La remontée inquiétante des MST en Europe : faut-il s'en préoccuper ?
On les croyait sous contrôle, et pourtant les maladies s e x u e l l e m e n t transmissibles (MST) ont fortement augmenté en Europe en 2022. Retrouvez tout ce qu’il faut savoir en images !
Selon des données publiées par le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), reprises par le ‘Huffington Post’, les cas de blennorragie (ou gonorrhée) sur le continent ont augmenté de 48 % en 2022 par rapport à 2021.
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Les chiffres sont également préoccupants pour la syphilis, dont le nombre de cas détectés s’est accru de 34 % en 2022 par rapport à l’année précédente.
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Par ailleurs, les cas de chlamydiose, une autre MST très répandue en Europe, ont augmenté de 16 % sur un an en 2022.
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Un tel niveau est sans précédent au XXIe siècle : c’est par exemple la première fois depuis le tournant du millénaire que le seuil de 70 000 cas de blennorragie est atteint en Europe.
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Les scientifiques rappellent que cette tendance s’inscrit dans le temps long : ce type d’infection avait resurgi entre 2012 et 2019 et connu une reprise en 2021 après un creux d’un an lié à la pandémie de Covid-19.
La France n’est pas épargnée, comme le montre une étude réalisée par plusieurs instituts de recherche, dont les conclusions sont citées par ‘Le Monde’.
Ainsi, en 2022, « la proportion d’infections à chlamydia a augmenté de 16 % par rapport à 2020, avec 102 cas pour 100 000 habitants », relève le quotidien du soir.
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Par ailleurs, la proportion de gonococcies a crû de 91 % en France sur la même période (44 cas pour 100 000 individus) et celle de syphilis a même bondi de 110 % (21 cas pour 100 000).
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Sans surprise, la tranche d’âge des 20-24 ans est la plus concernée. « L’éducation et la sensibilisation sont des éléments vitaux dans la capacité des individus à faire des choix informés », souligne Andrea Ammon, le directeur de l’ECDC, cité par le ‘Huffington Post’.
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Premier facteur de hausse : un relâchement des précautions, dans un contexte de chute du risque de contracter le VIH et d’amélioration de la prise en charge de cette maladie. De quoi favoriser la circulation d’autres infections perçues à tort comme peu dangereuses !
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Un second facteur a été relevé dès 2019 par l’université de Cambridge : il s’agit de la multiplication des partenaires, qui augmente d’autant la probabilité de contracter une infection.
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Les dangers ne doivent pas être sous-estimés, même en l’absence de symptômes. Par exemple, la chlamydiose et la syphilis peuvent être transmises par une femme enceinte à son fœtus, entraînant des complications, des naissances prématurées ou une infection du bébé.
Citée par ‘Le Monde’, l’étude française rappelle les risques des MST, liés notamment à « leur fréquence » et aux « complications à long terme qu’elles induisent (douleurs pelviennes chroniques, infections génitales hautes, infertilité, cancer, etc.) ».
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Les auteurs de l’étude concluent que ces infections « représentent un problème de santé publique majeur » et tirent la sonnette d’alarme face à leur remontée rapide ces dernières années.
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Pour ces experts, la solution consiste à « poursuivre les efforts en termes de dépistage combiné […] afin de commencer rapidement le traitement et d’interrompre les chaînes de transmission ». Le combat est encore loin d’être gagné !