Bientôt des trains à sustentation magnétique à Berlin ?
Berlin va-t-il se doter de nouvelles lignes de train à sustentation magnétique ? C’est en tout cas ce qu’a annoncé la CDU, le parti conservateur au pouvoir dans la capitale allemande.
Comme l’a rapporté ‘Bloomberg’, un plan a été présenté à hauteur de 80 millions d’euros pour lancer une piste d’essai, avec pour objectif une implantation progressive à l’horizon 2026.
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Il s’agit donc d’un retour aux sources pour les trains à sustentation magnétique (ou « Maglev »), une technologie brevetée dès l’entre-deux-guerres par l’ingénieur allemand Hermann Kemper.
En réalité, un tel système avait déjà existé à Berlin entre 1989 et 1991, reliant la station de métro Gleisdreieck aux environs de la Potsdamer Platz, dans le centre-ville.
La reconstruction de la ligne de métro U2, après la chute du Mur, avait cependant rendu cette ligne inutile. L’ancien « M-Bahn » de Berlin a donc été mis hors service au bout de trois ans.
En 2006, l’Allemagne a connu un grave accident ferroviaire sur une ligne d’essai de Maglev. Le train avait percuté un autre véhicule à pleine vitesse, entraînant le décès de 23 personnes.
Toutefois, les trains à sustentation magnétique ont été développés en Asie, particulièrement en Chine et au Japon, où ils peuvent atteindre une vitesse de 600 kilomètres/heure.
Contrairement aux trains classiques, ces véhicules sont suspendus à plusieurs centimètres au-dessus des rails, grâce à l’utilisation d’aimants et au phénomène de sustentation électromagnétique.
En plus d’augmenter l’offre de transports en commun en ville, cela a pour avantage de réduire les nuisances sonores pour les populations qui habitent près des voies ferrées, comme l’indique ‘Géo’.
Toutefois, le projet berlinois ne fait pas l’unanimité. Chercheur à l'Institut de recherche des sciences sociales de Berlin, Andreas Knis a fustigé le plan sur ‘Radio Berlin Brandenburg’, en invoquant le « très bon » réseau de transports dont la métropole dispose déjà.
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‘Géo’ rappelle que, pour les opposants, l’annonce de ce projet pourrait aussi servir de diversion à la majorité qui gouverne Berlin, qui a par ailleurs annulé des projets de pistes cyclables tout en prévoyant l’extension d’une autoroute urbaine dans la capitale.
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