Le chef des renseignements allemands avertit : la Russie pourrait envahir l'Occident d'ici 2030

Une invasion russe autour de 2030 ?
L'Occident vu comme un ennemi
Une audition au Parlement
L'unité comme garantie de sécurité
L'espionnage et le sabotage russes
Un incendie qui aurait pu être mortel
Des tentatives d'espionnage
L'armée allemande ciblée
Un nouvel ordre mondial ?
À quoi bon ?
Une invasion russe autour de 2030 ?

La Russie sera en mesure d'attaquer militairement l'Occident au plus tard à la fin de la décennie, c'est-à-dire autour de 2030 : tel est l'avertissement lancé par Bruno Kahl, le chef du BND, les renseignements allemands. Et il ajoute : "Poutine va tester les lignes rouges de l'Occident".

L'Occident vu comme un ennemi

La conviction de ce responsable est que le "Kremlin considère l'Occident, et donc l'Allemagne, comme son adversaire".

Une audition au Parlement

Ce point de vue est partagé par Thomas Haldenwang (à gauche sur la photo), le patron des renseignements intérieurs, et par Martina Rosenberg, qui dirige les renseignements militaires. Tous trois ont fait part de leurs graves préoccupations lors d'une audition récente au Bundestag, le Parlement allemand.

L'unité comme garantie de sécurité

Face à une éventuelle menace russe, Bruno Kahl estime que l'unité et la capacité à se défendre sont fondamentales. Il s'attend à ce que Moscou tente encore de diviser l'OTAN avant de se lancer dans un conflit militaire ouvert.

L'espionnage et le sabotage russes

"Nous observons une action agressive des services de renseignement russes", a témoigné Thomas Haldenwang. Les actes d'espionnage et le sabotage commis par des agents russes, en particulier, auraient augmenté en Allemagne — et ce "tant quantitativement que qualitativement".

 

Un incendie qui aurait pu être mortel

Selon les estimations des renseignements intérieurs, l'Allemagne a échappé de justesse à un accident d'avion lors de l'incendie d'un paquet de fret aérien en juillet, probablement à l'initiative de la Russie. Ce n'est que par un heureux hasard que le colis a pris feu alors qu'il se trouvait encore au sol dans le centre logistique de DHL, à Leipzig, et non en vol, a déclaré Thomas Haldenwang.

Des tentatives d'espionnage "inquiétantes"

Martina Rosenberg a, quant à elle, indiqué que le nombre de tentatives d'espionnage des infrastructures dites critiques était "inquiétant" et obligeait à une vigilance accrue.

Photo : le bâtiment du FSB, le service de renseignement russe (ex-KGB), à Moscou.

L'armée allemande ciblée

Selon elle, l'armée allemande est également en ligne de mire. "Que ce soit pour divulguer les livraisons d'armes de l'Allemagne à l'Ukraine, nos projets de formation ou d'armement, ou pour diffuser un sentiment d'insécurité à travers des actes de sabotage", a-t-elle ajouté.

Un nouvel ordre mondial ?

"Nous sommes en confrontation directe avec la Russie", a déclaré le chef du BND, cité par Bild. Vladimir Poutine ne s'intéresse pas seulement à l'Ukraine, mais "en réalité à la construction d'un nouvel ordre mondial".

À quoi bon ?

Il reste à savoir pourquoi Poutine se lancerait dans une guerre impossible à gagner. Espérons en tout cas que les sombres prédictions des trois dirigeants des renseignements allemands ne se réalisent pas !

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