La micro-mobilité : une solution idéale face à la hausse des prix de l'essence ?
Le prix du carburant reste un sujet de discussion majeur. Avec la possibilité que les familles dépensent encore plus l'an prochain dans leurs maisons, à cause de la hausse du coût de la vie en général, il devient urgent de réfléchir à une stratégie pour adapter nos déplacements et réduire au moins coûts qui y sont liés.
Selon Morning Consult, aux États-Unis, un adulte sur trois déclare avoir réduit son utilisation de la voiture le mois dernier ; la plupart donnant la raison de la flambée des prix du gaz. Pourquoi les prix grimpent-ils et quel est l'avenir au-delà de ce gâchis ?
Patrick De Haan, responsable de l'analyse pétrolière de GasBuddy, a révélé à CBS MoneyWatch que les prix astronomiques du gaz que nous constatons aujourd'hui sont en réalité dus à la "pandémie de COVID-19, la guerre de la Russie contre l'Ukraine faisant grimper les prix (...) Tout a été bouleversé par le COVID. Si cela ne s'était pas produit, nous aurions été dans une situation différente."
Les prix du carburant d'aujourd'hui sont encore très hauts et beaucoup d'entre nous sont considérablement touchés par la hausse des prix du carburant ; et il ne semble pas qu'ils s'effondreront de sitôt alors que la guerre russo-ukrainienne se poursuit. Beaucoup de gens doivent simplement chercher des alternatives. La micro-mobilité pourrait-elle être la réponse à notre avenir ?
En un mot, la micro-mobilité est constituée de véhicules légers et petits qui roulent à des vitesses inférieures à 25 km/h. Les dispositifs de micro-mobilité comprennent les scooters électriques, les vélos électriques, les hoverboards, les trottinettes et les planches à roulettes électriques.
Le terme de micro-mobilité commence à se généraliser dans les transports urbains. Beaucoup pensent qu'il s'agit de la prochaine étape vers la transformation du secteur des transports.
Dans une récente enquête de McKinsey, le public semblait favorable à la micro-mobilité – surtout maintenant avec l'augmentation continue des prix de l'essence.
Les résultats montrent que l'avenir dans ce domaine est en effet brillant. Près de 70 % de ces 6 000 répondants à l'enquête ont déclaré qu'ils étaient prêts à utiliser des véhicules de micro-mobilité pour leurs déplacements.
Globalement, 40 % des personnes ayant participé à l'enquête ont déclaré que le vélo resterait leur méthode préférée s'ils abandonnaient la voiture.
La volonté d'utiliser de petits véhicules était la plus élevée dans les pays ayant une longue tradition de micro-mobilité. Il s'agit notamment de pays comme l'Italie, fan de scooter (81 %) et la Chine, fan de vélo (86 %). Le cyclomoteur est également populaire en Chine, où les autorités n'exigent pas que les conducteurs aient un permis ou une assurance pour les petits véhicules.
Aux États-Unis par exemple, où la pollution et le coût de la vie sont pourtant de vrais problèmes, seulement 60 % des répondants à l'enquête ont déclaré qu'ils envisageraient la micromobilité. Cela s'explique principalement par le fait qu'ils se sont traditionnellement appuyés sur les voitures privées ou les transports en commun pour leurs déplacements.
Les habitants du Royaume-Uni et de la Chine étaient les utilisateurs les plus réticents des trottinettes électriques. La raison ? Selon McKinsey, c'est probablement parce que les deux pays ont interdit ces véhicules pour des raisons de sécurité ou ne les ont approuvés que récemment.
Avec un vélo pliant ou une trottinette, les usagers de transport en commun peuvent pourtant se rendre aux stations de bus et de métro à proximité sans avoir besoin d'utiliser une voiture. Comme ils sont pliables, ils s'adaptent facilement au bus.
Dans ce domaine, les créateurs sont sans bornes, et certaines inventions de micro-mobilité sont non seulement innovantes, mais aussi tout simplement géniales. À Hanovre, en 2019, on a pu découvrir au salon de la micro-mobilité un homme conduisant un prototype de roue porteuse électrique Volkswagen.
Lors de ce salon, on a également découvert ce modèle au design inattendu. On peut aimer ou détester, mais il faut reconnaître que cette citadine électrique "Microlino", fabriquée par Micro, a certainement des atouts.
Ou que dire de ce design futuriste qui a été présenté au Consumer Electronics Show (CES) 2020 à Las Vegas, Nevada le 7 janvier 2020 ? Il s'agit du vélo pliant Smacircle S1, roi de la micro-mobilité. Ce drôle d'objet pourrait bien être l'avenir !
L'utilisation de transports électriques tels que les scooters ou les vélos aidera à résoudre les embouteillages et la pollution de l'air. Une étude réalisée par la société de partage de scooters électriques, Lime, a révélé que la ville de Paris était en mesure d'économiser une quantité importante d'émissions en un an en mettant en œuvre des programmes de scooters électriques partagés.
Si davantage de personnes commencent à utiliser des systèmes de micromobilité, cela contribuera à réduire la pollution de l'air. Surtout dans les villes et les pays très encombrés comme l'Inde et le Pakistan où la pollution est parmi les plus élevées au monde.
Par rapport à l'achat et à la possession d'une voiture, les dispositifs de micro-mobilité sont relativement abordables. Outre les coûts initiaux inférieurs, ces appareils n'ont pas besoin de carburant ou d'entretien majeur, ce qui réduit le coût pour les utilisateurs. Les scooters et vélos électriques partagés sont également une option abordable.
Les dispositifs de micro-mobilité posent de sérieux problèmes de sécurité, c'est pourquoi certaines villes et certains gouvernements hésitent encore à les promouvoir. Ces engins sont considérés comme dangereux, car ils n'offrent aucune réelle protection, contrairement aux airbags d'une voiture par exemple.
Par ailleurs, le stationnement des véhicules de micro-mobilité dans l'espace public n'est pas réglementé par la loi, ce qui, en soi, peut poser de réels problèmes.
Cependant, si les organisations et les législateurs s'attelaient à créer des normes et des directives appropriées pour l'utilisation de la micro-mobilité, les problèmes de sécurité et les incidents pourraient être réduits.
L'objectif de la micro-mobilité n'est pas de convaincre les conducteurs ou les usagers des transports en commun de passer aux véhicules électriques miniatures. Il s'agit simplement d'intégrer des véhicules micro-électriques dans notre quotidien afin de commencer à économiser de l'argent, des ressources et à réduire les émissions. Ça semble être une bonne idée, non ?