Des débris de la sonde DART se dirigent vers la Terre : sommes-nous en danger ?

Le succès de la mission DART
Un heurt lourd de conséquences
Qu'adviendra-t-il des débris générés par l'impact ?
Les données recueillies par LICIACube
Les simulations dynamiques effectuées
L'aide d'un supercalculateur de la NASA
Pourquoi il est important d'observer ces débris
Quand pourraient-ils arriver sur Terre ?
Une étude précise des trajectoires des débris
Taille des particules
Le calendrier prévisionnel
Aider les astronomes dans leurs observations
Sommes-nous en danger ?
Aucun risque
Les 'Dimorphides'
Prochaine mission : HERA
Le succès de la mission DART

Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2022, la sonde DART (Double Asteroid Redirection Test) a percuté avec succès l'astéroïde Dimorphos, à quelque 11 millions de km de la Terre. Cet événement a marqué une étape importante en confirmant l'efficacité de la méthode de redirection cinétique, une stratégie destinée à modifier la trajectoire des astéroïdes susceptibles de constituer une menace pour notre planète.

 

Un heurt lourd de conséquences

La sonde s'est donc précipitée sur Dimorphos, la petite lune de l'astéroïde Didymos, mais pas sans conséquences, comme l'a récemment observé une équipe internationale de chercheurs dirigée par Eloy Peña-Asensio, de l'École polytechnique de Milan.

Qu'adviendra-t-il des débris générés par l'impact ?

L'équipe de recherche a mené une étude pour évaluer les conséquences à long terme de la mission DART en ce qui concerne les débris générés lors de l'impact.

Les données recueillies par LICIACube

Les recherches ont été menées sur la base des données recueillies par LICIACube (Light Italian CubeSat for Imaging of Asteroids), un satellite construit par la société italienne Argotec. LICIACube a été lancé dix jours avant l'impact de la mission DART et a enregistré l'événement, fournissant des données essentielles sur l'état initial des matières projetées.

Les simulations dynamiques effectuées

Selon le site Astrospace, grâce aux données collectées et observées par LICIACube, les chercheurs ont pu réaliser « des simulations dynamiques de plus de 3 millions de particules, avec des tailles allant de 10 centimètres à 30 micromètres et des vitesses allant jusqu'à 500 m/s ».

 

L'aide d'un supercalculateur de la NASA

Les trajectoires des débris ont été suivies par les supercalculateurs du NAIF (Navigation and Ancillary Information Facility) de la NASA, avec une projection sur 100 ans. Ce sont des ordinateurs extrêmement puissants, capables par leurs calculs poussés de faire des projections sur le long terme.

Photo : NASA

Pourquoi il est important d'observer ces débris

L'analyse de ces débris est cruciale non seulement pour obtenir des données sur la composition et la structure de Dimorphos, mais aussi pour améliorer notre compréhension de la physique des impacts à grande vitesse dans l'espace.

Photo : NASA

Quand pourraient-ils arriver sur Terre ?

Selon les rapports, les débris générés par l'impact de la mission DART pourraient atteindre la Terre dans sept ans et Mars dans treize ans.

Photo : Willgard Krause / Pixabay

Chaque jour, nous vous proposons de nouveaux contenus captivants, cliquez sur "Suivre" pour ne rien manquer !

Une étude précise des trajectoires des débris

Les analyses menées par les chercheurs montrent également que la distribution des débris suit des schémas bien définis. Par exemple, les débris qui arriveront sur Mars proviennent principalement de la partie nord du point d'impact sur Dimorphos, tandis que les débris se dirigeant vers le système Terre-Lune proviennent principalement de la partie sud-ouest du même site.

Photo : izhar ahamed / Pixabay

Taille des particules

En ce qui concerne la taille des débris, selon les simulations effectuées, les particules les plus grosses auront plus de chances d'atteindre Mars, tandis que les plus petites atteindront la Terre.

 

Le calendrier prévisionnel

Une autre statistique importante concerne le moment de l'arrivée des débris. Les simulations indiquent que leur distribution est déterminée par les intervalles synodiques (intervalle de temps après lequel un astre reprend la même position par rapport à la Terre et au Soleil), caractérisés par des avancées régulières qui s'alignent sur les périodes orbitales des corps célestes concernés. En pratique, on peut donc prévoir quand et où elles se trouveront.

 

Aider les astronomes dans leurs observations

L'équipe de chercheurs a également réussi à identifier des trajectoires, afin d'aider les astronomes lors de futures campagnes d'observation.

Sommes-nous en danger ?

Une question se pose alors : les débris causés par la sonde DART constituent-ils une menace future pour la Terre ou Mars ?

Aucun risque

Voici ce qu'en dit le professeur Peña-Asensio, cité par Astrospace : « Si ces fragments de Dimorphos éjectés atteignent la Terre, ils ne présenteront aucun risque. Leur petite taille et leur vitesse élevée les feront se désintégrer dans l'atmosphère, créant une traînée lumineuse dans le ciel. »

Les 'Dimorphides'

Il s'agira de la première pluie de météores « artificielle », que les chercheurs ont déjà baptisée « Dimorphides » et que les astronomes devraient pouvoir observer à l'avenir pour poursuivre leurs études.

Prochaine mission : HERA

Le lancement de la mission « Hera » de l'Agence spatiale européenne (ESA) est prévu pour octobre 2024. Cette mission a pour but d'étudier plus avant les conséquences de l'impact généré par la mission DART en examinant en détail le cratère laissé par l'écrasement de la sonde.

LIRE AUSSI : Pourquoi la NASA veut-elle créer une heure lunaire standard d'ici 2026 ?

Et aussi