Certains insectes ont une façon bien à eux de se reproduire...
On ne s'ennuie pas chez les insectes. Leurs rites de reproductions peuvent être aussi mortels qu'effrayants. Voyons ensemble comment les petites bêtes s'en sortent.
Nous avons probablement tous entendu parler de ces insectes, comme la mante religieuse, qui dévorent la tête du mâle pendant ou après l'accouplement.
En réalité, ce comportement augmente le nombre d'œufs que les mâles fécondent, selon le site web IFL Science, en plus de fournir des nutriments à la femelle et à sa progéniture.
Malheureusement, l'accouplement n'est pas une aventure sans lendemain uniquement pour les mantes religieuses. Les abeilles mâles sont dans la même situation, mais cette fois, ce n'est pas la femelle qui les tue. En effet, ils expulsent leur sperme avec une telle pression... qu'ils en meurent !
S'ils sont prêts à mourir pour engendrer une descendance, ce n'est pas pour qu'un autre mâle vienne s'accoupler à la femelle juste après ! Les insectes ne sont pas partageurs, et les mâles s'assurent que la femelle ne s'accouple pas avec un autre, en recourant à des moyens aussi originaux que variés.
La revue scientifique Nature explique comment, les araignées Erigoninae mâles produisent un "bouchon" lors de l'accouplement pour s'assurer que leur veuve ne s'accouplera avec aucun autre une fois qu'il sera décédé. Il sécrète une substance lors de l'acte de reproduction, qui durcit avec le temps.
Afin de garantir l'exclusivité et le succès de l'accouplement, certains mâles araignées de la famille des Tetragnathidae possèdent une méthode redoutable : se débrancher l'organe reproducteur et le laisser dans la femelle à la fin de la copulation. Sa semence continue à se déverser toute seule pendant 20 minutes après la séparation. Succès garanti !
C'est une autre méthode que nous rapporte le site web Live Science : celle de la cuillère. Les libellules mâles possèdent de petites "cuillères" sur le membre reproducteur permettant “d'écoper” le sperme qui aurait déjà été inséminé dans la femelle par un autre mâle.
Photo : George Liapis / Unsplash
Les libellules peuvent voler tout en procédant à leur rituel de reproduction. Lors de ces "parades", leur silhouette rappelle celle d'un cœur.
Alors que la nature nous a habitués à une forme unique pour les organes reproducteurs mâles et femelles, certains adoptent l'approche inverse. Chez l'un des groupes d'insectes les plus étranges, le Neotrogla, une sorte de mouche qui vit dans les grottes brésiliennes, les parties intimes sont inversées : la femelle est dotée d'un organe érectile pointu et le mâle d'une ouverture.
La forme particulière de ces organes reproducteurs sert en fait à la femelle pour aspirer le sperme du mâle, avant de décider dans quelle partie de son corps elle va l'insérer. Car en effet, selon une étude de 2014 décrivant le comportement reproductif de ces insectes, la femelle peut à la fois féconder les œufs grâce à la semence... mais aussi s'en nourrir !