Le monde va-t-il manquer d’eau douce ? État des lieux d'une crise à venir et solutions pour y remédier
La surconsommation de l'eau douce va nous mener tout droit à une crise mondiale ! C'est ce qui transparaît dans le rapport de la Global Commission on the Economics of Water (Commission mondiale sur l'économie de l'eau).
Avant la fin de cette décennie, un problème désastreux va poindre à l'horizon : selon le rapport de ces chercheurs, la consommation mondiale d'eau douce dépassera de 40 % les réserves mondiales.
Johan Rostrom, coprésident de la Commission mondiale sur l'économie de l'eau, déclare au journal britannique "The Guardian" : "Il est scientifiquement prouvé que nous sommes confrontés à une crise de l'eau."
Rostorm ajoute : "Nous utilisons l'eau à mauvais escient, nous la polluons et nous modifions l'ensemble du cycle hydrologique mondial, par le biais de ce que nous faisons au climat. Il s'agit d'une triple crise".
Pour aider à résoudre le problème de l'approvisionnement en eau douce dans le monde et à s'orienter vers un avenir plus écologique et durable, les chercheurs ont, fort heureusement, présenté un plan d’action en sept points dans le rapport.
Dans l'introduction du rapport, les chercheurs déclarent : "Un avenir durable et juste dans le domaine de l'eau est possible. Il nécessite un changement radical dans la manière dont nous évaluons, gérons et utilisons l'eau”.
La fin des subventions publiques à l'extraction et l'arrêt de l'utilisation excessive de l'eau à des fins commerciales sont quelques-unes des solutions proposées dans ce rapport.
Sur le site web du rapport, on peut lire que "Tout d'abord, nous devons gérer le cycle de l'eau de la Terre comme un bien commun mondial, à protéger collectivement et dans l'intérêt de tous."
Des solutions concrètes, telles que l'arrêt des subventions publiques et la réforme des pratiques commerciales, ont été proposées... ainsi, les sept points ne sont pas tous aussi abstraits que cette modification du statut international de l'eau.
La journaliste du Guardian Fiona Harvey a écrit, lors d'un examen des points du rapport, que "Les gouvernements doivent de toute urgence cesser de subventionner l'extraction et la surexploitation de l'eau par le biais de subventions agricoles mal ciblées."
Elle ajoute qu'il faudrait mettre en place une gestion de l'eau plus durable, et modifier les méthodes d'utilisation de l'eau des industries minières et manufacturières qui en gaspillent en grandes quantités.
Les auteurs du rapport signalent que "Une tarification adéquate et un soutien ciblé aux pauvres permettront une utilisation plus efficace de l'eau dans tous les secteurs."
Pour l'inversion de notre problème de surconsommation, le site web nous explique l'importance des projets d'infrastructure de l'eau actuels et futurs.
Selon le rapport, si l’on veut garantir de l’eau pour notre avenir, "il sera extrêmement important de renforcer les systèmes de stockage d'eau douce, en particulier les actifs naturels tels que les zones humides et les eaux souterraines, qui ont été dangereusement épuisés."
Par ailleurs, il est indiqué que "les eaux usées industrielles et urbaines (…) restent largement non traitées." C'est pour cette raison que "le développement de l'économie circulaire de l'eau en milieu urbain" sera un grand pas en avant.
La protection et la sécurité de l'eau douce doit être un effort collectif à l'échelle planétaire. C'est la partie la plus importante de ce plan de sauvetage de l'eau !
Il faudra une plus grande détermination collective pour donner à l'eau douce (et à nous autres, qui en dépendons !) un avenir radieux, selon la Commission mondiale sur l’économie de l’eau.
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