Il semblerait, d’après une étude, que narcissisme et testostérone soient liés
L'hormone de la testostérone donne à certains hommes un ego surdéveloppé, selon une nouvelle étude menée par des chercheurs polonais.
Selon une déclaration faite au site web spécialisé dans la psychologie “PsyPost”, Marcin Zajenkowski, professeur à l'université de Varsovie, étudie le narcissisme en tant que trait de la personnalité depuis des années.
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Le narcissisme est probablement une "construction multidimensionnelle" et il a voulu étudier ce trait de personnalité chez les hommes, explique Zajenkowski au sujet de ces récentes découvertes scientifiques.
Zajenkowski déclare : "Je m'intéressais aux corrélats biologiques des différentes dimensions du narcissisme". Il s’est ensuite demandé si la testostérone était associée au narcissisme agentique.
Afin d'apprécier la découverte faite par Zajenkowski et son équipe de recherche, il est important de comprendre les deux différentes facettes du narcissisme grandiose.
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C'est "l'affirmation de soi, la grandeur d'âme et un sentiment de supériorité" qui définit le narcissisme agentique, selon "PsyPost".
Afin d'obtenir l'admiration des autres et de devenir socialement influent, le narcissique agentique a une forte tendance à l'autopromotion.
C'est par des caractéristiques personnelles telles que l'arrogance, l'esprit de querelle et l'esprit d'exploitation, que l'on définit la deuxième facette du narcissisme grandiose, le narcissisme antagoniste.
Lorsqu'un narcissique a l'impression que son ego ou son statut est remis en question, dans le but de "restaurer ce qui a été menacé", il a recours au narcissisme antagoniste, "une stratégie réactive", écrit “PsyPost”.
Le type de narcissisme que Zajenkowski et son équipe ont lié à la testostérone, c'est le narcissisme agentique, c’est-à-dire la stratégie narcissique par défaut selon "PsyPost".
Ce sont 283 hommes polonais d'un âge moyen de 22,84 ans qui ont été examinés par Zajenkowski et ses collègues chercheurs. Ils leur ont fait passer quatre tests mesurant les niveaux de narcissisme agentique et antagoniste de chacun d'eux.
Les participants devaient se comparer aux autres hommes sur une échelle de 1 à 25, 1 étant le taux le plus bas, après avoir eux-mêmes évalué leurs propres niveaux de testostérone.
Zajenkowski a expliqué à "PsyPost" : Nous avons examiné comment les aspects du narcissisme qui ont été identifiés dans des recherches antérieures sont associés à la testostérone, qui est considérée comme une "hormone sociale" conduisant à des comportements de domination et à des motivations".
Le chercheur de l'université de Varsovie poursuit : "Dans un échantillon d'hommes, nous avons constaté qu'une facette du narcissisme, l'agentivité, est associée à des taux élevés de testostérone."
Les hommes "ayant un narcissisme agentique plus élevé évaluaient positivement leur niveau de testostérone". Zajenkowski a remarqué que certains des hommes qu'il a étudiés avaient une idée très précise de leur propre taux de testostérone.
Cette hormone pourrait être la raison pour laquelle les hommes ayant des niveaux élevés de testostérone s'affirment, sont grandiloquents et se sentent supérieurs aux autres, selon "PsyPost". Le narcissisme antagoniste et névrotique ne sont pas associés aux niveaux de testostérone, qu’ils soient faibles ou élevés.
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