Les craintes d'une grande guerre s'accroissent en Europe

Les fantômes du passé
Alerte maximale en Europe en raison de l'instabilité mondiale
L'escalade de la violence
Donald Tusk, président de la Pologne, l'a dit clairement
Aux armes, citoyens !
Les pays d'Europe occidentale ont supprimé le service militaire obligatoire
Macron défend le fait que les jeunes servent le pays pendant quelques mois
Le Royaume-Uni veut préparer ses citoyens au pire
Une proposition du Royaume-Uni
Plus de troupes, plus d'argent pour les armées
Avec le retour de Trump, l'Europe sera peut-être plus seule face au danger
Trump pourrait tourner le dos à l'Europe
L'Europe doit être capable de se protéger seule
Des réticences à gauche
Les mentalités doivent évoluer
Un projet de la gauche
Et s'il s'agissait d'une vaste opération de persuasion de masse ?
Les fantômes du passé

Le spectre du conflit, longtemps considéré comme appartenant au passé en Europe, a été ramené au premier plan par les actions militaires de la Russie en Ukraine, incitant de nombreuses nations à se préparer à l'éventualité d'une guerre à grande échelle.

Alerte maximale en Europe en raison de l'instabilité mondiale

Cette vieille photographie du Kosovo (en 1999) nous ramène aux guerres balkaniques qui ont frôlé le cœur de l'Europe. À l'époque, les Européens s'étonnaient du retour de la guerre sur le Vieux Continent. Aujourd'hui, avec l'Ukraine et le Moyen-Orient en flammes, l'Europe a le sentiment qu'une guerre mondiale est imminente.

L'escalade de la violence

Bjarke Smith-Meyer a récemment écrit une analyse pour le magazine américain Politico dont les premiers mots étaient retentissants : "L'Europe se prépare à la guerre".

Donald Tusk, président de la Pologne, l'a dit clairement

Le président polonais Donald Tusk (photo) l'a clairement exprimé dans une interview accordée au magazine allemand Die Welt. Il a assuré que l'Europe vivait une phase d'avant-guerre évidente.

"La guerre n'est plus un concept du passé"

Comme le rapporte CNN, Donald Tusk a déclaré : "La guerre n'est plus un concept du passé. Elle est réelle et a commencé il y a plus de deux ans. Ce qui est le plus inquiétant actuellement, c'est que tous les scénarios sont possibles. Nous n'avons pas connu une telle situation depuis 1945".

Aux armes, citoyens !

D. Tusk a déclaré à Die Welt que les jeunes doivent être conscients de la situation actuelle et accepter de prendre les armes. Ce message s'inscrit dans le cadre d'un débat ouvert dans de nombreux pays européens sur la nécessité de réintroduire le service militaire obligatoire.

Les pays d'Europe occidentale ont supprimé le service militaire obligatoire

La majorité des pays occidentaux ont supprimé le service militaire obligatoire après la chute du mur de Berlin (l'Allemagne l'a fait en 2011, l'Espagne en 2002, la France en 1996).

Macron défend le fait que les jeunes servent le pays pendant quelques mois

Cependant, des dirigeants comme Emmanuel Macron estiment qu'il est nécessaire que les jeunes servent leur pays pendant un certain temps et, en France, le rétablissement d'un service national universel qui aurait un certain contenu militaire est clairement à l'ordre du jour.

Le Royaume-Uni veut préparer ses citoyens au pire

Au Royaume-Uni, les autorités insistent également sur la préparation de leurs concitoyens à une éventuelle guerre.

Une proposition du Royaume-Uni

Le ministre de la Défense Grant Shapps a déclaré que nous étions passés d'un "monde d'après-guerre à un monde d'avant-guerre", selon la BBC, et le général britannique Patrick Shanders (photo) a parlé en janvier de "mobiliser la nation" et de renforcer les soldats professionnels par une sorte d'"armée citoyenne".

Plus de troupes, plus d'argent pour les armées

Les opinions publiques européennes ne veulent pas toutes entendre parler d'une augmentation des dépenses de défense, mais c'est le scénario vers lequel tendent la plupart des dirigeants.

Avec le retour de Trump, l'Europe sera peut-être plus seule face au danger

Trump est un isolationniste qui sympathise également avec Poutine. Il ne croit pas non plus que les États-Unis doivent assumer, comme ils le font actuellement, un rôle prédominant dans l'OTAN.

Trump pourrait tourner le dos à l'Europe

Et surtout, Trump a fait savoir à plusieurs reprises qu'il ne voulait pas dépenser pour défendre d'autres pays qui, dans de nombreux cas, refusent d'augmenter leur budget de défense. À partir de janvier 2025, il pourrait donc tourner le dos à l'Europe.

L'Europe doit être capable de se protéger seule

C'est pourquoi toute une élite européenne se bat pour une militarisation accrue, dans le but que l'Europe puisse se défendre sans dépendre de l'OTAN ou des États-Unis.

 

Des réticences à gauche

Cependant, la gauche européenne a une longue tradition pacifiste et elle déteste profondément tout ce qui implique une augmentation des dépenses en armes et en troupes.

Les mentalités doivent évoluer

Toutefois, certains analystes estiment que la gauche doit changer sa façon de penser face à la menace réelle de la guerre.

Photo : Egor Myznik / Unsplash

Un projet de la gauche

Cass Mudde a écrit dans The Guardian : "C'est au (centre-)gauche de développer et de défendre un projet d'armée européenne qui trouve une position démocratique entre le pacifisme et le militarisme".

Et s'il s'agissait d'une vaste opération de persuasion de masse ?

Parmi les pacifistes et la gauche la plus récalcitrante, certains estiment que les discours politiques et médiatiques qui mettent en garde contre la possibilité réelle d'une grande guerre en Europe sont très alarmistes et font partie de l'intérêt politique d'entraîner l'opinion publique vers des positions réactionnaires. L'avenir dira qui a raison.

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