Où en est Mayotte, deux semaines après le cyclone Chido ?

Un archipel dévasté
Un terrible bilan humain
Des services essentiels compromis
Les secours toujours sur place
Une majorité sans électricité
Un rétablissement progressif
Une grande précarité alimentaire
Un hôpital de fortune
Le trafic routier perturbé
Un pont aérien avec la Réunion
La rentrée scolaire reportée
Un risque sécuritaire
Des affrontements en vue ?
Le gouvernement présent à Mayotte
Des réponses rapides
Les mesures d’urgence
Empêcher la reconstruction des bidonvilles
Un plan à plus long terme
Un archipel dévasté

Deux semaines après le passage du cyclone Chido, l’archipel français de Mayotte, dans l’Océan Indien, est toujours dans une situation très précaire. Le point en images.

Un terrible bilan humain

Le bilan humain de la catastrophe naturelle est très lourd, avec 39 personnes décédées et plus de 4 000 blessés, rappelle le Huffington Post.

Des services essentiels compromis

Par ailleurs, la tempête a détruit les bidonvilles dans lesquels vit une partie de la population mahoraise et ravagé les réseaux d’électricité et d’eau, les routes et les aéroports, précipitant les habitants dans une catastrophe humanitaire inédite.

Les secours toujours sur place

Les secours sont donc toujours présents sur place afin d’assurer le ravitaillement et de rétablir les services essentiels à Mayotte.

Une majorité sans électricité

Au 30 décembre, la majorité de la population vivait toujours sans électricité, seuls 48 % des foyers ayant pu être réalimentés. Des groupes électrogènes ont été déployés en urgence en attendant que la situation s’améliore.

Un rétablissement progressif

« Nous visons 50 % d’ici la fin de l’année, 70 % d’ici la mi-janvier, et une grande majorité d’ici la fin janvier », a déclaré Raphaël Ruat, directeur d’Électricité de Mayotte, auprès de Mayotte La 1ère.

Une grande précarité alimentaire

La situation reste également difficile concernant l’alimentation, même si 100 000 litres d’eau sont distribués chaque jour. Selon Jean-François Corty, le président de Médecins du monde, cité par BFM TV, « il y a toujours une forte tension sur l’accès à l’eau potable et à la nourriture ».

Un hôpital de fortune

Face à l’urgence sanitaire, un hôpital de campagne formé de 32 tentes a été installé le 24 décembre à Mamoudzou. Équipé d’une maternité et de deux blocs opératoires, il peut assurer 30 hospitalisations et 100 consultations par jour.

Le trafic routier perturbé

Les routes jonchées d’arbres continuent d’être déblayées partout dans l’archipel. Entre 25 et 30 % du réseau routier reste impraticable, selon le ministère de l’Intérieur.

Un pont aérien avec la Réunion

Un pont aérien a été établi avec l’île de la Réunion, située à 1400 kilomètres de Mayotte. « Les vols commerciaux ont laissé place aux rotations d’avions militaires », indique le ministère.

La rentrée scolaire reportée

Par ailleurs, la rentrée scolaire a été reportée au 20 janvier, la plupart des écoles étant utilisées comme centres d’hébergement d’urgence. Des solutions sont envisagées pour mettre en place des cours à distance, malgré l’absence de connexion à internet pour de nombreux élèves.

Un risque sécuritaire

Une école qui servait à l’hébergement a été incendiée ce lundi 30 décembre après l’annonce de son évacuation par le maire de Mamoudzou, indique RMC. Le prélude à une montée des violences ?

Des affrontements en vue ?

« Ça va terminer forcément avec des affrontements. Mais on est obligé de passer par là », déplore Christophe Youssouffa, un habitant de Mamoudzou membre du Collectif citoyen de Mayotte, cité par cette radio.

Le gouvernement présent à Mayotte

Le gouvernement s’est déplacé massivement pour soutenir la population à Mayotte. Aux côtés du nouveau Premier ministre, François Bayrou, Élisabeth Borne (Éducation), Manuel Valls (Outre-mer) et Valérie Létard (Logement), entre autres, ont fait le déplacement.

Des réponses rapides

Souhaitant « apporter des réponses rapides » face à la gravité de la situation, le chef du gouvernement, cité par le Huffington Post, a annoncé un plan intitulé « Mayotte debout ».

Les mesures d’urgence

Les principales mesures d’urgence décidées par l’exécutif sont la fourniture de 200 groupes électrogènes par EDF, le retour à une production normale d’eau grâce à l’intervention de l’armée et le déploiement d’antennes Starlink pour assurer les communications d’urgence.

Empêcher la reconstruction des bidonvilles

Cité par Le Monde, le Premier ministre a déclaré que l’État et les autorités locales s’étaient engagés à « empêcher la reconstruction des bidonvilles » à Mayotte et à démanteler ceux qui avaient déjà été reconstruits.

Un plan à plus long terme

« Et puis après, il y aura une deuxième phase d’ici quelques mois. C’est un plan à long terme. Parce qu’il ne s’agit pas seulement de reconstruire Mayotte comme elle était. Il s’agit de dessiner l’avenir de Mayotte, différent », a ajouté François Bayrou. Espérons déjà que l’archipel pourra surmonter la crise actuelle !

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