Des milliers de migrants quittent le sud du Mexique pour les États-Unis avant l'investiture de Donald Trump
Des milliers de migrants d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud se dirigent vers la frontière américaine dans l'espoir de la franchir avant l'entrée au pouvoir de Donald Trump, le 20 janvier prochain, et la mise en œuvre de ses politiques d'immigration plus strictes. Cette mobilisation précipitée reflète la peur et le désespoir de ceux qui cherchent une opportunité de construire une vie meilleure.
Le président élu a promis une approche plus stricte de l'immigration, y compris des déportations massives dès le premier jour de son mandat. Cette annonce a incité de nombreux migrants à se précipiter, craignant d'être pris au piège des nouvelles politiques, selon Fox News Digital.
Les experts préviennent que le flux de migrants à la frontière risque de continuer à augmenter avant la transition présidentielle, car beaucoup ont tout perdu et n'ont nulle part où retourner. Le désespoir pousse des centaines de personnes à risquer leur vie à la recherche d'une nouvelle opportunité aux États-Unis.
La caravane de migrants, composée principalement de personnes originaires du Venezuela, de Cuba, d'Haïti, de Colombie, du Guatemala et du Honduras, a entamé son voyage vers le nord il y a quelques jours depuis Tapachula, une ville située près de la frontière sud du Mexique avec le Guatemala, selon un article du New York Post.
Les migrants fuient des situations extrêmes dans leur pays d'origine, telles que la violence et la pauvreté. Beaucoup ont vendu leurs biens et n'ont plus de maison. "Ils sont déterminés à se rendre aux États-Unis d'une manière ou d'une autre. Ils ont vendu tout ce qu'ils possédaient et n'ont plus rien à retrouver", a déclaré à Fox News Digital Auden Cabello, journaliste indépendant qui a couvert la crise frontalière.
Le 21 novembre dernier, une caravane d'environ 1 500 migrants est partie du Chiapas, au Mexique, pour tenter de franchir la frontière. La plupart d'entre eux s'appuient sur CBP One, une application qui gère les rendez-vous pour les demandes d'asile et les documents d'immigration, selon Newsweek. Bien qu'il s'agisse d'un outil essentiel pour les migrants qui tentent de commencer une nouvelle vie, des questions subsistent quant à son efficacité et à sa sécurité.
La route vers les États-Unis est semée d'embûches. Les migrants sont constamment menacés, non seulement par les autorités, mais aussi par les groupes criminels qui opèrent dans la région. Malgré cela, nombreux sont ceux qui considèrent ce risque comme leur seule alternative pour trouver une vie meilleure.
Les habitants vivant le long de la frontière se préparent à une augmentation significative des arrivées de migrants, ce qui pourrait intensifier les tensions et poser des problèmes logistiques importants. Les autorités et organisations locales s'efforcent de gérer les ressources nécessaires et d'éviter une crise humanitaire potentielle.
Les organisations humanitaires ont mis en garde contre les conditions précaires dans lesquelles les migrants voyagent, les exposant à des risques extrêmes. Elles ont également critiqué les éventuelles politiques restrictives qui pourraient rendre leur situation encore plus difficile et aggraver une crise humanitaire déjà complexe.
Lora Ries, directrice du Centre sur la sécurité des frontières et l'immigration de la Heritage Foundation, a déclaré que les caravanes de migrants se fragmentent souvent à leur arrivée au Mexique. Cependant, elle a noté que de nombreux migrants continueront probablement à accélérer leur marche vers la frontière avant l'investiture de Donald Trump.
Trump a qualifié d'"invasion" l'afflux de migrants sans visa et a averti qu'il imposerait des droits de douane de 25 % sur les importations mexicaines si le gouvernement de Claudia Sheinbaum ne mettait pas un terme au flux de sans-papiers. Cette menace est importante, car le Mexique envoie plus de 80 % de ses exportations vers les États-Unis, son principal partenaire commercial, selon France 24.
France 24 rapporte que la présidente mexicaine Claudia Sheinbaum a récemment eu une conversation téléphonique avec Donald Trump, au cours de laquelle elle a exposé la stratégie du Mexique en matière de migration et de lutte contre la d r o g u e.
Au cours de l'appel, Claudia Sheinbaum lui aurait assuré que les caravanes n'atteignaient plus la frontière grâce à l'action des autorités mexicaines.
L'opinion publique est divisée sur les politiques d'immigration : alors que certains préconisent des mesures plus strictes, d'autres prônent des approches plus humanitaires qui donnent la priorité aux droits des migrants.