Des femmes vont se battre en Ukraine : le plan d'action du fondateur du Groupe Wagner
L'envoi de femmes condamnées au front en Ukraine : c'est ce que prône le fondateur de la tristement célèbre organisation de mercenaires russe, le Groupe Wagner.
Evgueni Prigojine a déclaré qu'il était disposé à envoyer des femmes en Ukraine dans des rôles autres que ceux de soutien au combat. Il aurait tenu ces propos au cours d'une conversation avec Vyacheslav Wegner, député de l'assemblée législative de la région de Sverdlovsk. Telegram est une application et un service de messagerie instantanée multiplateforme.
Prigojine a déclare à Wegner, selon un service de presse publié sur Telegram : "Je suis absolument d'accord avec vous. Non seulement [nous devrions envoyer des femmes] comme infirmières et agents de communication, mais aussi comme groupes de sabotage et en tireurs d'élite".
"Nous travaillons dans cette direction. Il y a des réticences, mais je pense que nous les surmonterons", affirme Prigojine.
C'est après que Wegner a raconté une des expériences qu'il a vécues avec un groupe de prisonnières de la ville de Nizhny Tagil, dans l'oblast de Sverdlovsk, que Prigojine a fait ces déclarations.
Ce groupe de femmes était "prêt à se rendre dans la zone d'une opération militaire spéciale en tant que responsables des communications, médecins, infirmières", ajoute Wegner.
Il semble cependant que le chef du groupe Wagner préférerait voir les femmes dans d'autres rôles que ceux de soutien au combat.
En septembre, lorsqu'il est devenu évident que la Russie manquait cruellement de soldats, Prigojine a commencé à recruter des criminels condamnés.
Dans une vidéo, on peut voir un homme non identifié ressemblant étrangement à Evgueni Prigojine s’adresser à un grand groupe de prisonniers dans la ville de Yoshkar-Ola, leur disant que leur peine serait commuée s'ils servaient six mois en Ukraine. Cette vidéo avait fuité puis fait le buzz.
L'homme encore non identifié dans la vidéo déclarait : "Vous ne serez pas différents de nous. Je vous ferai sortir vivants. Mais je ne vous ramènerai pas toujours en vie."
Parmi les endroits qui enregistrent les plus grosses pertes depuis le début de la guerre, on trouve la ville de Bakhmout. Depuis le mois de mai, le groupe Wagner est le fer de lance de l'attaque contre cette ville bien trop grande pour les mercenaires.
En novembre 2022, Andrii Yermak, chef de cabinet du président ukrainien, a révélé que de nombreux criminels recrutés dans le système pénitentiaire russe pour rejoindre Wagner étaient envoyés au combat sans protection adéquate et étaient utilisés comme des soldats sacrifiables.
Yermak ajoutait dans une déclaration sur sa chaîne Telegram : "Ils sont emmenés vers des positions ennemies sans armes, en guise de chair à canon".
Yermak poursuit : "Ensuite, ceux qu'on appelle les "chameaux" prennent les armes et reçoivent l'ordre de courir en avant. Ils prennent une mitrailleuse, sans armure ni casque, et font des raids sur nos positions."
"C'est ce qui se passe chaque jour près de Bakhmout. Ils lancent des centaines de ces personnes dans l'espoir de pouvoir affaiblir nos défenses", ajoute Yermak.
On peut supposer que les commandants de Wagner auront aussi peu de considération pour leur vie que pour celle des criminels masculins condamnés qui servent actuellement sur les lignes de front à Bakhmout. Mais on ne sait toujours pas exactement comment les femmes condamnées recrutées seront intégrées au combat actuel qui se déroule en Ukraine.
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