Une vague populiste d'extrême droite déferle sur l'Europe

Les soutiens à l'extrême droite sont toujours plus prononcés
37 sièges au parlement néerlandais
Il pourrait ne pas être en mesure de former un gouvernement
Des idées inapplicables
La montée de l'extrême droite
Viktor Orbán en Hongrie
Les
Giorgia Meloni en Italie
Un discours anti-LGBTQ
Suppression des droits parentaux des couples de même s e x e
Grèce : trois partis d'extrême droite au Parlement
Un soutien croissant à Marine Le Pen en France
Elle considère l'islamisme comme
Extrême droite et populisme en Grande-Bretagne
Le populiste Robert Fico en Slovaquie
Le parti Chega au Portugal
La montée en puissance du FPO controversé en Autriche
Une vidéo promotionnelle extrémiste
Glorifier le passé nazi de l'Autriche
Montée de l'AfD, parti d'extrême droite, en Allemagne
Restriction de la liberté d'expression
Le nationalisme flamand en Belgique
Le parti Vlaams Belang : la plus grande force politique en Belgique
Un risque de crise en Belgique
L'extrême droite dans les pays nordiques
Les revers de l'extrême droite dans l'UE
Les manifestations contre la victoire de Pedro Sánchez à Madrid
Incendies et affrontements avec la police
Des propos fascistes dans les manifestations
Des émeutes menées par l'extrême droite à Dublin, Irlande
Désinformation et climat d'hostilité à l'égard des immigrants
Un camp de tentes de réfugiés sans-abri a brûlé
Une crise des réfugiés
La lutte contre l'immigration : le trait le plus commun de l'extrême-droite
Transformer l'Union européenne de l'intérieur
L'UE va-t-elle changer ses principes ?
Les soutiens à l'extrême droite sont toujours plus prononcés
"La victoire surprise de Geert Wilders aux élections législatives néerlandaises confirme la trajectoire ascendante des partis populistes et d'extrême droite en Europe", écrit Jon Henley, correspondant du Guardian pour l'Europe.
37 sièges au parlement néerlandais

Le "Parti pour la liberté" (PVV) de Geert Wilders, qui est hostile à l'Union européenne, aux musulmans et à l'immigration, a obtenu 37 sièges lors du scrutin de la semaine dernière, soit plus du double de son total de 2021.

Il pourrait ne pas être en mesure de former un gouvernement
Toutefois, selon plusieurs analystes, Wilders devrait avoir du mal, voire échouer, à former un gouvernement disposant d'une majorité au sein du parlement néerlandais, qui compte 150 sièges.
Des idées inapplicables
Et même s'il y parvient, le processus de coalition, qui consiste en "d'interminables compromis et concessions de la part de trois, quatre partis ou plus, signifie que les parties les plus extrêmes de son manifeste, de l'interdiction du Coran à l'organisation d'un référendum sur le Nexit [Brexit néerlandais], ne sont pas près de devenir une politique gouvernementale", précise Jon Henley, dans son article pour The Guardian.
La montée de l'extrême droite
Toutefois, la victoire du Donald Trump néerlandais confirme l'hypothèse selon laquelle la montée de l'extrême droite et du populisme se développe et se propage en Europe, renforçant ainsi la position de ce type de dirigeants politiques.
Viktor Orbán en Hongrie
Le premier ministre hongrois d'extrême droite Viktor Orbán, qui s'oppose à l'adhésion de l'Ukraine à l'UE et a déclaré dans un discours public que les Européens ne devraient pas "se mélanger avec d'autres races", a adressé ses félicitations à Geert Wilders par l'intermédiaire de X, déclarant que "l'Europe se réveille".
Les "idées folles" de Bruxelles

"Nous résisterons aux idées folles des bureaucrates de Bruxelles, à l'invasion des migrants, à la propagande sexiste, et nous résisterons aux illusions sur la guerre et l'adhésion non préparée de l'Ukraine à l'UE", a déclaré Viktor Orbán à son parti, selon l'agence Reuters.

Giorgia Meloni en Italie

Giorgia Meloni, dont le parti a des racines néofascistes, dirige le gouvernement italien le plus à droite depuis la Seconde Guerre mondiale, selon Reuters.

Un discours anti-LGBTQ
Bien qu'elle ait changé d'approche en matière d'immigration depuis son entrée en fonction, en introduisant une législation qui pourrait permettre à plus d'un million de migrants d'arriver par des voies légales, selon Politico, elle a renforcé sa rhétorique anti-LGBTQ.
Suppression des droits parentaux des couples de même s e x e

En août, Giorgia Meloni a demandé aux municipalités de n'enregistrer que les parents biologiques sur les certificats de naissance, laissant les parents de même s e x e dans l'incertitude juridique, ont rapporté plusieurs médias.

Photo : une pancarte indique "Expliquez à mon fils que je ne suis pas sa mère".

Grèce : trois partis d'extrême droite au Parlement

En Grèce, trois partis d'extrême droite ont remporté 12 % des sièges lors des élections de juin. L'un d'entre eux, Spartans, est soutenu par l'ancien chef de file d'"Aube dorée", Ilias Kasidiaris, a rapporté Al Jazeera. Kasidiaris est actuellement en prison et le parti néonazi "Aube dorée" est désormais considéré comme une organisation criminelle.

Un soutien croissant à Marine Le Pen en France

En France, la situation n'est pas loin d'être la même. En effet, selon un récent sondage réalisé par le groupe Elabe pour la chaîne BFM TV, la candidate d'extrême droite Marine Le Pen obtiendrait une victoire de 55 % sur le président Macron s'ils s'affrontaient aujourd'hui.

Elle considère l'islamisme comme "le plus grand danger" actuel

Alors que Marine Le Pen se prépare à se présenter pour la quatrième fois à l'élection présidentielle de 2027, profitant du conflit au Moyen-Orient, son parti anti-immigration promet de protéger les Juifs français de ce qu'elle définit comme "le plus grand danger" : l'islamisme.

Extrême droite et populisme en Grande-Bretagne

Plusieurs analystes soulignent également que la Grande-Bretagne est sous l'influence du populisme et de l'extrême droite depuis un certain temps, comme en témoignent les slogans nationalistes extrêmes lors de la campagne du Brexit, la "guerre envers les femmes" menée par les conservateurs et le projet illégal de Rishi Sunak d'envoyer des immigrants au Rwanda.

Le populiste Robert Fico en Slovaquie
Les idéaux de l'extrême droite ont également pris le dessus en Slovaquie : le parti national slovaque d'extrême droite fait ainsi partie des partenaires de la coalition soutenant le populiste Robert Fico qui, bien qu'issu de l'extrême gauche, s'oppose à l'immigration et aux droits des LGBTQ.
Le parti Chega au Portugal

De même, au Portugal, Chega, le troisième plus grand parti du pays, nie fermement être d'extrême droite, malgré ses propos racistes et anti-migrants. Il préfère être considéré comme populiste, selon Euronews.

La montée en puissance du FPO controversé en Autriche
En Autriche, le Parti pour la liberté d'Autriche (FPO), parti populiste d'extrême droite, devrait remporter les élections présidentielles de l'année prochaine, selon plusieurs sondages.
Une vidéo promotionnelle extrémiste
En septembre, l'aile jeunesse du parti a réalisé une vidéo promotionnelle de deux minutes qui associe une théorie du complot extrémiste – selon laquelle les Européens blancs sont remplacés par des migrants – à des images de Notre-Dame de Paris en flammes, a rapporté l'AFP.
Photo : YouTube CRUX
Glorifier le passé nazi de l'Autriche

La vidéo montre également les jeunes membres du parti participant à des processions aux flambeaux et se tenant sous le balcon de Vienne où Adolf Hitler a prononcé son discours emblématique lorsqu'il est rentré triomphal dans son pays après l'annexion de l'Autriche par les nazis en 1938.

Montée de l'AfD, parti d'extrême droite, en Allemagne
En Allemagne, le parti d'extrême droite Alternative für Deutschland (AfD) est actuellement en deuxième position dans les sondages nationaux, et il a plus d'électeurs potentiels que n'importe lequel des trois partis de la coalition gouvernementale, selon Politico.
Restriction de la liberté d'expression
Les récentes manifestations pacifiques de solidarité en Allemagne, concernant le conflit au Moyen-Orient, ont donné lieu à des centaines d'arrestations et à des violences physiques de la part des autorités à l'encontre des manifestants, ont rapporté les médias allemands.
Le nationalisme flamand en Belgique
En Belgique, les nationalistes flamands d'extrême droite sont en passe de réaliser des percées importantes lors des élections belges de juin 2024.
Le parti Vlaams Belang : la plus grande force politique en Belgique

Selon le sondage de Politico, le parti d'extrême droite Vlaams Belang, qui souhaite faire de la Flandre un État indépendant et dissident, est désormais la plus grande force politique du pays.

Un risque de crise en Belgique

Aujourd'hui, les tensions entre la Flandre néerlandophone, au nord, et la Wallonie francophone, au sud du pays, menacent de provoquer une crise bien plus grave.

"La Belgique est le fruit d'un mariage forcé"

"Nous pensons que la Belgique est le fruit d'un mariage forcé", a déclaré Tom Van Grieken (photo de droite), le président du parti, à Politico. "Si l'un des membres veut divorcer, nous en discuterons entre adultes. S'ils ne veulent pas s'asseoir à la table avec nous, nous le ferons unilatéralement."

L'extrême droite dans les pays nordiques
L'extrême droite européenne a même atteint les pays nordiques, où la Finlande et la Suède gouvernent sous des coalitions d'extrême droite.
Photo : Jimmie Akesson, chef du parti d'extrême droite des Démocrates de Suède.
Les revers de l'extrême droite dans l'UE
Cependant, dans quelques pays européens, l'extrême droite a connu des revers politiques, comme en Pologne, en Espagne et en Irlande. Mais le penchant pour l'extrême droite de leurs populations s'est tout de même manifesté récemment.
Les manifestations contre la victoire de Pedro Sánchez à Madrid

Après la réélection du socialiste Pedro Sanchez au poste de premier ministre espagnol, environ 4 000 personnes se sont rassemblées devant le siège du parti socialiste espagnol à Madrid pour protester, selon les médias locaux.

Incendies et affrontements avec la police

Les manifestations, soutenues par le parti d'extrême droite Vox, se sont soldées par de violents affrontements avec la police, des poubelles brûlées et sept arrestations, selon les autorités gouvernementales.

Des propos fascistes dans les manifestations

L'un des manifestants a brandi un drapeau nazi et un chœur d'autres personnes a chanté "Cara al Sol", l'hymne du parti fasciste espagnol phalangiste, qui est devenu l'hymne national de l'Espagne sous la dictature de Francisco Franco, selon des images diffusées par les médias espagnols.

Des émeutes menées par l'extrême droite à Dublin, Irlande

Au même moment, à Dublin, une foule d'environ 500 personnes s'est déchaînée dans le centre-ville après que trois enfants ont été hospitalisés à la suite d'une attaque au couteau, suite à des informations non confirmées sur les médias sociaux selon lesquelles les attaques ont été menées par un "immigrant en situation irrégulière", ont rapporté les médias locaux.

Désinformation et climat d'hostilité à l'égard des immigrants

Des travailleurs sociaux ont déclaré à l'AFP que l'émeute qui a duré des heures, au cours de laquelle des pillards ont brûlé des véhicules, brisé des vitrines et attaqué la police dans "la pire violence que Dublin ait connue depuis des décennies", n'était pas une surprise, compte tenu d'une montée de la désinformation et du sentiment anti-immigrés diffusés sur les médias sociaux.

Un camp de tentes de réfugiés sans-abri a brûlé

On en a eu un exemple en mai, lorsque des manifestants anti-immigrés ont mis le feu à un camp de tentes à Dublin où vivaient des réfugiés sans-abri, selon le Irish Times.

Une crise des réfugiés

Le Premier ministre irlandais Leo Varadkar a déclaré que les émeutiers "faisaient honte à l'Irlande" et que la violence "ne correspondait pas à ce que nous sommes". Cependant, en juin, il a déclaré que l'Irlande traversait une crise des réfugiés "jamais connue auparavant", selon l'AFP.

La lutte contre l'immigration : le trait le plus commun de l'extrême-droite

Le "trait le plus évident" que partagent les gouvernements d'extrême droite européens est "une puissante hostilité à l'égard de l'immigration, en particulier des musulmans, et une volonté d'envisager des mesures qui étaient auparavant considérées comme impraticables, intolérables ou illégales", écrit Gideon Rachman, chef du service des affaires étrangères du Financial Times.

Transformer l'Union européenne de l'intérieur
Rachman cite également l'euroscepticisme comme facteur commun, mais il affirme qu'au lieu de quitter l'UE, "les partis d'extrême droite sont beaucoup plus susceptibles d'essayer de la changer de l'intérieur", comme ils le font déjà.
L'UE va-t-elle changer ses principes ?
"Ils s'en prennent à la législation européenne en matière de droits de l'homme et à son engagement envers la convention des Nations unies sur les réfugiés", écrit Rachman. "Et s'ils continuent à remporter des victoires nationales significatives, l'Europe pourrait devenir "un monstre très différent dans quelques années".

Et aussi