50 ans de déficits : la situation préoccupante des finances publiques en France

L’avertissement de la Cour des comptes
Une situation préoccupante
800 milliards supplémentaires de dette en 5 ans
50 ans de déficits
Une dette publique élevée
La dette sociale et locale
Des hypothèses peu réalistes
Un déficit plus élevé que prévu
Une baisse des dépenses publiques
Objectif 3 % pour 2027
Des économies à trouver
Une équation insoluble ?
Des dépenses sociales en hausse
Les missions de l’État
La transition écologique
Un effort nécessaire
Que propose l’exécutif ?
Un État protecteur
Reprendre la main
Viser le plein-emploi
Une mission impossible ?
Des choix difficiles
L’avertissement de la Cour des comptes

Dans son dernier rapport sur les finances publiques de la France, la Cour des comptes a tiré la sonnette d’alarme sur la situation financière du pays.

Une situation préoccupante

« Nous avons le plus haut taux de dépenses publiques de la zone euro, le plus haut taux de prélèvement obligatoire de la zone euro, un des plus hauts taux de dette publique, et un déficit parmi les plus élevés », a déclaré le premier président de la juridiction financière, Pierre Moscovici, sur ‘France Culture’.

800 milliards supplémentaires de dette en 5 ans

L’ancien ministre socialiste a évoqué des « déficits élevés » et « une dette publique qui a augmenté de 800 milliards d'euros depuis 2018 » sur les ondes de cette radio.

50 ans de déficits

Pour rappel, l’État français n’a plus présenté de budget à l’équilibre ou en excédent depuis 1973, ce qui signifie qu’il vit à crédit depuis 50 ans.

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Une dette publique élevée

Conséquence de ces déficits accumulés, la dette publique française s’élevait fin 2023 à 3 088,2 milliards d’euros, soit 111,7% du produit intérieur brut (PIB), selon l’Insee.

La dette sociale et locale

À noter que la dette ne se limite pas au seul État, puisque ce montant inclut celles de la Sécurité sociale et des collectivités (mairies, départements, régions), avec un total d’environ 250 milliards d’euros pour chacun de ces deux secteurs, toujours selon l’Insee.

Des hypothèses peu réalistes

Pour 2024, la Cour des comptes a jugé peu réaliste l’hypothèse initiale du gouvernement de 1,4% de croissance économique, révisée à la baisse depuis. Or, moins de croissance signifie moins de recettes fiscales et plus de dépenses sociales.

Un déficit plus élevé que prévu

Par conséquent, l’objectif d’un déficit de 4,4% du PIB semble difficile à atteindre pour cette année.

Une baisse des dépenses publiques

Le ministère des Finances a pourtant annoncé une baisse de 10 milliards des dépenses publiques au mois de février. Des mesures « impératives », mais susceptibles de ne pas être « suffisantes pour maintenir la trajectoire du déficit », selon Pierre Moscovici, cité par ‘France 24’.

Objectif 3 % pour 2027

Afin de respecter ses engagements européens, la France doit ramener son déficit public à 3 % du PIB à l’horizon 2027. Un objectif qui a déjà été reporté plusieurs fois au fil des crises successives (crise financière, pandémie de Covid-19).

Des économies à trouver

Le gouvernement s’est donc engagé à trouver 20 milliards d’euros d’économies supplémentaires en 2025, et un total d’économies de 50 milliards d’ici à 2027.

Une équation insoluble ?

Les choix à opérer sont particulièrement complexes, car le ralentissement économique actuel amenuise les recettes fiscales, tandis que les besoins de dépenses supplémentaires ne cessent d’augmenter.

Des dépenses sociales en hausse

Entre le vieillissement de la population et les investissements à réaliser dans le secteur sanitaire à la suite de la pandémie, les dépenses de santé et de retraite devraient augmenter dans les prochaines années.

Les missions de l’État

Par ailleurs, l’actualité récente a révélé le besoin de crédits supplémentaires pour des missions essentielles de l’État, comme l’armée, la police, la justice ou l’éducation.

La transition écologique

Enfin, la transition écologique impose des investissements publics à hauteur de plusieurs dizaines de milliards d’euros. Autant de facteurs de hausse des dépenses qui vont rendre délicat le retour à l’équilibre des comptes publics !

Un effort nécessaire

Que faire alors ? « Nous sommes au pied du mur, nous ne pouvons plus différer l'effort, nous l'avons trop fait », a rappelé Pierre Moscovici sur ‘France Culture’.

Que propose l’exécutif ?

Dans un entretien avec ‘Le Journal du dimanche’, le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a déclaré qu’il souhaitait mettre fin à « la gratuité de tout, pour tous, tout le temps ».

Un État protecteur

Ciblant notamment le fonctionnement de l’assurance-chômage, le ministre a indiqué qu’il souhaitait passer d’un « État-providence » à un « État protecteur » qui ne prend en charge que les besoins réels de la population.

Reprendre la main

Selon lui, « l'État-providence a fini par devenir une machine à empiler de nouvelles dépenses publiques, sans examen de leur pertinence ni de leur efficacité, sans remise en cause non plus des dépenses précédentes. » « Nous devons reprendre la maîtrise de ce système devenu incontrôlable », conclut-il.

Viser le plein-emploi

Pour redresser les finances publiques, l’exécutif compte aussi sur le retour au plein-emploi, synonyme de moindres dépenses et de recettes fiscales plus élevées. Un objectif jugé inatteignable « à modèle social constant » par Bruno Le Maire, interrogé par ‘France Inter’.

Une mission impossible ?

Redresser les finances publiques sans trop mécontenter la population, tout en investissant davantage dans certaines missions de l’État : telle est désormais la mission impossible du gouvernement !

Des choix difficiles

Comme le souligne Pierre Moscovici, les pouvoirs publics devront mener des « réformes ambitieuses » en faisant preuve de « courage et volonté politique ». Rendez-vous en 2027 pour voir les résultats !

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