds.

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Il n’est toutefois pas certain que sa version des faits convainque la justice. En effet, Guillain Méjane est soupçonné d’avoir détourné 1,6 million d’euros pour financer son train de vie personnel.

Le procès doit se poursuivre jusqu’au 25 janvier. La justice va reconstituer précisément les faits afin de pouvoir trancher ensuite sur l’étrange cas du Madoff du Maine-et-Loire.

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