Cette arme secrète a permis aux Nordistes de remporter la guerre de Sécession
Les conséquences de la guerre de Sécession se font encore sentir aujourd'hui. Il s'agit de l'un des moments les plus importants de l'histoire des États-Unis. Le Nord, industriel, représentant la liberté et le fédéralisme, a remporté la guerre qu'il a mené contre le Sud, agricole, qui défendait l'esclavage.
Ce qui a permis aux troupes de l'Union de remporter la victoire contre les rebelles du Dixie, lors d'un affrontement qui a vu des frères s'affronter, Nordistes contre Sudistes, c'est un approvisionnement sans faille. Notamment d'une denrée étonnante...
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Ainsi, le café a joué un rôle important dans la guerre civile américaine, aussi vital que la poudre à canon, selon le magazine culturel américain Smithsonian Magazine !
Le site Internet American Battlefield Trust indique que le café, qui était un aliment de base dans de nombreux foyers avant la guerre de Sécession, est devenu un luxe pendant le conflit, en particulier dans le Sud.
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En plus de servir à remonter le moral des troupes, à apporter un peu de réconfort avant certains des conflits les plus sanglants jamais vécus sur le sol américain, le café a fourni l'énergie nécessaire à Billy Yank, la personnification du soldat américain, pendant la longue et difficile marche vers Dixie (surnom des ex-États confédérés d'Amérique) entre 1861 et 1865.
"Café" est l'un des mots les plus présents dans le vocabulaire des soldats de l'Union, avec "guerre", "esclavage", et "Lincoln", selon un historien de la guerre civile, cité par le site web American Battlefield Trust.
Les Johnny Reb (ou Rebel), un terme d'argot désignant les soldats confédérés, ont quant à eux dû faire preuve de créativité pendant que les troupes du Nord sirotaient leur café. Chicorée, glands, cacahuètes, pissenlits, seigle et pois sont quelques-uns des substituts insipides qu'ils utilisaient.
Le Brésil est alors le principal fournisseur de café des États-Unis. Mais le général nordiste Winfield Scott décide de mettre en œuvre le plan Anaconda, qui consiste en un blocus naval des côtes confédérées, une offensive sur le Mississippi et l'isolement du Sud. Ce plan a pour effet de limiter l'exportation et l'importation de ressources, en particulier le coton et le café, puisque les ports, notamment celui de la Nouvelle-Orléans, sont bloqués.
Abraham Lincoln s'était engagé, au nom du gouvernement américain, à fournir à chaque soldat de l'Union environ 16 kg de café par an, selon le magazine culturel américain Smithsonian Magazine. Mais l'interruption du commerce pendant la guerre a rendu cette promesse difficile à tenir.
Afin de prendre un nouveau départ loin du racisme et de l'esclavage qui sévissaient aux États-Unis, les Noirs américains, pour la plupart membres de l'élite de la jeune République du Liberia, en Afrique de l'Ouest, s'étaient installés dans le Nord.
À l'époque, le président du Liberia, Stephen Allen Benson, est l'un des plus grands producteurs de café en Afrique. Il est né aux États-Unis de parents africains libres.
Tout au long de la guerre, des cargaisons de café, dont la première pesait environ 3 629 kg, ont été acheminées de la capitale du Liberia, Monrovia, vers les États-Unis. Les 500 000 caféiers appartenant à Stephen Allen Benson étaient récoltés par des Libériens noirs libres.
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Et c'est ainsi que les troupes de l'Union ont pu bénéficier d'un approvisionnement régulier en café pendant la guerre de Sécession, ce qui s'est avéré essentiel pour la victoire du Nord sur les rebelles du Sud. En effet, pour les soldats nordistes, le café est devenu l'alternative à la consommation d'a l c o o l, leur permettant de faire le plein d'énergie, de rester concentrés et de surmonter les situations difficiles.
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