Le phénomène de l’enfant-roi : comment l’expliquer et quelles sont les solutions pour l'éviter ?
Chacun d’entre nous a déjà vu un enfant qui refuse toute forme d’autorité, interrompt les adultes et ne supporte pas la moindre contrariété. Il s’agit du phénomène bien connu de l’enfant-roi.
Mais de quoi parle-t-on ? Selon le site internet ‘Passeport Santé’, il s’agit d’un « enfant qui n’accepte pas qu’on lui dise non car il ne tolère pas la frustration ».
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La psychanalyste Simone Korff-Sausse, citée par ‘Le Point’, le définit comme un être maintenu « dans l'illusion de la toute-puissance infantile ».
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L’enfant qui se trouve dans cette situation souffre en réalité d’une incapacité à réfréner sa propre volonté, ce qui se manifeste fréquemment par de la colère, de l’agressivité ou des comportements manipulateurs.
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Les dangers sont réels. Le docteur en psychologie Didier Pleux, également cité par ‘Le Point’, évoque le risque d’une prise de pouvoir par l’enfant, à travers des menaces qui peuvent culminer en violences physiques ou verbales.
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Mais contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’enfant-roi n’est pas le responsable, mais la première victime de son état psychologique, qui s’explique par des facteurs extérieurs et non par son propre caractère.
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Le premier facteur est un déficit d’autorité de la part de parents qui ne se sentent pas légitimes à imposer des règles. L’enfant qui sent une faille du côté parental aura tendance à se rebeller plus facilement.
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Cela se produit notamment lorsque l’autorité parentale « a été remise en cause par d’autres adultes comme les grands-parents, des amis ou l’autre parent en cas de divorce ou séparation », indique le psychologue Vincent Joly à ‘Passeport Santé’.
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Selon certains spécialistes, l’éducation « positive » ou « bienveillante » entraînerait une incapacité à dire non chez les adultes, qui provoquerait chez l’enfant une intolérance aux contraintes et à la frustration.
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Un facteur plus inattendu : « Les publicités vendent du manque, l’enfant a envie de posséder les choses qu’on lui vend mais ses parents ne peuvent/veulent pas toutes les lui offrir. Face à leur refus, il éprouve une grande frustration », commente Vincent Joly, qui rappelle que les publicités pour enfants sont interdites dans certains pays comme le Canada.
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Quoi qu’il en soit, certains comportements doivent être évités pour ne pas créer ou renforcer le phénomène : ‘Passeport Santé’ recommande notamment de ne pas saper l’autorité de parents devant leurs enfants, d’imposer ses règles en tant que parent et d’agir sans attendre d’être submergé par la colère.
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Cependant, des solutions concrètes existent aussi lorsque la dynamique de l’enfant-roi est déjà enclenchée. Découvrez lesquelles.
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Animatrice du podcast « Raising Good Humans », Alicia Pressman recommande d’autonomiser l’enfant en le poussant à faire certaines tâches du quotidien par lui-même, et en montrant l’exemple pour celles qu’il ne maîtrise pas encore.
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Lorsque votre enfant fait une erreur, confrontez-le à ses responsabilités au lieu de vouloir réparer à sa place : « S'il oublie de faire ses devoirs, plutôt que de lui trouver des excuses auprès de l'enseignant, laissez-le en assumer seul les conséquences. », ajoute Alicia Pressman.
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Un point essentiel : savoir dire non à l’enfant sans craindre sa réaction. Comme l’indique Traci Baxley, une coach en parentalité citée par ‘Slate’, l’enfant « a besoin de limites cohérentes », et « la rébellion sera d'autant plus intense » s’il n’est pas habitué à en recevoir.
Par ailleurs, il faut éviter de récompenser chaque bonne action de l’enfant, comme faire ses devoirs ou se laver les dents, pour ne pas l’habituer à des gratifications qui seront inexistantes dans sa vie d’adulte.
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Enfin, pousser l’enfant à agir pour les autres lui permet de prendre conscience qu’il n’est pas le centre de l’univers. « Lorsque nous faisons de bonnes actions, un sentiment de joie nous envahit. Avec le temps, ces habitudes de gentillesse deviendront des comportements acquis chez nos enfants. », résume Traci Baxley.
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