Les chiffres choc qui montrent la persistance du sexisme en France

Le s e x i s m e n’a pas disparu en France ! Le rapport 2023 du Haut-conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes souligne même une dégradation préoccupante de la situation.

Le document se base sur des données officielles, ainsi que sur une enquête d’opinion réalisée par l’Institut Viavoice sur un échantillon de 2500 personnes représentatives de la population française.

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Pour les auteurs du rapport, le principal enseignement est qu’« en dépit d’une sensibilité toujours plus grande aux inégalités depuis #Metoo, les clichés et les stéréotypes s e x i s t e s perdurent. »

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Même si l’existence du s e x i s m e est reconnue et dénoncée par la population, de nombreux individus ne le rejettent pas en pratique, ce qui contribue au maintien d’un « s e x i s m e ordinaire » dans les relations hommes-femmes.

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Le rapport s’appuie sur une série de chiffres choc qui montrent que de grands progrès peuvent encore être réalisés. En voici les principaux.

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Les Français sont lucides sur la situation des femmes : 93% d’entre eux estiment qu’elles ne sont pas traitées de manière identique aux hommes dans au moins une sphère de la société (travail, famille, école, espace public…).

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De façon générale, 80 % des femmes qui ont été interrogées « estiment être moins bien traitées que les hommes en raison de leur s e x e », indique le rapport.

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Certains stéréotypes ont une influence sur le marché du travail. Ainsi, « 37 % des femmes affirment avoir déjà vécu des discriminations s e x i s t e s dans leurs choix d’orientation professionnelle ».

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Par ailleurs, « 23 % des femmes ont vécu un écart de salaire avec un collègue homme à poste égal ou compétences égales et 13 % une discrimination à l’emploi, des taux qui s’élèvent à 34 % et 21 % pour les cadres ».

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Une statistique particulièrement inquiétante : 37 % des femmes déclarent « avoir déjà subi des rapports s e x u e l s non consentis ».

La perception d’un climat s e x i s t e se traduit par des renoncements au quotidien : 55 % des femmes ont déjà renoncé à sortir et à faire des activités seules, et 52 % à s’habiller comme elles le souhaitent.

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Signe d’une forte insécurité, 8 femmes interrogées sur 10 déclarent avoir peur de rentrer seules chez elles le soir.

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Concernant la représentation qu’ont les hommes de leur rôle, le rapport souligne que, « parmi les hommes de 25 à 34 ans, près d’un quart estime qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter ». Une proportion particulièrement inquiétante.

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Cependant, 65 % des femmes et 77 % des hommes pensent qu’il appartient aux hommes de protéger les femmes. Le signe d’une croyance très ancrée dans des rôles prédéfinis.

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Toutes catégories d’âge confondues, 40 % des hommes « trouvent normal que les femmes s’arrêtent de travailler pour s’occuper de leurs enfants ».

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Par ailleurs, 9 % des hommes jugent normal de ne pas s’occuper des tâches ménagères s’ils gagnent plus que leur conjointe. Une proportion qui monte à 15 % chez les 25-34 ans.

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Malgré la persistance de stéréotypes et de pratiques s e x i s t e s, une large majorité des sondés estime paradoxalement que l’action des pouvoirs publics sur le sujet est insuffisante.

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