Donald Trump a gagné des millions à l’étranger alors qu’il exerçait ses fonctions de Président des États-Unis
Selon un rapport sur la corruption sorti récemment, le président des États-Unis Donald Trump aurait gagné 160 millions de dollars à l'étranger alors qu'il exerçait encore ses fonctions, grâce à des relations d'affaires.
Ce rapport accablant sur les transactions commerciales internationales du président Donald Trump vient d'être publié par la Citizens for Responsibility and Ethics in Washington (CREW). Cette organisation à but non lucratif enquête sur la corruption dans la politique américaine.
Donald Trump aurait engrangé des centaines de millions de dollars grâce à ses entreprises à l'étranger, vis-à-vis desquelles il avait souvent d'importants conflits d'intérêts, tout au long de son mandat dans le bureau ovale, selon CREW, qui a passé au crible les déclarations d'impôts et les données financières.
Un hôtel à Vancouver, au Canada, aujourd'hui fermé, a rapporté 36,5 millions de dollars, tandis qu'un tiers des revenus de Donald Trump provient de ses terrains de golf d'Aberdeen et de Turnberry, en Écosse, qui lui ont rapporté 58 millions de dollars.
En plus de cela, il a gagné 9,6 millions de dollars en Inde, 9,7 millions de dollars en Indonésie, et 24,4 millions de dollars en Irlande… Une somme qu'il n'aurait jamais dû avoir le droit de gagner, selon Rebbecca Jacobs et Robert Maguire de CREW.
Les nombreux conflits d'intérêts de Trump ont été signalés dans ce rapport, qui émet l'idée que l'argent n'a pas été gagné en toute bonne foi. Cependant, le dossier ne peut pas faire de lien direct entre l'argent provenant des transactions commerciales internationales de l'ancien président et un quelconque arrangement politique.
Dans le rapport de Jacobs et Maguire, on peut lire : "Tout au long de son mandat, le président Trump, sa famille et ses alliés républicains ont assuré à plusieurs reprises au public que son refus de se désengager de ses entreprises n'entraînerait aucun conflit d'intérêt".
Le rapport stipule, avant d'énumérer certains des problèmes les plus flagrants survenus pendant le mandat de l'ancien président, que "En ce qui concerne les conflits d'intérêts à l'étranger, M. Trump et son entreprise s'étaient engagés à faire une pause dans leurs activités à l'étranger. Ils ne l'ont pas fait."
Demander à l'ambassadeur des États-Unis au Royaume-Uni de changer le lieu du British Open pour l'installer dans son complexe de golf de Turnberry, en Écosse, est un bon exemple de ces conflits d'intérêts qui ont émaillé le mandat de Donald Trump.
Trump est un ami de l'ambassadeur Robert Wood Johnson VI et il lui a simplement demandé de déplacer le lieu du tournoi. C'est ce qu'a déclaré l'ambassadeur lui-même, selon Frank Langfitt, de "NPR", le principal réseau de radiodiffusion américain.
Lewis Lukens, un éminent fonctionnaire de l'ambassade, écrit, dans un texte envoyé à la "NPR", qui confirme l'histoire : "Je l'ai informé que cela violerait les règles éthiques fédérales et serait globalement inapproprié."
"Johnson n'a fait aucune demande concernant le British Open ou tout autre événement sportif," a déclaré le gouvernement britannique réfutant l'affirmation dans un communiqué, ajoute Langfitt, même si l'ambassadeur a abordé le sujet avec le secrétaire d'État écossais David Mundell.
272 événements gouvernementaux organisés dans des propriétés de Trump, ou encore les 2 222 visites de propriétés du président américain par des représentants du gouvernement en 2018 sont inscrites dans un rapport de "CREW" datant de 2019.
Certains gouvernements ont accordé des droits de marque étrangers à la marque Trump et la promotion des services des sociétés de l'Organisation Trump par des politiciens a été enregistrée par centaines, selon ce rapport.
Jacobs et Maguire expliquent : "On ne saura peut-être jamais dans quelle mesure les liens commerciaux de Trump avec l'étranger ont influencé ses décisions en tant que président, mais il existe de nombreuses preuves que les actions de Trump à la Maison Blanche ont été influencées, voire guidées, par ses intérêts financiers, subvertissant les intérêts nationaux au profit de ses propres préoccupations paroissiales."
Cependant, il faut encore découvrir comment Trump "a véritablement abusé de la présidence pour son profit personnel", selon le rapport de Jacobs et Maguire.
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