Vladimir Poutine est-il sur la fin ?
Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, nombreux sont ceux qui se sont interrogés sur la santé de Vladimir Poutine ou sur sa capacité à se maintenir au pouvoir malgré les revers de son armée. Dans le fond, cela arrangerait tout le monde de croire qu'il pourrait ne plus lui rester très longtemps.
Très peu de temps, et peut-être même rien du tout. Selon les pronostics de Dragonfly datant de 2022, Vladimir Poutine devrait quitter le pouvoir cette année. Évidemment, si les calculs de ce consultant expert en analyse du renseignement et de la sécurité sont exacts...
Les prédictions de Dragonfly sur Poutine ont été rendues publiques dans un rapport publié en 2022 par des médias britanniques tels que le Daily Mirror ou le Sun. L'une des principales conclusions est que le 24 février 2022, le président russe a hypothéqué son destin avec l'invasion de l'Ukraine.
Les analystes du renseignement de la société Dragonfly avaient déjà prédit que Vladimir Poutine mènerait cette "opération militaire spéciale" (comme l'appelle le gouvernement russe) contre ceux qui, notamment en Europe, assuraient que la guerre n'aurait pas lieu.
Eh bien, sachez que Dragonfly a prédit à ce moment-là que Poutine ne tiendrait pas plus de deux ans au pouvoir, surtout si les sanctions économiques occidentales contre la Russie conduisaient à une crise financière dans tout le pays.
"Il est très probable que Vladimir Poutine ne sera plus au poste qu'il occupe d'ici aux deux prochaines années", déclare Dragonfly, comme le rapporte The Sun.
Dragonfly soutient que l'offensive militaire contre l'Ukraine a été un mouvement « toxique » pour le cercle le plus proche de Vladimir Poutine et que cela pourrait influencer son départ.
Par ailleurs, depuis le début (ou presque) de l'offensive russe en Ukraine, l'Union européenne et les États-Unis ont agi rapidement et conjointement pour bloquer et étouffer économiquement la Russie.
Ces sanctions ont mis à mal la viabilité financière des principales fortunes du pays, qui sont, en définitive, des soutiens très importants du président Poutine. Cependant, les dernières nouvelles ont montré que cet étouffement économique de l'extérieur avait été compensé par la relance de l'économie en interne, et que l'ensemble du pays n'était pas si touché.
Dragonfly désignait alors une demi-douzaine d'alliés de Vladimir Poutine dont la loyauté pourrait dépendre de son maintien au pouvoir. Des oligarques ou des hauts dirigeants, ou les deux à la fois (ce qui est assez courant dans l'écosystème du pouvoir russe).
Des noms comme ceux de Sergueï Naryshkin (alors Chef du Service de renseignement extérieur), Sergueï Choïgou (Ministre de la Défense, sur la photo, devenu depuis Secrétaire du Conseil de sécurité), Alexander Bortnikov (ancien chef du Service de sécurité intérieure du Service fédéral de la Fédération de Russie), Nikolaï Patrushev (ancien Chef du Conseil de sécurité de Russie, désormais conseiller), Sergueï Chemezov (chef de la société d'État Rostec) et Igor Sechin (PDG de la compagnie pétrolière Rosneft). Ce sont les noms clés dont Poutine doit garder la fidélité absolue s'il veut se maintenir au pouvoir.
Bien sûr, si Vladimir Poutine quitte le pouvoir, ce ne sera pas par la violence ou par un coup d'État militaire à l'ancienne.
Selon Dragonfly, ce sera en mode plutôt technocrate : "il est plus probable qu'on voie débarquer au Kremlin un groupe d'hommes trapus dans des costumes mal ajustés. On expliquerait alors que le président Poutine est soit malade, soit qu'il doit se retirer pour d'autres raisons — raisons familiales, etc."
La vérité est que, comme l'a publié le Daily Mirror, des spéculations ont commencé sur l'état de santé (physique et mental) de Poutine.
Le bouclier autour de Poutine et le système de pouvoir en vigueur en Russie rendraient un retrait pour des raisons médicales ou personnelles assez facile à réaliser.
Ce qui ressort clairement du rapport communiqué par Dragonfly, c'est que la confiance en Vladimir Poutine (parmi ses collaborateurs politiques et militaires) a été largement compromise par la prolongation de la guerre en Ukraine. Les Russes perdent de nombreux soldats, et même un bon nombre de généraux et de commandants sont morts.
Les prédictions de Dragonfly pourraient se réaliser, comme ce fut le cas pour l'invasion de l'Ukraine. Ou peut-être leur analyse n'est-elle qu'une part de la propagande occidentale destinée à affaiblir Poutine (ou que cela devienne une prophétie auto-réalisatrice).
Poutine est au pouvoir depuis 1999, et les dirigeants comme lui sont difficiles à écarter. Et la prédiction de Dragonfly de deux ans depuis l'invasion du pays, plutôt optimiste, semble n'être pas franchement près de se réaliser alors que le délai annoncé est désormais atteint.