Un mouvement massif de départs de X secoue l'Europe : ces institutions affichent leur mécontentement

L'Europe quitte X
Des universités allemandes et autrichiennes
Une plateforme nocive
Un appel en France
L'initiative HelloQuitteX
The Guardian et El País également partis
Le retrait du monde du cinéma
Une ambiance dégradée
Un refuge pour les nostalgiques de Twitter
Un organe de propagande ?
L'Europe quitte X

En Europe, un mouvement de départ du réseau social "X" (ex-Twitter), propriété d'Elon Musk, le milliardaire controversé et conseiller de Donald Trump, est en train de se propager rapidement.

 

Des universités allemandes et autrichiennes

En Allemagne et en Autriche, plus de 60 universités et instituts de recherche ont publié une déclaration commune annonçant qu'ils cessaient d'utiliser X. Ce communiqué a été publié sur le site allemand Informationsdienst Wissenschaft.

Une plateforme nocive

Signataire de cette déclaration, l'Université de Francfort a indiqué sur son site web que "X n'est plus une plateforme permettant aux universités et aux institutions de recherche de participer à une communication significative."

Un appel en France

En France, un appel à quitter X de manière coordonnée s'est répandu les jours qui ont précédé l'investiture de Donald Trump le 20 janvier. La Ville de Paris y a répondu en annonçant le 16 qu'elle fermerait son compte le 20. Le journal Le Monde a également quitté la plateforme.

Photo : X @Paris (Ville de Paris)

L'initiative HelloQuitteX

Par ailleurs, des chercheurs français ont développé l'application "HelloQuitteX" (en référence à "Hello Kitty") pour faciliter l'arrêt de l'utilisation du réseau social. L'application permet de transférer facilement ses informations depuis un compte X vers des plateformes émergentes, comme Mastodon ou Bluesky.

Image : X@HelloQuitteX

The Guardian et El País également partis

En novembre dernier, le journal britannique The Guardian et le journal espagnol El País ont aussi annoncé qu'ils ne publieraient plus sur X à l'avenir. The Guardian a déclaré à ce propos : "Alors que des contenus préoccupants, tels que des théories du complot d'extrême-droite et des discours racistes, apparaissent de plus en plus sur cette plateforme, nous avons longuement réfléchi à cette décision."

Image : X@HelloQuitteX

Le retrait du monde du cinéma

Le monde du cinéma commence également à se détourner de X. Le Festival international du film de Berlin a annoncé son retrait le 31 décembre. Alberto Barbera, le directeur artistique de la Mostra de Venise, a pris la même décision.

Une ambiance dégradée

Selon la télévision publique japonaise NHK, ce mouvement se diffuse également au niveau des individus. Interviewé par ce média, un Américain qui a supprimé son compte X et qui est passé sur BlueSky, a déclaré que l'ambiance de X s'est dégradée depuis son rachat par Elon Musk. « Récemment, M. Musk a commencé à utiliser la plateforme pour ses activités politiques personnelles », a-t-il ajouté.

Un refuge pour les nostalgiques de Twitter

The Guardian souligne que Bluesky a attiré plus d'un million de nouveaux utilisateurs depuis le 5 novembre, date de l'élection de Trump aux États-Unis. Selon le chercheur en médias australien Axel Bruns, cette plateforme est en train de devenir un « refuge » pour les nostalgiques de l'ancien Twitter.

Un organe de propagande ?

L'article cite aussi l'historienne à l'Université de New York, Ruth Ben-Ghiat, qui avait déclaré : « Si M. Trump devient président en janvier, M. Musk, propriétaire de X, deviendra en quelque sorte un membre du régime Trump. Par conséquent, X diffusera probablement encore plus de propagande favorable au régime et radicalisera davantage l'extrême-droite. » Une crainte qui est déjà devenue une réalité ?

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