Éric Coquerel et Charles de Courson : une « bromance » à l’Assemblée nationale

Un sujet brûlant
Un duo de choc
La vigie des comptes publics
Un happening médiatique
Un tandem complice
Deux hommes que tout oppose
Des profils politiques antagonistes
Des divergences sur le fond
Une vision différente
Des styles opposés
Le technicien et le politique
Quels points communs ?
Le Che Guevara de la Marne
Une source de crédibilité
Des memes sur les réseaux sociaux
Une commission d’enquête
Les responsables entendus
Une « bromance » à l’Assemblée nationale
Un sujet brûlant

Le budget 2025 doit bientôt être adopté en France, alors que les finances publiques du pays sont très dégradées et que la question de leur redressement agite le monde politique et médiatique.

Un duo de choc

Dans ce contexte, un duo formé de deux personnalités intraitables a émergé : Éric Coquerel, le président (La France insoumise) de la commission des finances de l’Assemblée nationale, et Charles de Courson, le rapporteur centriste de la commission, qui est aussi le plus ancien élu au Palais Bourbon.

La vigie des comptes publics

À travers leurs fonctions, les deux députés opposés à Emmanuel Macron sont devenus la « vigie des comptes publics » dans un contexte de dérapage budgétaire inédit hors crise.

Un happening médiatique

Les deux hommes politiques ont marqué les esprits lorsqu’ils se sont rendus à Matignon, le 17 septembre dernier, pour tenter de récupérer les « lettres-plafond » dans lesquelles le Premier ministre impose des dépenses maximales aux ministères.

Un tandem complice

Si l’opération s’est soldée par un échec, elle n’en a pas moins fait apparaître le député de gauche et son compère de centre-droit comme un tandem complice, bien décidé à ce que le gouvernement rende des comptes sur le dérapage du budget et les arbitrages à venir.

Deux hommes que tout oppose

Et pourtant, tout semble opposer les deux parlementaires, tant dans leur personnalité que par leur positionnement politique. Un aperçu en images.

Des profils politiques antagonistes

Éric Coquerel est un vieux compagnon de route de Jean-Luc Mélenchon, favorable à une fiscalité élevée au service de la redistribution des richesses, tandis que Charles de Courson est un libéral, partisan de la rigueur budgétaire et d’une utilisation économe de l’argent public.

Des divergences sur le fond

Leurs divergences sur le fond ont été visibles dans une interview croisée accordée à Paris Match le 20 octobre. L’élu de la Marne y a déclaré qu’il fallait « en priorité réduire les dépenses ».

Une vision différente

De son côté, Éric Coquerel a estimé que les déficits, hors dette liée au Covid, « sont dus principalement à une baisse de recettes depuis 2017 », faisant allusion aux réductions d’impôts emblématiques de la présidence Macron.

Des styles opposés

Outre leur vision politique, les deux hommes ont des styles opposés. Le Huffington Post souligne le contraste entre un Coquerel « cheveux ébouriffés, col de chemise ouvert » (à gauche) et un Courson à la « cravate de rigueur et raie sur le côté impeccable » (à droite).

Le technicien et le politique

De même, ce média note que Charles de Courson privilégie les « démonstrations techniques, parfois pointilleuses » lors de ses prises de parole, là où Éric Coquerel « se fait plus politique pour fustiger le bilan des années Emmanuel Macron ».

Quels points communs ?

Malgré leurs différences notables, les deux hommes, qui ne soutiennent jamais les mêmes amendements en commission, se rapprochent par leur hostilité à la politique menée depuis 2017 et à la personnalité du chef de l’État.

Le Che Guevara de la Marne

Charles de Courson avait par exemple été applaudi par le groupe LFI lorsqu’il avait ferraillé contre la loi anti-casseurs en 2019. Éric Coquerel a rappelé en plaisantant dans Paris-Match que son collègue est surnommé par certains le « Che Guevara de la Marne ».

Une source de crédibilité

Le Huffington Post relève par ailleurs que la gauche radicale est de longue date bienveillante envers Charles de Courson, car elle est « gourmande de trouver à travers cette figure parlementaire une source de crédibilité ».

Des memes sur les réseaux sociaux

Cet attelage improbable a été décliné sous forme de « memes » sur les réseaux sociaux. Le député centriste en a affiché un dans son bureau, dans lequel on le voit représenté avec son acolyte, tous deux grimés en Daft Punk.

Une commission d’enquête

Les deux parlementaires sont amenés à poursuivre leur collaboration, car la commission des finances qu’ils dirigent à l’Assemblée nationale s’est récemment constituée en commission d’enquête.

Les responsables entendus

« Tous les Premiers ministres concernés jusqu’à Élisabeth Borne, les ministres de l’Économie et des Finances ainsi que ceux du budget et les fonctionnaires en charge du Trésor seront entendus », a déclaré Éric Coquerel à Paris-Match.

Une « bromance » à l’Assemblée nationale

« Cela va nous permettre de comprendre la part de dissimulation et la part de foi aveugle dans une politique qui ne tient pas la route », a ajouté l’insoumis. Au-delà de leur « bromance », Éric Coquerel et Charles de Courson sont aussi les visages d’un Parlement sorti renforcé des événements politiques de l’année.

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