Les jeux vidéo rendent-ils violents ? Voici ce qu’en pensent les scientifiques
En France, le meurtre de Louise, une adolescente tuée par un jeune homme en colère après avoir perdu une partie de Fortnite, a soulevé la question de l’impact des jeux vidéo sur les comportements violents, notamment chez les jeunes.
« Peut-on tuer un enfant de 11 ans parce qu'on a perdu, parce qu'on a été contrarié, parce qu'on a été frustré à force d'addiction à des jeux vidéo ? », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, au micro de France Inter.
« On a parfois l’impression que certains transposent dans la réalité les jeux vidéo qui les ont influencés », avait aussi déclaré le président français, Emmanuel Macron, cité par L’Express, lors des émeutes urbaines de l’été 2023.
Aux États-Unis, après une fusillade en août 2019, le président Donald Trump dénonçait « les jeux vidéo horribles et macabres qui sont devenus banals » comme un facteur de violence, rappelle France Culture.
En 1993, la sortie de « Mortal Kombat », un jeu très réaliste et controversé pour son niveau de violence, avait déjà suscité un mouvement de protestation de la part de parents et d’associations, et une tentative de régulation du contenu des jeux de la part du Congrès américain.
Alors, existe-t-il vraiment un lien de cause à effet entre l’utilisation intensive de jeux vidéo et la violence dans la vie réelle ? Et qu’en disent les scientifiques ? Nos réponses en images.
L’une des études les plus approfondies sur le sujet a été réalisée par l’université d’Oxford, au Royaume-Uni. Elle a porté sur 40 000 personnes dont les chercheurs ont examiné le comportement pendant six semaines.
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Les scientifiques « ont conclu que le jeu vidéo n'avait pas d'effet particulier sur leur bien-être », indique BFM TV.
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Cependant, l’étude tempère ces résultats pour les personnes passant plus de dix heures par jour devant les jeux vidéo, faute de données assez précises. Un comportement qui reste heureusement minoritaire parmi les « gamers » !
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Une autre étude réalisée à Singapour, portant sur 3 000 individus, a montré que les jeux violents ne provoquaient pas de troubles anxieux ou dépressifs ni d'hyperactivité chez les joueurs.
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« Le rapport pathologique au jeu vidéo est souvent un symptôme secondaire. Les jeux vidéo ne créent pas le problème ou l’addiction, il y a déjà une pathologie en amont », analyse Olivier Duris, un psychologue-clinicien spécialiste du sujet, cité par la chaîne d’information.
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« Le jeu vidéo a été l'étincelle qui l'a énervé mais il aurait pu regarder Squid Game, Walking Dead ou sortir d'une partie de laser game », ajoute la psychiatre Anne Sénéquier, interrogée par BFM TV sur l’affaire du meurtre de Louise.
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D’après Mickaël Stora, un psychologue interrogé par ce média, le jeu vidéo peut même avoir des effets positifs, car son « effet cathartique » peut « baisser la violence intérieure » du jeune.
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« Étrangement, chez les jeunes que je reçois, on a plutôt affaire à des personnalités très inhibées : jouer énormément aux jeux vidéo va d'une certaine manière réduire la jauge pulsionnelle », constate ce thérapeute.
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Cependant, ce psychologue reconnaît que, chez certains individus très fragiles, la frustration ou la colère liée à une défaite sur un jeu vidéo peut entraîner un passage à l’acte violent, voire meurtrier.
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Finalement, les connaissances scientifiques disponibles et l’expérience des praticiens semblent montrer que les jeux vidéo ne déclenchent pas de violence par eux-mêmes, mais qu’ils peuvent révéler des problèmes sous-jacents.
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Cependant, certains risques liés à ces jeux sont réels et ne doivent pas être ignorés, rappelle le portail Fil Santé Jeunes, qui mentionne le caractère parfois choquant de leur contenu et le risque d’addiction.
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Il est donc important pour les parents de réguler le temps passé par leurs enfants devant des jeux vidéo. Sur Fortnite, par exemple, un mécanisme d’option parentale permet de contrôler le nombre d’heures que l’on peut passer sur le jeu. Soyez vigilants !
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