Interdit et risqué : les dangers d'avoir un animal exotique chez soi
Certaines espèces animales exotiques font l’objet d’un trafic intense, notamment parce que de nombreuses personnes souhaitent en avoir un spécimen à la maison.
Cependant, au-delà du danger éventuel pour le propriétaire, l’importation de certaines espèces sauvages présente de multiples dangers. Nos explications en images.
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En réalité, comme l’indique ‘Géo’ dans un article consacré au sujet, cette pratique représente une menace pour la biodiversité comme pour les êtres humains.
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Selon un récent rapport de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), pas moins de 37 000 espèces animales, végétales et autres organismes vivants auraient été introduits par les humains dans un environnement qui n’est pas le leur.
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Parmi elles, 3 500 sont devenues des espèces exotiques envahissantes « menaçant gravement à la fois leurs nouveaux écosystèmes et les contributions de la nature à la santé et au bien-être des populations », comme l’indique le document.
Tout d’abord, ces espèces importées sont l’un des cinq facteurs les plus importants d’extinction d’autres espèces, avec entre autres la pollution et le changement climatique.
Comme l’a rappelé le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), les espèces exotiques envahissantes ont contribué à environ 60 % des extinctions d’espèces répertoriées.
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Le préjudice pour la santé est également important, car ces animaux peuvent être porteurs de maladies zoonotiques parfois mortelles.
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Entre les dégâts sanitaires, l’impact sur les cultures ou le bétail, et la possible contamination de réserves d’eau ou de nourriture, la facture économique globale des espèces exotiques a été chiffrée par l’IFAW à 423 milliards de dollars pour l’année 2019.
Dans un communiqué, cette association indique qu’elle considère « comme animal de compagnie exotique tout animal sauvage non domestiqué gardé comme animal de compagnie », souvent capturé à l’état naturel, élevé en captivité et vendu dans une autre région du monde.
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Les propriétaires sont rarement en mesure de s’occuper d’espèces non domestiquées et peu familières. La conséquence ? De nombreux animaux sont relâchés ou parviennent à s’échapper.
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« La fuite ou la libération d’animaux exotiques dans la nature est d'ailleurs l’un des principaux moyens par lesquels les espèces exotiques s’établissent dans de nouveaux environnements », dans lesquels ils nuisent aux écosystèmes locaux, indique l’IFAW.
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L’organisation donne quelques exemples frappants, comme les pythons de Birmanie, qui « sont originaires d’Asie du Sud-Est mais sont devenus un animal de compagnie populaire en Floride ».
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Certains d’entre eux s’étant échappés, des milliers de pythons vivent désormais dans le marécage des Everglades où ils rivalisent avec les animaux locaux tout en s’attaquant aux espèces menacées.
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La capture d’animaux sauvages déséquilibre également leur écosystème d’origine, ce qui compromet les efforts pour les conserver sur place.
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La capture et le commerce d’animaux sauvages sont réglementés par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (Cites), aussi appelée Convention de Washington.
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Le traité prévoit la protection d’environ 6 000 espèces en interdisant la capture, l’achat et la vente de ces animaux, mais aussi le fait de perturber intentionnellement les écosystèmes où ils vivent.
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Cependant, les pays occidentaux restent très importateurs d’espèces sauvages. ‘Ouest France’ indique par exemple que plus de 20 millions d’iguanes verts ont été importés aux États-Unis depuis la création de la Cites, et que 800 000 foyers possèdent un serpent dans ce pays.
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En France, la Cites est applicable et plusieurs espèces ne peuvent pas être capturées ni détenues, comme les hérissons, les écureuils, les ours ou les salamandres noires. Les peines prévues vont jusqu’à trois ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.
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Au Canada, qui applique également la Cites, les règles vont être durcies à partir de janvier 2024 concernant les produits d’origine animale : objets en ivoire issus des défenses d’éléphants ou fabriqués à partir de cornes de rhinocéros, trophées de chasse…
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Cependant, l’absence de nombreuses espèces de la liste de la Cites et l’application de règles différentes d’un pays à l’autre rendent difficiles les contrôles. Pourvu qu’une prise de conscience globale ait lieu le plus tôt possible !
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