L'histoire mouvementée du Rafale : les hauts et les bas du célèbre avion militaire français

Un succès international
Une histoire mouvementée
L’avion qui aurait pu ne jamais exister
Un programme 100 % français
Première démonstration en 1986
Un avion polyvalent
Un appareil léger et maniable
Intégré à l’armée française dans les années 2000
Objectif export
Un bide commercial
Un appareil invendable ?
Les raisons d’un échec
Le tournant de 2015
De nombreux États clients
L’efficacité sur le front
Un contexte géopolitique porteur
Un succès du made in France
Une commande historique
Une flotte intégralement Rafale
Absent en Europe de l’Ouest
Et après ?
Un succès international

On n’arrête plus le Rafale ! Jadis réputé invendable, cette prouesse de l’aéronautique militaire française est désormais une success story internationale.

Une histoire mouvementée

Le célèbre avion de l’entreprise Dassault a pourtant connu une histoire mouvementée avant de devenir l’un des principaux articles d’exportation tricolores. Un retour en images.

L’avion qui aurait pu ne jamais exister

Comme le rappellent Les Échos, cet avion aurait pu ne jamais exister. Lorsque Paris cherchait un successeur au Mirage dans les années 1970, en pleine Guerre froide, un appareil européen avait été envisagé.

Un programme 100 % français

Finalement, le projet n’a jamais vu le jour faute d’accord entre les États concernés. La France s’est donc lancée seule dans un nouveau programme, dénommé « ACX » (« avion de combat expérimental »), renommé plus tard « Rafale » par Marcel Dassault.

Première démonstration en 1986

En 1986, un démonstrateur du nouvel avion vole avec succès : les nouvelles technologies de l’appareil et le programme « Rafale » sont validés dans la foulée.

Un avion polyvalent

Véritable exploit technologique, le Rafale se distingue par son extrême polyvalence : défense aérienne, reconnaissance, frappe air-sol, ou encore dissuasion nucléaire et lutte antinavires…

Un appareil léger et maniable

« Autres avantages : sa taille raisonnable et son poids de 10 tonnes à vide (seulement) en font un biréacteur maniable et facile à entretenir », soulignent Les Échos.

Intégré à l’armée française dans les années 2000

Remplaçant sept types d’avions différents au sein de l’armée française, le Rafale est intégré à la Marine nationale en 2004, puis dans l’armée de l’Air en 2006. Avec un retard important, la mise en service a lieu après des années consacrées au développement et à la conception.

Objectif export

Après avoir vendu son bijou à l’armée française, l’avionneur Dassault a pour nouvel objectif de conquérir les marchés étrangers. Mais tout ne va pas se passer comme prévu…

Un bide commercial

En effet, le Rafale perd de nombreux appels d’offres à l’international face à la concurrence américaine. Corée du Sud, Pays-Bas, Singapour, Maroc… la liste est longue des tentatives restées lettre morte dans les années 2000.

Un appareil invendable ?

Après un nouveau revers sur le marché brésilien face au Gripen suédois en 2013, l’échec commercial du Rafale est de plus en plus visible, certains considérant même l’avion militaire français comme « invendable ».

Les raisons d’un échec

À l’époque, Dassault met en avant le cours élevé de l’euro par rapport au dollar pour expliquer cet échec. D’autres observateurs voient dans son ultra-polyvalence un facteur de vulnérabilité, et surtout de coûts, ce qui le rendrait inaccessible aux pays moins riches.

Le tournant de 2015

Tout change brusquement en 2015 sous l’impulsion de Jean-Yves Le Drian, ministre de la Défense de François Hollande et ancien maire de Lorient, une ville bretonne célèbre pour ses chantiers navals militaires.

De nombreux États clients

Après un tout premier contrat pour 24 appareils en Égypte, le Rafale compte de nombreux États clients près d’une décennie plus tard : Croatie, Grèce, Inde, Indonésie, Émirats arabes unis, Qatar…

L’efficacité sur le front

Ce changement de cap chez les acquéreurs est lié aux succès militaires de l’avion, que la France utilisait à l’époque sur plusieurs théâtres d’opération, comme l’Afghanistan, la Libye ou la Syrie. L’engin acquiert la réputation de « prouvé au combat ».

Un contexte géopolitique porteur

D’autres raisons qui expliquent le soudain succès du Rafale sont le regain des tensions internationales, qui pousse les États dans une course à l’armement, et la volonté de certains gouvernements de réduire leur dépendance vis-à-vis des États-Unis.

Un succès du made in France

En mai 2024, 234 Rafale avaient été vendus à l’armée française et 285 à l’étranger au total. Pas moins de 400 entreprises sont mobilisées pour fabriquer les 300 000 composants de l’avion, presque tous produits en France.

Une commande historique

Début 2024, l’armée française a passé une nouvelle commande historique de 42 exemplaires supplémentaires pour son armée de l’Air. Les Rafale de nouvelle génération doivent remplacer les anciens Mirage 2000.

Une flotte intégralement Rafale

« L’objectif de l’armée de l’Air est d’atteindre 185 avions de combat de type Rafale d’ici à 2030, auxquels il faut ajouter la quarantaine de Rafale de l’aéronavale », indiquait à 20 Minutes le général de corps aérien (GCA) Laurent Lherbette.

Absent en Europe de l’Ouest

Cependant, l’avion continue de perdre les appels d’offres chez ses proches alliés d’Europe de l’Ouest : l’Allemagne, le Royaume-Uni, l’Italie et la Belgique lui préfèrent tous le F-35 américain.

Et après ?

Le Rafale continue de se moderniser au fil de ses versions successives et il devrait continuer à voler au moins jusqu’en 2060. Son successeur, le SCAF, un avion de guerre franco-germano-espagnol, est déjà dans les starting-blocks et doit être en service à l’horizon 2040.

Chaque jour, nous vous proposons de nouveaux contenus captivants, cliquez sur "Suivre" pour ne rien manquer !

Et aussi