Comment le sucre affecte-t-il notre cerveau ?
Gâteau au chocolat, tarte au citron, crème glacée et céréales sucrées. Le sucre est partout et est consommé par des millions de personnes chaque jour. Mais malheureusement, trop de sucre est mauvais pour la santé.
Le sucre est un type d'hydrate de carbone qui peut provenir de différentes sources, telles que la canne à sucre (saccharose), les fruits et le miel (fructose), l'orge (maltose) et le lait (lactose). Sa caractéristique la plus connue est sa saveur sucrée.
Lorsque nous mangeons un aliment riche en sucre, nous ressentons un sentiment de bien-être. En effet, cet ingrédient active la libération de dopamine dans l'organisme, un neurotransmetteur responsable des sensations de plaisir.
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Le goût sucré, caractéristique du sucre, déclenche des récepteurs sur la langue, qui envoient des signaux au cortex frontal, la partie du cerveau responsable de la détection des saveurs. Cela active un réseau de signaux électriques qui stimulent le système de récompense du cerveau, où la dopamine est libérée. C'est à ce moment-là que nous ressentons du plaisir !
Nicole Avena, scientifique en nutrition, explique sur la chaine YouTube de Chef AJ : "Notre cerveau est entraîné à faire des choses qui assurent notre survie. C'est pourquoi, lorsque nous mangeons, notre système de récompense est activé et libère de la dopamine, ce qui nous encourage à répéter de telles actions."
Plus la dopamine est libérée, plus nous sommes susceptibles de répéter ce comportement.
Lorsque nous mangeons une assiette saine, la dopamine est également libérée, mais à des doses plus faibles. En outre, la consommation d'un même aliment sur une longue période entraîne une diminution de la libération de dopamine.
En revanche, si nous sommes exposés à une nouvelle saveur, les niveaux de dopamine augmentent à nouveau. Cet équilibre permet de s'assurer que nous mangeons une variété d'aliments, ce qui augmente les chances d'obtenir tous les nutriments dont nous avons besoin.
Il n'en va pas de même pour le sucre. Lors d'une expérience, la neuroscientifique Nicole Avena, qui mène des recherches sur le sujet depuis plus de 15 ans, a observé que la consommation de sucre libère de grandes quantités de dopamine et que l'exposition répétée au sucre ne réduit pas cette libération.
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Nicole Avena a déclaré sur le podcast Mind Pump : "Lorsque nous avons mesuré les réactions du cerveau pendant qu'un individu buvait un milkshake au chocolat, le résultat était très similaire à ce que nous observons lors de la consommation d'alcool ou de nicotine".
Selon National Geographic, une étude a révélé que le sucre augmente les niveaux de dopamine de 135 ou 140 %, un chiffre inquiétant puisqu'il est similaire aux niveaux de consommation d'alcool.
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Le neurologue et neurochirurgien Jorge Pagura a déclaré au magazine brésilien Super Interessante : "La sensation agréable provoquée par les aliments sucrés stimule le centre de récompense du cerveau, dans un processus similaire à celui de l'addiction et des relations saines".
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De fait, le sucre peut créer une forte dépendance. Le problème survient lorsque la consommation de sucre est exagérée, ce qui déclenche le système de récompense de manière répétée. Dans ce cas, l'individu commence à ressentir des symptômes indésirables tels que la perte de contrôle, l'anxiété et une tolérance accrue au sucre.
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De plus, une personne dépendante au sucre répète la dose encore et encore, ce qui signifie qu'elle consomme beaucoup plus de calories qu'elle n'en a besoin.
Les conséquences de la "suralimentation" sont graves. Le surpoids et l'obésité constituent l'un des plus grands problèmes de santé des temps modernes.
Et le sucre n'est pas seulement présent dans les bonbons d'anniversaire des enfants. Le grand méchant de l'obésité, ce sont les aliments et les boissons ultra-transformés, dont les principaux ingrédients sont le sucre et les graisses.
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Le magazine National Geographic a cité la chercheuse Alexandra DiFeliceantonio, directrice du Center for Health Behaviour Research en Virginie (États-Unis), qui a déclaré : "Pendant longtemps, nous avons mangé des gâteaux et des pizzas faits maison. Ce n'est que lorsque la production d'aliments ultra-transformés a augmenté dans les années 1980 que l'on a constaté une hausse des maladies et de la mortalité liées à l'alimentation."
Les boissons gazeuses, les yaourts sucrés, les aliments surgelés et les fast-foods sont de moins en moins chers et reçoivent des millions de dollars de publicité.
Ainsi, il est difficile de résister à un bon beignet fourré au chocolat !
Il est préférable d'éviter les aliments ultra-transformés ou les sucreries trop riches en sucre, mais il n'est pas interdit de manger le gâteau de votre grand-mère le week-end. L'essentiel est de manger équilibré et naturel !
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