Guerre en Ukraine : alerte sur l’économie mondiale… et sur votre porte-monnaie !

Alerte sur l’économie mondiale
L'impact économique de la guerre en Ukraine
Le prix du baril au plus haut
Le litre d'essence à deux euros
Dépendance européenne
Un contexte énergétique déjà précaire
Les sanctions contre la Russie
Un impact global
Des conséquences à moyen terme
Des déséquilibres préexistants
Le grand retour de l’inflation
Pourquoi les prix augmentent-ils ?
Les effets de bord des prix de l'énergie
Des facteurs propres au marché du travail
Un manque de main d’œuvre
Des pénuries d’autres matières premières
Des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement
L’automobile sous tension
Vers une pénurie alimentaire ?
À quand la stabilisation ?
Alerte sur l’économie mondiale

Après un rebond spectaculaire en 2021, qui a suivi le plongeon de 2020 consécutif à la crise du Covid-19, l’économie mondiale semblait de nouveau tourner à un rythme normal en ce début d'année. Mais entre l’inflation et les pénuries, les nuages se sont accumulés depuis, jusqu'au coup fatal de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Examinons ensemble l'impact de ces événements sur l’activité, mais aussi sur votre pouvoir d’achat.

L'impact économique de la guerre en Ukraine

Le monde est entré dans une nouvelle ère depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février dernier. L'impact sur le prix des hydrocarbures (pétrole, gaz), dont la Russie est l'un des premiers producteurs mondiaux, s'est immédiatement fait sentir.

Le prix du baril au plus haut

La restriction des exportations russes a fait bondir le prix du baril de pétrole, qui a atteint un point haut à 130 dollars début mars contre moins de 70 en début d'année. Le cours est désormais stabilisé autour de 100 dollars, suffisamment pour faire grimper les prix du carburant.

Le litre d'essence à deux euros

Conséquence directe de la hausse du prix du pétrole, le litre d'essence à la pompe dépasse désormais les deux euros dans plusieurs pays européens. Mauvaise nouvelle pour le pouvoir d'achat des automobilistes !

Dépendance européenne

Cette crise a surtout révélé la dépendance au gaz russe de certains pays européens, et notamment de l'Allemagne. La situation crée un dilemme pour les politiques : faut-il se priver d'énergie ou continuer de financer indirectement la guerre de Poutine ? En attendant, vos factures d'électricité et de gaz continuent de monter.

Un contexte énergétique déjà précaire

Ces événements ne font qu'aggraver un contexte énergétique déjà précaire. L’augmentation des besoins mondiaux, la sortie du nucléaire dans certains pays et la fin programmée des énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) au profit d’énergies renouvelables créent partout un déséquilibre entre l’offre et la demande d’énergie. Vous aviez déjà dû remarquer une hausse des prix les mois précédant la guerre.

Les sanctions contre la Russie

Les sanctions décidées par les pays occidentaux contre la Russie visent à faire plier l'économie de ce pays, en coupant ses liens économiques avec ses partenaires commerciaux. Le PIB russe devrait plonger de près de 10% cette année, et de nombreuses entreprises (McDonalds, Ikea, Apple) se sont retirées du marché russe, ce qui pénalise déjà les consommateurs locaux.

Un impact global

Mais ces sanctions vont aussi pénaliser l'ensemble du commerce international, au détriment des entreprises occidentales déjà affectées par le renchérissement du prix de l'énergie. Et la guerre sur le territoire ukrainien, où sont produites de nombreuses denrées et matières premières, a également un effet à la hausse sur les prix et à la baisse sur l'activité.

Des conséquences à moyen terme

La guerre russo-ukrainienne aura également un impact à moyen terme : isolement de la Russie, interruption des routes commerciales entre l'Europe et l'Asie, perte de visibilité pour les investisseurs... autant de facteurs dont les conséquences négatives se feront sentir durant plusieurs années.

Des déséquilibres préexistants

Mais l'invasion russe ne fait qu'amplifier des déséquilibres de l'économie mondiale qui étaient déjà perceptibles depuis plusieurs mois. À commencer par une hausse généralisée des prix.

Le grand retour de l’inflation

On la croyait disparue depuis longtemps, et pourtant l’inflation fait son grand retour dans les pays développés. La hausse des prix à la consommation a atteint 7% aux États-Unis en 2021, du jamais vu depuis quarante ans, et 5% en moyenne dans la zone euro, un record depuis l’introduction de la monnaie unique. Autant de pouvoir d’achat en moins pour les consommateurs et d’économies parties en fumée pour les épargnants !

Pourquoi les prix augmentent-ils ?

Certains économistes ont mis en cause les politiques de relance adoptées dans les pays développés à la suite de la récession de 2020. La stimulation excessive de la demande et l’injection massive d’argent dans l’économie exerceraient une pression à la hausse sur les prix, poussant les salariés à revendiquer des hausses de salaires, lesquelles maintiendraient la hausse des prix dans une spirale sans fin.

Les effets de bord des prix de l'énergie

Par ailleurs, l’énergie est le nerf de toute l’économie. La hausse de son coût se diffuse donc à une grande variété d’autres produits dont la production et le transport nécessitent une grande quantité d’énergie.

Des facteurs propres au marché du travail

Compte tenu de la relative faiblesse du chômage et du manque de main d’œuvre dans certains métiers comme l’informatique, les salaires augmentent plus vite que l’offre de biens disponibles, ce qui alimente l’inflation. Par ailleurs, le phénomène de « grande démission » raréfie encore plus la main d’œuvre disponible.

Un manque de main d’œuvre

Dans certains pays comme la France, les chaînes logistiques reposaient en grande partie sur des travailleurs précaires qui n’ont pas été réembauchés lorsque la pandémie a éclaté et qui travaillent dans d’autres domaines depuis. Il est donc très difficile pour les entreprises de faire de nouveau tourner la machine à plein régime.

Des pénuries d’autres matières premières

La pandémie a aussi entraîné des ruptures majeures dans le commerce international et de nombreuses matières premières manquent à l’appel : cuivre, lithium, nickel et terres rares… Une situation qui ne pourra que s'aggraver avec la guerre qui fait rage entre des pays producteurs de ces matières.

Des ruptures dans les chaînes d’approvisionnement

Conséquence de ce manque de matériaux essentiels, une pénurie de composants frappe l’industrie depuis de longs mois. Cela conduit à des hausses de prix ou à des délais d’attente plus longs pour les producteurs, ce qui restreint l’offre et renforce en retour l’inflation.

L’automobile sous tension

Le manque de semi-conducteurs est particulièrement douloureux dans le secteur automobile. Plusieurs constructeurs sont allés jusqu’à fermer temporairement certaines usines, faute de disposer de l’ensemble des composants nécessaires à la production. Par ailleurs, des marques comme Volkswagen qui se fournissent en Ukraine ont récemment mis certains sites de production à l'arrêt.

Vers une pénurie alimentaire ?

Signalons que l'Ukraine est un important producteur de blé et que l'arrêt de la production pourrait raréfier et renchérir les produits alimentaires. De quoi faire resurgir le spectre des émeutes de la faim sur d'autres continents ? Dans les pays développés, faire ses courses sera en tout cas plus coûteux.

À quand la stabilisation ?

Cerise sur le gâteau, les incertitudes liées à la pandémie ne sont pas entièrement levées, ce qui rend très difficile la planification pour les entreprises. Entre le Covid et la guerre en Ukraine, l’économie mondiale avance à tâtons tout en devant supporter des hausses régulières de prix. Personne ne sait encore quand le retour tant espéré à la normale aura lieu.

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