Les péages et autres systèmes de lutte contre la pollution automobile dans les grandes villes

La pollution automobile
L’engagement des villes
Des systèmes de péage urbains
Trois villes norvégiennes pionnières
L’exemple de Londres
Un péage à Stockholm et à Milan
Efficace pour limiter le trafic
Un cercle vertueux
L’amélioration de la qualité de l’air
Moins d’embouteillages
Une hausse des inégalités ?
Une barrière financière
Un péage inversé
Des outils variés
Les limitations de vitesse
Des résultats rapides
Les zones à trafic limité
Des zones à basses émissions
Des taxes sur les véhicules polluants
Les vignettes
Des véhicules bannis des villes
La pollution automobile

La circulation automobile est l’une des principales sources de pollution et d’émissions de CO2 dans le monde entier. Les grandes villes, où le trafic est beaucoup plus dense, y sont particulièrement vulnérables.

L’engagement des villes

Dans un grand nombre de pays, les métropoles s’engagent pour limiter la pollution de l’air en régulant le trafic de véhicules motorisés. Découvrons les principales initiatives mises en place.

Des systèmes de péage urbains

En Europe, les systèmes de péage urbains qui obligent les automobilistes à s’acquitter d’une taxe pour entrer en centre-ville sont les plus emblématiques.

Trois villes norvégiennes pionnières

Trois villes norvégiennes ont été pionnières dans la mise en place de péages. Bergen, Oslo, et Trondheim ont été les premières à se lancer en Europe, respectivement en 1986, 1990 et 1991, indique France Inter.

L’exemple de Londres

Le péage le plus célèbre est celui de Londres, mis en place en 2003. Basé sur un système de caméras de surveillance qui lit automatiquement les plaques d’immatriculation à l’entrée et à la sortie, il a été installé pour une zone de 20 km², puis étendu à 20 km² supplémentaires.

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Un péage à Stockholm et à Milan

D’autres métropoles européennes, comme Stockholm (2006) et Milan (2008), se sont engouffrées dans la brèche. À Paris, un tel dispositif a été envisagé par les autorités, mais il n’a jamais été mis en place.

Efficace pour limiter le trafic

Et ça marche ! En quinze ans, le trafic a baissé de 20 % à Londres et les usagers se sont reportés massivement sur les transports en commun et le vélo, note France Inter.

Un cercle vertueux

« Comme les recettes sont principalement investies dans les transports publics, Londres revendique un cercle vertueux : on fait payer les automobilistes pour développer les modes de déplacement alternatifs », précise la radio française.

L’amélioration de la qualité de l’air

Concernant la qualité de l’air, l’efficacité est aussi au rendez-vous. À Stockholm, où le péage ne fonctionne que les jours ouvrés, les niveaux de pollution sont plus faibles lorsqu’il est actif. À Milan, les émissions de CO2 ont baissé de 9 % en 10 ans, d’après France Inter.

Moins d’embouteillages

Sur d’autres continents, des péages urbains ont également été mis en place. Mais ils servent parfois d’autres objectifs, comme la limitation des embouteillages à Tokyo ou à Singapour.

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Une hausse des inégalités ?

Les péages n’ont-ils cependant que des avantages ? Leurs détracteurs soulignent généralement leur tendance à accroître les inégalités, en taxant les habitants de la périphérie (souvent moins aisés) pour améliorer le confort de ceux qui vivent en centre-ville.

Une barrière financière

« Je ne veux pas mettre un péage qui serait strictement une barrière financière, ceux qui peuvent payer pourraient rentrer (dans Paris), ceux qui ne peuvent pas payer ne pourraient pas rentrer », a déclaré Anne Hidalgo, la maire de Paris, citée par Capital, pour justifier son refus d’en installer un.

Un péage inversé

Afin de concilier justice sociale et lutte contre la pollution, certaines villes ont envisagé un système dit de « péage inversé » : au lieu de payer une redevance, les automobilistes qui rentrent en dehors des heures de pointe bénéficient au contraire d’une incitation financière.

Des outils variés

Au-delà des péages urbains, plusieurs outils existent pour tenter de réduire la pollution automobile et la congestion dans les grandes villes, comme les limitations de vitesse.

Les limitations de vitesse

Sur le boulevard périphérique qui entoure Paris et qui est l’un des principaux axes de la région, la vitesse maximale est passée de 70 km/h à 50 km/h en octobre 2024. Avec pour objectif de réduire à la fois la pollution et les nuisances sonores pour les riverains.

Des résultats rapides

D’après une première évaluation réalisée par la Ville de Paris, les embouteillages ont diminué de 37 % et les accidents de 68 % depuis ce changement. Les nuisances sonores nocturnes auraient baissé de 2,6 décibels, d’après les données de la station de mesure Bruitparif.

Les zones à trafic limité

Un autre outil à la disposition des élus est la mise en place de zones à trafic limité réduisant, voire interdisant, la circulation automobile en ville. En France, Paris, Nantes, Rennes et Grenoble ont installé de telles zones, indique le Centre européen des consommateurs.

Des zones à basses émissions

En 2023, l’Espagne a introduit de nouvelles zones à basses émissions (ZBE) dans toutes les villes de plus de 50 000 habitants. À Londres, deux zones distinctes existent : la Low Emission Zone (LEZ) et la Ultra Low Emission Zone (ULEZ).

Des taxes sur les véhicules polluants

Créée en 2019, la ULEZ prévoit une taxe sur les véhicules polluants, censée encourager le report vers des modes de transport plus écologiques.

Les vignettes

Par ailleurs, les certificats de qualité de l’air sous forme de vignettes, comme Crit’air en France, sont obligatoires pour circuler dans certaines zones urbaines ou lors de pics de pollution. En Allemagne, la « Umweltplakette » (vignette écologique) est requise dans plusieurs villes.

Des véhicules bannis des villes

Enfin, la lutte contre la pollution automobile peut passer par l’exclusion pure et simple de certains types de véhicules. Aux Pays-Bas, plusieurs villes ont banni les poids lourds et les voitures roulant au diesel, rappelle le Centre européen des consommateurs.

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