Une entreprise vient de trouver une technique surprenante pour ralentir la fonte des glaces dans l'Arctique

Une découverte inattendue
L'impact du réchauffement climatique
Il suffirait d'arroser la glace avec de l'eau de mer !
Real Ice
Un procédé basique, mais efficace
Des essais menés au Canada
Les prises de mesure
1 000 tonnes de glace formées
Une couleur plus claire
Et maintenant ?
Des scientifiques sont sceptiques
Ne pas relâcher nos efforts
Une découverte inattendue

Et si la solution était en réalité bien plus simple qu'on ne l'imaginait ? Des scientifiques pourraient avoir découvert un moyen de préserver la glace de l'Arctique face aux effets du réchauffement climatique. Vous risquez d'être surpris...

L'impact du réchauffement climatique

En 2023, une étude du British Antarctic Survey a révélé que la fonte des glaces au pôle Sud était désormais irréversible. En Arctique, la situation est également critique. Pour diminuer l'impact du réchauffement climatique dans cette région, des chercheurs réfléchissent à un moyen d'épaissir la calotte glaciaire, même artificiellement.

Il suffirait d'arroser la glace avec de l'eau de mer !

D'après le magazine scientifique New Scientist, des chercheurs ont mis en évidence que l'arrosage de la glace avec de l'eau de mer pourrait en augmenter l'épaisseur. Cette méthode pourrait ainsi aider à préserver la glace en été et limiter les impacts du réchauffement climatique.

Real Ice

Cette technologie a été initiée par la start-up britannique Real Ice. "Il faudra de nombreux groupes travaillant sur de multiples stratégies pour inverser complètement la fonte catastrophique", avertit Real Ice sur son site internet. "Notre rôle est de concevoir et de tester des systèmes de restauration évolutifs, durables et adaptables en étroite collaboration avec les communautés locales de l'Arctique."

Photo : Annie Spratt / Unsplash

Un procédé basique, mais efficace

La méthode consiste à pomper de l'eau sous la banquise en perçant un trou à l'intérieur, puis à la mélanger à la neige présente à la surface. Cette eau favoriserait le gel à la surface, contribuant ainsi à épaissir la calotte glaciaire.

Des essais menés au Canada

Selon New Scientist, la start-up Real Ice a mené des essais en partenariat avec le Centre for Climate Repair de l'université de Cambridge. Ces tests ont été réalisés sur l'île Victoria, située dans le cercle polaire arctique dans le nord-ouest du Canada, à la station de recherche du Haut-Arctique canadien (CHARS).

Les prises de mesure

Les scientifiques ont mesuré à plusieurs reprises l'épaisseur de la neige et de la glace dans une zone équivalente à celle d'un terrain de football, qui a été recongelée grâce à la méthode citée précédemment. Ils ont également effectué des mesures similaires dans une "zone de contrôle", qui n'a subi aucune modification.

Photo : Annie Spratt / Unsplash

1 000 tonnes de glace formées

D'après les résultats publiés sur le site internet de Real Ice, environ 1 000 tonnes de glace ont été créées sur une surface de 4 100 m², entre janvier et mai 2024. Les scientifiques ont observé une moyenne de 25 cm d'épaisseur supplémentaire, atteignant plus de 30 cm dans certaines zones autour de la pompe.

Une couleur plus claire

Par ailleurs, les scientifiques ont noté que la nouvelle glace était d'un bleu beaucoup plus clair que l'ancienne.

"Il y a bien un taux de croissance supplémentaire"

"Les résultats obtenus en mai confirment qu'effectivement, il y a bien un taux de croissance supplémentaire de la nouvelle glace de mer sur la face inférieure", affirme Shaun Fitzgerald, directeur de la recherche au Centre de réparation du climat à l'université de Cambridge, cité par New Scientist.

Et maintenant ?

Fort du succès de cette expédition, l'entreprise Real Ice envisage désormais un test à plus grande dans l'océan Arctique. Pour ce faire, elle prévoit d'utiliser des drones sous-marins qui perceraient la banquise et feraient remonter de l'eau à sa surface. Cependant, un seul drone ne pouvant couvrir que 2 km² de glace par saison, il en faudrait des centaines de milliers pour avoir un effet significatif sur le climat. Problème : une telle opération nécessiterait près de 6 milliards de dollars par an. Un coût astronomique.

Photo : Sharon Mccutcheon / Unsplash

 

Des scientifiques sont sceptiques

Par ailleurs, face à cette nouvelle technologie, certains scientifiques restent très sceptiques : "Ce n’est pas en rajoutant quelques glaçons que ça va changer les choses", estimait Guillaume Leduc, océanographe et chargé de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), dans le quotidien Ouest France en novembre 2023. "Il est rigoureusement impossible de stopper la fonte des glaces. On ne pourra jamais inventer un bidule qui peut empêcher le réchauffement climatique."

Ne pas relâcher nos efforts

Quoi qu'il en soit, même si ce projet s'avère efficace, il ne doit en aucun cas nous inciter à relâcher nos efforts dans la lutte contre le réchauffement climatique. La technologie, aussi avancée soit-elle, ne pourra jamais remplacer la complexité et la richesse des écosystèmes. Il est donc essentiel de continuer à préserver nos ressources naturelles et d'adopter des modes de vie plus durables. Seule une approche globale nous permettra de protéger notre planète à long terme.

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