Le prix des aliments au plus haut alors que l’inflation est au plus bas : que se passe-t-il au Canada ?
Les prix au Canada ne cessent d'augmenter, et cela, malgré l'annonce de l'office national des statistiques nationale qui affirme pourtant que l'inflation diminue de plus en plus.
En janvier 2023, les prix à la consommation canadiens n'avaient augmenté que de 5,9 % par rapport à l'an passé, selon l'annonce du 21 février de l’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada.
L’agence nationale des statistiques a affirmé, dans son rapport mensuel sur l'IPC, que : "L'indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 5,9 % d'une année à l'autre en janvier, après une hausse de 6,3 % en décembre."
L'agence gouvernementale a déclaré : "Les prix des services de téléphonie mobile et des véhicules de tourisme ont contribué à la décélération de l'IPC global."
Les grands coûts des intérêts hypothécaires et l'augmentation des prix des denrées alimentaires, un sujet qui est devenu un enjeu de politique national, ont tous deux contribué à la hausse de l'inflation au Canada depuis l'année dernière, selon l’agence gouvernementale chargée des statistiques.
"C'est comme si tout doublait de prix. Presque chaque fois que je reviens, il y a une augmentation du prix" a déclaré le client d'une épicerie de l'Ontario à Jenna Benchetrit de "CBC News" (service d'information de langue anglaise de la Canadian Broadcasting Corporation) à la sortie d’un supermarché de Toronto.
La viande, les légumes et les aliments de boulangerie ont vu leurs prix augmenter plus rapidement que les autres denrées alimentaires, qui ont pourtant déjà augmenté de 11,4% dans les épiceries du Canada, selon Benchetrit et les informations de l’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada.
Benchetrit écrit : "Le poulet frais et congelé était particulièrement cher, augmentant de 9 % par rapport à décembre, une hausse que l’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada attribue à la demande saisonnière, aux problèmes d'approvisionnement et à l'impact de la grippe aviaire".
L'augmentation du coût de l'essence, aggravée par la tempête hivernale Elliot, est également responsable, toujours d’après l’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada, d'une grande partie de l'inflation des denrées alimentaires.
Dans le rapport de l’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada, on peut lire : "Les prix de l'essence ont contribué le plus à l'augmentation d'un mois à l'autre de l'IPC d'ensemble, avec une hausse de 4,7 % en janvier."
L’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada ajoute : "La hausse des prix est liée à la fermeture de raffineries dans le sud-ouest des États-Unis à la suite de la tempête hivernale Elliot”.
Mais en décembre 2022, l'augmentation était pourtant plus élevée, 3 %, alors que l'année suivante, elle n'était plus que de 2,9 %, soit une minuscule baisse d'augmentation d'une année sur l'autre, selon l'agence nationale des statistiques du Canada. Ce n'est pas une baisse des prix, c'est juste qu'ils augmentent un peu moins vite que l'année dernière.
Les prix des logements ont enregistré une baisse en janvier, malgré l'augmentation des coûts d'intérêts hypothécaires. Pour l’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada, c'est une bonne nouvelle.
Le rapport de l’agence gouvernementale chargée des statistiques au Canada explique : "D'une année sur l'autre, les prix des logements ont augmenté plus lentement, soit de 6,6 % en janvier, après une hausse de 7,0 % en décembre."
Les prix des services téléphoniques ont baissé de 7,9 % en janvier, après une augmentation de 2,5 % en décembre... soit, cette fois, une véritable (et importante) réduction pour les Canadiens !
Tuan Nguyen, économiste chez RSM Canada, a déclaré à Abigail Turner, de CTV News (réseau de nouvelles télévisées au Canada), le 22 février, que : "Nous nous attendons à ce que l'inflation, en particulier sur une base annuelle, ralentisse encore davantage dans les mois à venir." RSM Canada est l'un des principaux fournisseurs de services d'audit, de fiscalité, de conseil en affaires et en technologie aux entreprises canadiennes
Nguyen a déclaré : "Nous constatons que le ralentissement de la demande de dépenses continue à se répercuter sur l'économie". Il a ajouté : "Parallèlement, nous assistons à la normalisation de l'offre et des stocks, ce qui contribuera à faire baisser les prix des marchandises."
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