Budget 2025 : ce qui change pour vous et votre porte-monnaie
Au bout de plusieurs mois rythmés par une longue crise politique, la France s’est enfin dotée d’un budget pour 2025 après le vote du Sénat ce jeudi 6 février.
Quels changements concrets la nouvelle loi de finances comporte pour vous et pour votre porte-monnaie ? On fait le point en images.
Comme prévu dès l’an dernier, les ménages les plus aisés (aux revenus annuels supérieurs à 250 000 euros pour un célibataire ou à 500 000 euros pour un couple) devront s’acquitter d’une contribution exceptionnelle.
Censé rapporter 2 milliards d’euros à l’État, cet impôt supplémentaire doit aussi garantir que chaque ménage très aisé s’acquitte d’un taux d’imposition équivalent à au moins 20 % de ses revenus.
Afin de tenir compte de l’inflation, le budget 2025 revalorise de 1,8 % les différentes tranches de l’impôt sur le revenu. Selon le ministère des Finances, cela devrait éviter à 619 000 ménages de devenir imposables.
Ainsi, le taux d’imposition de 0 % s’applique jusqu’à 11 497 euros de revenus annuels (contre 11 294 euros l’an dernier). Le taux de 11 % est en vigueur pour la part des revenus comprise entre 11 498 et 29 315 euros (contre 28 797 euros précédemment).
Par ailleurs, le taux de 30 % est applicable pour la part des revenus comprise entre 29 315 et 83 823 euros (contre 82 341 euros l’an dernier), et celui de 41 % pour la part située entre 83 823 et 180 294 euros (contre 177 106 en 2024). Au-delà, c’est le taux de 45 % qui s’applique.
La mesure a fait un tollé chez les entrepreneurs : le seuil en deçà duquel les microentreprises sont exemptées de TVA a été abaissé à 25 000 euros de chiffre d’affaires annuel. Il était auparavant de 37 500 euros pour les services et de 80 000 euros pour le commerce de biens.
Selon Grégoire Leclercq, le président de la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), interrogé par l’AFP, ce nouveau seuil va contraindre « 250 000 auto-entrepreneurs » supplémentaires à collecter la taxe sur la valeur ajoutée.
La TVA sur les abonnements au gaz et à l’électricité passe du taux réduit de 5,5 % au taux normal de 20 % à partir du 1er août, tandis que la fiscalité sur les chaudières à gaz est alourdie.
Le malus sur l’achat de voitures thermiques a été durci par la loi de finances 2025 : à partir du 1er mars, la surtaxe se déclenchera à partir d’un niveau d’émissions de CO2 supérieur ou égal à 113 grammes par kilomètre, contre 118 aujourd’hui.
La taxe de solidarité dite « Chirac » sur les billets d’avion passe de 2,63 à 7,40 euros pour un billet en classe économique vers la France ou l’Europe, et de 7,50 à 40 euros pour les vols long-courrier, y compris pour les outre-mer.
Dispositif de soutien à l’accès à la propriété, le prêt à taux zéro (PTZ) est étendu sur tout le territoire et à tous les types de logements pour les primo-accédants.
Une moins bonne nouvelle pour les propriétaires : le budget 2025 autorise les départements à relever de 0,5 point le plafond des taxes sur les transactions immobilières (ou droits de mutation). Ceux qui accèdent à la propriété pour la première fois ne sont pas concernés.
L’aide médicale d’État (AME), qui garantit l’accès aux soins aux étrangers en situation irrégulière, voit son budget amputé de 111 millions d’euros par rapport au projet de loi précédent. Elle restera au même niveau qu’en 2024 (environ 1,3 milliard d’euros).
Enfin, le taux de la taxe « Tobin » sur les transactions financières est augmenté : il passe de 0,3 à 0,4 % sur les ordres effectués sur les marchés boursiers. Vous savez tout !