Potentiels successeurs de Macron : qui pourrait prendre la relève à l'Élysée s'il démissionne ?
Plus aucune certitude n’existe dans la vie politique française depuis la dissolution de l’Assemblée nationale de juin dernier. Michel Barnier, le troisième Premier ministre depuis le début de l’année, est menacé par une motion de censure imminente.
Dans ce contexte, les appels à la démission d’Emmanuel Macron commencent à se multiplier. Le président de la République est largement dépossédé de ses pouvoirs depuis qu’il a perdu sa majorité au Parlement et certains le voient comme le principal responsable du chaos actuel.
Dès lors, une élection présidentielle anticipée n’est plus totalement exclue et certains prétendants commencent déjà à fourbir leurs armes. Un tour d’horizon en images des candidats potentiels.
Maire du Havre et Premier ministre d’Emmanuel Macron de 2017 à 2020, Édouard Philippe se prépare depuis longtemps à succéder à son ancien mentor. Parviendra-t-il à imposer son parti Horizons parmi les forces de la droite et du centre ?
Gabriel Attal a coupé les ponts avec le chef de l’État depuis la dissolution qui a écourté son passage à Matignon. Mais cet ambitieux prépare déjà le coup d’après et il s’en donne les moyens en ayant pris la tête du parti Renaissance et de son groupe à l’Assemblée nationale.
Ministre de l’Économie pendant sept ans, Bruno Le Maire est provisoirement en retrait de l’arène politique, mais ses ambitions élyséennes sont connues. Cependant, son nom est associé à la crise budgétaire actuelle, ce qui représente une difficulté sérieuse pour la suite.
Un autre ancien ministre à la longévité importante sous les mandats d’Emmanuel Macron : Gérald Darmanin. Redevenu député, l’élu du Nord est très visible médiatiquement et il compte, lui aussi, se positionner pour la prochaine présidentielle.
Actuellement en grande difficulté, Michel Barnier pourrait néanmoins s’imposer à la tête de la droite et du centre et viser plus haut si jamais il parvient à surmonter la censure.
Enfin, Laurent Wauquiez pense depuis longtemps à la présidentielle malgré sa relative discrétion. L’ancien président de la région Auvergne-Rhône-Alpes a pris dans ce but la tête du groupe Les Républicains (LR) à l’Assemblée nationale à l’issue des élections législatives.
Figure très controversée, Jean-Luc Mélenchon n’en reste pas moins le leader incontesté de l’une des principales forces de gauche, La France insoumise (LFI). Candidat à trois reprises à la présidentielle, l’ancien socialiste brigue une quatrième candidature à l’Élysée.
Ancien membre de LFI, le député de la Somme François Ruffin a rompu avec le parti cette année, tant sur le plan personnel que politique. Considéré parfois comme un point de ralliement des partis de gauche, il pourrait s’imposer comme une figure plus consensuelle que Mélenchon.
L’ancien président de la République socialiste est redevenu député à la faveur de la dissolution et il n’exclut pas de retenter sa chance à la prochaine élection présidentielle. D’abord jugé improbable, un tel scénario n’a plus rien de fantaisiste.
Allié avec le PS, le charismatique leader du parti Place publique a mené avec succès la liste commune aux élections européennes de cette année. Parviendra-t-il à s’imposer comme un recours pour une candidature de gauche modérée ?
L’ancien Premier ministre de François Hollande a de son côté quitté le PS pour lancer son propre mouvement. Envisagé pour diriger le gouvernement l’été dernier, il reste une option crédible pour l’électorat social-démocrate.
La dirigeante des Verts est devenue cette année l’une des représentantes en vue de l’union de la gauche. Elle pourrait porter les couleurs de son parti lors de la prochaine élection présidentielle.
Longtemps jugée favorite par certains commentateurs, Marine Le Pen est menacée par une potentielle inéligibilité à cause de son implication dans l’affaire des assistants parlementaires de son parti, le Rassemblement national (RN). Le verdict est prévu pour le 31 mars 2025.
Si Marine Le Pen était empêchée de concourir, le jeune président du RN, Jordan Bardella, s’imposerait naturellement comme candidat de substitution, même si son inexpérience est un vrai handicap pour briguer la magistrature suprême.