Le miel : une nouvelle solution face aux mines dispersées sur le territoire ukrainien ?

Une idée qui fait son chemin
Les mines ennemies
Le septième plus gros producteur de blé
Une activité risquée
Le Minefields Honey Project
Le goût sucré du succès
Des abeilles et des drones
À Tchernihiv et Soumy
On récolte ce que l'on sème
Une opération d'infiltration ?
Pas de miel avant 2024
Un projet sans but lucratif
Du miel doux comme rappel amer
La position du Kremlin
Un projet qui ne fait pas l'unanimité
Pas assez d'impact ?
Une idée qui fait son chemin

Pour faire face aux malheurs de la guerre, une nouvelle idée fait son chemin à Kyiv : celle d'utiliser un peu de miel.

Les mines ennemies

L'invasion russe de 2022 a fait de l'Ukraine le plus vaste champ de mines au monde, près de 40 % du territoire ayant été miné, selon 'The Kyiv Independent'.

Le septième plus gros producteur de blé

L'Ukraine est aussi une grande puissance agricole, notamment dans la culture du blé. Selon le ministère américain de l'Agriculture, ce pays d'Europe de l'Est était le septième plus gros producteur au monde de cette céréale lorsque la guerre a commencé.

Une activité risquée

Cependant, le grand nombre de champs de mines dans la campagne ukrainienne rend les cultures et les récoltes beaucoup plus risquées aujourd'hui.

Le Minefields Honey Project

Et pourtant, le 'Kyiv Post' a annoncé que le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba, s'était associé à l'agence Saatchi & Saatchi Ukraine et au groupe agroalimentaire Kernel pour trouver une solution. Qui s'intitule le "Minefields Honey Project".

Le goût sucré du succès

Le projet consiste à utiliser des drones pour ensemencer des champs minés avec des graines de plantes mellifères, en évitant tout contact entre des humains et les explosifs. Le nectar sera ensuite récolté par des abeilles.

Des abeilles et des drones

Pour mener à bien le projet, ses promoteurs ont travaillé avec des agronomes, l'Union des apiculteurs d'Ukraine, ainsi que Dronarium Ukraine, une association locale de passionnés de drones.

À Tchernihiv et Soumy

Le 'Kyiv Post' souligne que la plupart des graines seront semées dans des zones de première ligne, comme les environs de Tchernihiv (sur la photo) et de Soumy.

On récolte ce que l'on sème

Ces champs qui étaient destinés à la culture du maïs ou du blé, mais qui ne sont plus cultivables à cause de la présence de mines, seront donc réaffectés à la production de miel.

Une opération d'infiltration ?

Les ruches, de leur côté, seront installées dans des zones sécurisées à proximité des champs de mines.

Pas de miel avant 2024

Le projet devrait démarrer au printemps 2024, mais vous pouvez d'ores et déjà précommander du miel sur le site officiel.

Un projet sans but lucratif

Le projet Minefields Honey n'a pas de but lucratif. Il vise seulement à sensibiliser l'opinion à la situation des campagnes ukrainiennes.

Du miel doux comme rappel amer

Le ministère ukrainien des Affaires étrangères prévoit d'envoyer des pots de miel à des diplomates et à d'autres personnalités influentes dans le monde entier, afin de leur rappeler la réalité amère du pays depuis le début de la guerre.

La position du Kremlin

Pendant ce temps, le média pro-Kremlin 'Sputnik' a qualifié le projet de "plutôt bizarre", laissant entendre qu'il s'agissait d'une tentative désespérée de Kyiv pour obtenir des revenus supplémentaires alors que l'aide internationale se tarit.

Un projet qui ne fait pas l'unanimité

Même à Kyiv, le projet ne fait pas l'unanimité. Pour la députée Ivanna Klympouch-Tsintsadzé, le gouvernement devrait se concentrer sur des questions plus essentielles que les abeilles.

Pas assez d'impact ?

"Lors de mon prochain voyage à l'étranger, je préférerais emporter un fragment de missile ou un jouet retrouvé dans une maison détruite par un tir de missile. Cela aurait beaucoup plus d'impact qu'une friandise", a-t-elle déclaré au 'Kyiv Post'.

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