Le béluga Hvaldimir était-il vraiment un espion russe ? La vérité dévoilée dans un documentaire

Une baleine espionne ?
Venu de Saint-Pétersbourg
Baptisé Hvaldimir
Bien équipé pour le voyage
Employé à des fins militaires ?
Le démenti de Moscou
Un autre type de dressage
Un ancien dresseur
Une ouïe très sensible
Des mammifères marins employés comme gardiens
Un entraînement militaire
L'existence du programme confirmée
Un comportement acquis par le dressage
Que cherche la Russie ?
Un béluga parti trop tôt
Plus de peur que de mal
Une baleine espionne ?

Une baleine espionne de Poutine ? C'est à cause de ce soupçon qu'un mammifère marin avait fait les gros titres en 2019. Cependant, il n'y a jamais eu de preuves concluantes. Et un documentaire de la BBC vient de révéler le fin mot de l'histoire.

Venu de Saint-Pétersbourg

Apparu il y a cinq ans sur les côtes norvégiennes, ce béluga portait un harnais avec l'inscription "Équipement de Saint-Pétersbourg". Il a immédiatement été soupçonné de servir à des fins d'espionnage maritime pour le compte de la Russie.

Photo : Instagram @onewhaleorg

Baptisé Hvaldimir

L'animal a reçu le surnom de Hvaldimir, une combinaison de "hval", le mot norvégien pour "baleine", et du prénom du président russe Vladimir Poutine.

Photo : Instagram @onewhaleorg

Bien équipé pour le voyage

D'après The Washington Post, les enquêteurs ont pensé que le harnais de Hvaldimir pouvait porter à la fois une caméra et une arme.

Photo : Instagram @onewhaleorg

Employé à des fins militaires ?

Ce béluga blanc était donc soupçonné de faire partie d'un programme secret de la marine russe visant à entraîner des mammifères marins à des fins militaires.

Le démenti de Moscou

Le ministère russe de la Défense a nié l'existence d'un programme d'entraînement d'animaux marins. Cependant, les spéculations n'ont pas cessé, tandis que le mystérieux béluga devenait de plus en plus populaire et célèbre.

Un autre type de dressage

Selon le journal britannique The Guardian, le documentaire de la BBC "Secrets of the Spy Whale" ("Les Secrets de la Baleine espionne" en français) révèle désormais de nouvelles preuves suggérant que Hvaldimir n'aurait pas été entraîné comme espion, mais comme gardien.

Photo : Instagram @onewhaleorg
Un ancien dresseur

D'après ce journal, les recherches ont mené l'équipe de tournage jusqu'à Blair Irvine, un ancien dresseur américain de dauphins militaires qui, dans les années 1960, avait entraîné ces animaux à détecter des intrus sous l'eau et à donner l'alerte.

 

Une ouïe très sensible

"L'ouïe du dauphin était si sensible qu'il était infaillible dans cette fonction", a expliqué Irvine, aujourd'hui âgé de plus de 80 ans.

Des mammifères marins employés comme gardiens

The Guardian rappelle que des programmes similaires existaient aussi en URSS. Pendant la Guerre froide, ce pays utilisait par exemple des dauphins comme patrouilles de protection pour sa flotte en mer Noire.

Un entraînement militaire

Mais la Russie se serait rapidement concentrée sur les baleines, car les dauphins n'étaient pas capables de survivre à des températures négatives.

L'existence du programme confirmée

L'ancien commandant de sous-marin soviétique Vladimir Belousiuk confirme dans le documentaire qu'il existait un programme d'entraînement équivalent pour les baleines dans le port de Mourmansk.

Un comportement acquis par le dressage

Dans le film, la spécialiste des baleines Eve Jourdain raconte avoir observé en 2019 que Hvaldimir nageait systématiquement vers les caméras dans le port norvégien de Hammerfest et qu'il orientait son museau vers des cibles potentielles — le signe clair d'un comportement acquis par le dressage.

Photo : Instagram @onewhaleorg

Que cherche la Russie ?

Jennifer Shaw, la réalisatrice du documentaire, a souligné que ses dernières découvertes soulèvent en même temps des questions sur ce que la Russie pourrait surveiller dans l'Arctique et sur les raisons de telles actions.

Un béluga parti trop tôt

Le personnage principal du documentaire est malheureusement mort avant que son secret ne puisse être révélé. Début septembre, la Direction norvégienne des pêches a confirmé que Hvaldimir, long de quatre mètres et pesant plus de 1 200 kilos, avait été retrouvé mort. L'autopsie a révélé qu'un bâton coincé dans sa bouche était à l'origine du décès.

Photo : Instagram @onewhaleorg

Plus de peur que de mal

"Il était sociable, joueur et amical avec les humains", a souligné le biologiste marin Sebastian Strand. Soit tout le contraire d'un méchant espion !

Photo : Instagram @onewhaleorg

 

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