L'Allemagne a désactivé ses dernières centrales nucléaires : où en sont les autres États d'Europe et du monde ?

L'Allemagne a dit adieu au nucléaire
Un combat au niveau européen
Une décision contestée
Plus de financements
Une
Pour gagner la guerre du climat...
Le nucléaire ? Non, merci !
Un bloc antinucléaire
Une économie de guerre
Tchernobyl et Fukushima
Pas de meilleure alternative pour le moment
La petite ville la plus célèbre d'Ukraine
Une reconnaissance internationale
Des dommages irréversibles
Le pari nucléaire des États-Unis
Et de la Chine
Le Royaume-Uni sur la voie du nucléaire
La voie de l'énergie propre ?
L'Allemagne a dit adieu au nucléaire

Après la mise à l'arrêt de ses dernières centrales en avril 2023, l'Allemagne a définitivement tourné la page de la production d'énergie nucléaire. Programmée à l'origine pour la fin de l'année 2022, la sortie du nucléaire avait été reportée par crainte d'une pénurie d'énergie en hiver dans le contexte de la guerre en Ukraine.

Un combat au niveau européen

Mais les décisions concernant l'approvisionnement en énergie sont également prises au niveau européen. Une bataille a eu lieu à Bruxelles entre les États hostiles à l'atome, emmenés par l'Allemagne, et ceux qui y sont favorables comme la France.

Une décision contestée

Le 6 juillet 2022, le Parlement européen a voté pour que le gaz naturel et l'énergie nucléaire soient tous les deux considérés comme des alternatives vertes, une décision qui s'est avérée controversée.

Plus de financements

Selon 'Bloomberg', cela signifie que ces deux sources d'énergie auront désormais accès à des milliards d'euros de financement de la part d'investisseurs environnementaux, alors que l'Union européenne tente de passer à la neutralité climatique.

Une "alliance du nucléaire"

L'énergie nucléaire a été soutenue au sein de l'Union européenne par le président français Emmanuel Macron. Lors d'une réunion informelle des ministres de l'Énergie de l'Union, le 28 février 2023, 11 États-membres ont par ailleurs lancé une "alliance du nucléaire".

Pour gagner la guerre du climat...

Le "retour en force de l’atome civil" préconisé par le communiqué est soutenu par la France, mais aussi par la Bulgarie, la Croatie, la République tchèque, la Hongrie, la Finlande, les Pays-Bas, la Pologne, la Roumanie, la Slovaquie et la Slovénie. Et Paris espère encore que l'Italie, la Belgique et certains États baltes se joignent à l'initiative.

Le nucléaire ? Non, merci !

Dans le même temps, l'Allemagne s'est fait le champion des politiques antinucléaires au sein du bloc, abandonnant progressivement l'énergie nucléaire au profit du gaz et de l'énergie éolienne.

Un bloc antinucléaire

L'Allemagne a été rejointe dans sa croisade antinucléaire par d'autres pays comme le Luxembourg et l'Autriche, qui ont également décidé de se passer de cette source d'énergie.

Une économie de guerre

Cependant, les prix du gaz de plus en plus élevés en raison de la guerre en Ukraine ont rendu l'énergie nucléaire plus attrayante, notamment comme moyen d'éviter la dépendance vis-à-vis de la Russie. Avant d'être ciblé par les sanctions de l'UE, ce pays était le plus grand fournisseur de gaz naturel en Europe.

Tchernobyl et Fukushima

Les opposants à l'énergie nucléaire ont tendance à rappeler les catastrophes telles que Tchernobyl et Fukushima et craignent que de tels incidents ne se reproduisent.

Pas de meilleure alternative pour le moment

Les militants de l'énergie nucléaire affirment toutefois que si ces centrales sont gérées avec un contrôle rigoureux, elles peuvent constituer une alternative bien plus propre que le charbon ou le gaz naturel, et plus efficace que l'eau ou le vent.

La petite ville la plus célèbre d'Ukraine

D'autre part, ils affirment que des incidents comme Tchernobyl et Fukushima ont été largement exagérés. Avant la guerre en Ukraine, on pouvait même faire du tourisme autour de la ville fantôme où se trouve Tchernobyl.

Une reconnaissance internationale

Lors de la conférence des Nations unies sur le changement climatique qui s'est tenue à Glasgow en 2021, plus connue sous le nom de COP 26, de nombreux dirigeants mondiaux s'étaient engagés à considérer l'énergie nucléaire comme une alternative viable pour mettre fin aux émissions de gaz à effet de serre.

Des dommages irréversibles

Les Nations unies ont déjà prévenu que d'ici 2030, les dommages causés par les gaz à effet de serre au climat seront devenus irréversibles.

Le pari nucléaire des États-Unis

Avec 93 réacteurs répartis dans 55 centrales à la fin de l'année 2022, les États sont la première puissance mondiale concernant le nucléaire civil. Le pays fait résolument le pari de l'atome pour décarboner son économie.

Et de la Chine

Même si elle a massivement recours au charbon et aux énergies renouvelables, la Chine prévoit de construire 150 nouveaux réacteurs nucléaires au cours des 15 prochaines années dans le cadre de son plan visant à atteindre ses objectifs de réduction des gaz à effet de serre, selon 'Bloomberg'.

Le Royaume-Uni sur la voie du nucléaire

Lors de la COP 26 de Glasgow, le Royaume-Uni avait annoncé un projet d'investissement de plus de 350 millions de dollars américains dans la construction de réacteurs nucléaires modulaires, qui promettent d'être moins chers et plus sûrs que la plupart des modèles actuels.

La voie de l'énergie propre ?

Un rapport du Breakthrough Institute, cité par 'Associated Press', souligne que les réacteurs nucléaires peuvent être un facteur clé de la transition des États-Unis vers les énergies propres. Cela sera-t-il également le cas de l'Union européenne ?

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