Deep Science : l’Europe demeure un acteur clé de la technologie

La nouvelle intelligence artificielle chinoise "DeepSeek" perturbe les marchés boursiers. Cependant, les universités européennes restent en tête concernant la recherche de pointe. L'Université autonome de Madrid (UAM) et la société de capital-investissement BeAble Capital ont justement organisé pour la troisième fois dans la capitale espagnole le S4i (Science for Industry) Meeting, où des prototypes sont présentés.

Lors de la troisième édition de ce salon, c'est surtout l'École polytechnique de Zurich (ETH), l'une des meilleures universités technologiques au monde, qui s'est distinguée. La Suisse était le pays invité cette année. La représentante de l'ETH, Anna Gawlikowska, a présenté son entreprise SwissAI : "Nous simulons l'avenir pour nos clients avec des données du futur que l'IA calcule pour nous."

(Source : S4i)

Parmi toutes les idées disruptives présentées lors du S4i, l'objectif était de montrer comment vivre avec les défis climatiques et environnementaux des prochaines années.

(Source : Stefanie Claudia Müller)

La santé est un autre sujet majeur. Captoplastic, l'une des startups espagnoles, détecte les microplastiques dans l'air, l'eau et le corps humain. Une première mondiale, selon l'entreprise.

Le professeur de chimie et co-organisateur de S4i, Félix Zamora (à droite sur la photo), est fier de ce que l'Espagne a accompli ces dernières années, même si les universités de Munich ou Zurich donnent encore le ton en matière de "Deep Science" en Europe : "En Allemagne et en Suisse, il existe un écosystème historique pour les scientifiques."

(Source : S4i)

Chaque jour, nous vous proposons de nouveaux contenus captivants, cliquez sur "Suivre" pour ne rien manquer !

L'Espagne s'est fait un nom à l'échelle mondiale dans les domaines de l'agrotechnologie et des énergies renouvelables, des capacités de stockage et de la mobilité. Les universités techniques de Madrid, Valence et Barcelone comptent parmi les meilleures en matière de recherche, comme le confirment les visiteurs de S4i venus d'Inde : "Nous pensons que l'Europe reste le berceau des ingénieurs et des sciences."

L'espagnol est considéré comme une langue importante, mais l'Allemagne reste le meilleur site de recherche en Europe. "Nous avons des clusters depuis de nombreuses décennies, que l'Espagne est en train de construire. Nos instituts de recherche ont une renommée mondiale", a déclaré Olav Carlsen de Sprind, l'agence fédérale pour la promotion des technologies disruptives.

Néanmoins, il pense que l'Espagne a connu un développement énorme ces dernières années : "Nous soutenons, par exemple, l'entreprise Macro Carbon aux Canaries avec Sprind". Cette startup développe des fermes d'algues qui absorbent le CO2 et qui servent aussi à la production de nouvelles matières premières pour l'industrie chimique.

La rencontre internationale S4i à Madrid vise à mieux connecter les innovations disruptives en Europe. Le secteur de la biotechnologie en Allemagne, qui a prospéré pendant la pandémie, a besoin de nouvelles visions après l'année de crise 2023 pour rivaliser avec les innovations américaines et chinoises.

En Espagne, la "Deep Science" génère déjà un chiffre d'affaires de plus de 2 milliards d'euros par an et elle est principalement portée par les universités publiques et les instituts de recherche. Plus que jamais, les visiteurs de la S4i pensent que les guerres futures seront menées avec le savoir et l'économie, et non plus avec des armes.

Chaque jour, nous vous proposons de nouveaux contenus captivants, cliquez sur "Suivre" pour ne rien manquer !