Technologie : le Canada est en quête de travailleurs américains hautement qualifiés
Le gouvernement du Canada a lancé un programme visant à attirer dans le pays des travailleurs américains qualifiés dans le domaine de la technologie. Toutefois, il a dû mettre fin à la procédure de candidature après seulement une journée d'activité !
Le gouvernement a mis fin à la procédure de candidature un jour seulement après son lancement car le programme a rapidement atteint son nombre maximum de candidats.
Fin juin, le ministre canadien de l'immigration, Sean Fraser, a annoncé la création d'un nouveau permis de travail pour les titulaires d'un visa H1-B, dans le cadre d'une stratégie plus large visant à attirer des travailleurs qualifiés dans le pays.
CBC News indique que les visas H1-B permettent aux ressortissants étrangers de travailler aux États-Unis pendant une période déterminée en fonction de leur spécialisation dans certains domaines, dont le secteur technologique.
Ce secteur a procédé à des embauches massives au sud de la frontière canadienne pendant la pandémie, mais bon nombre de ces postes ont été supprimés lors des licenciements massifs qui ont eu lieu depuis.
De ce fait, certains détenteurs de visas H-1B aux États-Unis se démènent pour trouver du travail avant de devoir quitter le pays, et ce sont précisément ces travailleurs que le Canada espérait cibler.
Le plan gouvernemental visait à créer une filière de permis de travail permettant à 10 000 titulaires de visas H-1B de venir travailler au Canada, et n'aurait pas été clôturé tant que ce nombre n'était pas atteint.
"Nous sommes enthousiasmés par les objectifs ambitieux que nous avons fixés en matière d'immigration, car il ne s'agit pas seulement de chiffres, mais de stratégie", a déclaré le ministre de l'immigration Sean Fraser dans un communiqué de presse.
"Avec la toute première stratégie d'immigration des talents technologiques du Canada, nous ciblons les nouveaux arrivants qui peuvent contribuer à faire du Canada un leader mondial dans une variété de technologies émergentes", a ajouté Sean Fraser.
Il n'a fallu qu'une seule journée pour que le programme atteigne 10 000 demandes. Le gouvernement canadien a atteint un objectif qu'il imaginait prendre plus de temps à réaliser.
Un porte-parole du programme gouvernemental a indiqué à CBC News : "Lorsqu'il s'agit d'attirer des talents internationaux, nous restons une destination de choix." Mais est-ce la réalité ?
La demande de travailleurs désireux de venir au Canada est très forte, comme en témoigne la rapidité avec laquelle les demandes de visa H-1B ont été déposées aux États-Unis.
Selon un candidat qui s'est entretenu avec BBC News, l'une des raisons pour lesquelles le programme canadien s'est avéré si populaire est qu'il permettait vraiment d'offrir des opportunités.
"Au cours des trois dernières années, des recruteurs de grandes entreprises m'ont contacté, à raison de 10 à 20 par semaine", a déclaré Leon Yang, titulaire d'un visa H-1B. Il ajoute que lorsque les entreprises découvraient l'existence de son visa, elles renonçaient souvent à le considérer comme un candidat potentiel.
"Je serai traité non pas sur un pied d'égalité, mais de manière équitable par rapport aux autres concurrents sur le marché du travail, et c'est l'une des choses qui m'ont tant manqué ces trois dernières années", a confié Leon Yang à la BBC.
La stratégie numérique du Canada vise aussi d'autres ressortissants étrangers possédant un visa de nomade digital. Le gouvernement a ainsi ouvert un volet innovation dans le cadre du programme de mobilité internationale du Canada, afin d'attirer des personnes hautement qualifiées dans la main-d'œuvre du pays.