Malgré les critiques des Canadiens, Trudeau conserve le soutien de son parti
Les derniers sondages montrent que la grande majorité des Canadiens désapprouve la politique de Justin Trudeau. Cette évolution était prévisible, car l'impopularité du Premier ministre ne cesse de croître depuis plusieurs années.
De récents sondages menés par Léger et Postmedia ont en effet révélé que pratiquement tous les blocs politiques désapprouvaient la performance de Justin Trudeau en tant que premier ministre. Ce dernier ne serait populaire qu'auprès d'un petit sous-ensemble d'électeurs libéraux purs et durs.
Le quotidien national canadien anglophone National Post a publié un rapport sur les résultats du sondage, signé Tristan Hopper. Celui-ci souligne que "la désapprobation à l'égard de Trudeau était la seule question qui réunissait tous les groupes démographiques imaginables avec des marges à peu près égales". Il semble donc que les données soient vraiment très mauvaises.
65 % des hommes désapprouvent Justin Trudeau et 34 % des femmes sont du même avis, alors que 70 % des électeurs ruraux et 64 % des électeurs urbains s'entendent sur leur désapprobation du Premier ministre, selon les résultats du sondage Léger. La situation s'annonce donc désastreuse.
Il semble également que les électeurs de moins de 35 ans (66 %) désapprouvent Justin Trudeau autant que les électeurs plus âgés du pays (64 %). En fait, c'est l'une des conclusions intéressantes de ce sondage : l'insatisfaction à l'égard du Premier ministre transcende la barrière de l'âge.
Seuls les sympathisants du Parti libéral n'ont pas encore désapprouvé le travail de Justin Trudeau en tant que Premier ministre. En fait, seuls 15 % de ce groupe déplorent sa politique, tandis que 83 % le soutiennent.
D'autre part, 37 % des les électeurs qui ont déclaré soutenir l'autre grand parti fédéral de gauche, le Nouveau Parti Démocratique (NPD) ont déclaré qu'ils approuvaient les actions de Justin Trudeau tandis que 57 % les désapprouvaient.
Bien que "la division partisane ne soit pas inhabituelle, elle est particulièrement marquée à l'heure actuelle" a indiqué dans un e-mail adressé au journal canadien National Post Sébastien Dallaire, vice-président exécutif de Léger, la plus grande firme de sondage, de recherche marketing et analytique du Canada.
Sébastien Dallaire a ajouté que "les partisans du NPD, du Bloc ou des Verts n'étaient pas aussi aigris à l'égard du gouvernement libéral jusqu'en 2023. Depuis, ce clivage partisan s'est maintenu".
Entre le 6 et le 8 septembre, Léger a interrogé 1 562 Canadiens sur leurs intentions de vote dans leur circonscription lors des prochaines élections fédérales. De ce nombre, seulement 24 % ont l'intention de voter pour le candidat libéral.
Le journaliste Tristan Hopper a souligné que "bien que ce résultat ne soit pas le plus bas jamais atteint par les libéraux dans un sondage d'opinion, il leur réserve une défaite cuisante face aux conservateurs lors des prochaines élections".
Sébastien Dallaire pense que le Parti conservateur de Pierre Poilievre se place en "en territoire clairement majoritaire", selon les données du sondage Léger, qui a révélé que Pierre Poilievre avait le soutien de 44 % des personnes interrogées.
Sur les 1 556 Canadiens interrogés lors du sondage Léger effectué entre le 20 et le 22 septembre, 54 % pensent que les conservateurs remporteront les prochaines élections et 64 % désapprouvent le travail accompli par Justin Trudeau en tant que Premier ministre.
Ipsos, un autre institut de sondage, a révélé que sur les 1 001 électeurs interrogés, 67 % étaient insatisfaits des actions de Justin Trudeau. Ces données corroborent les constats alarmants de Léger sur la déception des électeurs canadiens à l'égard de leur Premier ministre.
Dans un rapport sur les résultats du sondage, Ipsos note que "environ deux tiers (67 %) des Canadiens désapprouvent désormais le leadership de Justin Trudeau en tant que Premier ministre, soit une augmentation de 4 points depuis juin".
Après l'effondrement de l'accord de confiance entre les libéraux et le NPD, deux partis de gauche, et l'approche des élections fédérales, les résultats de l'entreprise de sondage française n'augure rien de bon. En effet, selon Ipsos, "l'approbation est à son plus bas niveau avec seulement un tiers (33%) des personnes interrogées qui approuvent le leadership de Trudeau (-4 points depuis juin)".