Manque de sommeil : est-il vraiment possible de récupérer ? La science répond
Si vous avez l'habitude de dormir plus longtemps le week-end pour rattraper la fatigue accumulée pendant la semaine, continuez : votre corps et votre santé vous en remercieront !
C'est du moins ce que révèlent de nouvelles recherches menées par le Laboratoire d'État des maladies infectieuses de Pékin, en Chine.
Selon cette étude, dormir permettrait de réduire le risque de problèmes cardiaques de 20 %, a rapporté le magazine américain Galileo.
"Cette corrélation est encore plus prononcée chez les personnes qui dorment régulièrement mal pendant la semaine", a déclaré Yanjun Song, co-auteur de l'étude, cité par CNN.
Cette étude a été présentée au congrès ESC 2024, le congrès annuel de la Société européenne de cardiologie, qui s'est tenu du 30 août au 2 septembre 2024 à Londres, au Royaume-Uni, a rapporté CNN.
Jusqu'alors, on ne savait pas s'il était possible de rétablir son état de santé, au moins au niveau du cœur, après une semaine agitée avec peu d'heures de repos.
Au cours de leur étude, les chercheurs ont analysé les données de 90 903 personnes issues de la base de données UK Biobank, rapporte Galileo.
Sur le nombre total de participants, 19 816 ont été classés comme manquant de sommeil, car ils ont déclaré dormir moins de sept heures par nuit.
Pour évaluer la santé cardiovasculaire, les chercheurs ont examiné les données des dossiers d'hospitalisation et de décès sur une période de 14 ans.
À partir de ces informations, les chercheurs ont identifié des diagnostics de pathologies cardiaques telles que les cardiopathies ischémiques, l'insuffisance cardiaque, la fibrillation auriculaire et les accidents vasculaires cérébraux (AVC), a rapporté CNN.
"Nos résultats indiquent que pour une partie importante de la population moderne qui souffre d'un manque de sommeil, ceux qui dorment plus le week-end pour compenser ont des taux de maladies cardiaques nettement inférieurs", a déclaré Zechen Liu, co-auteur de l'étude et chercheur au Beijing State Laboratory of Infectious Diseases, cité par CNN.
Actuellement, 55 % de la population mondiale vit dans des zones urbaines, où un grand nombre d'individus manque de sommeil.
Selon le rapport 2022 sur les villes du monde, publié par ONU-Habitat, la population urbaine mondiale atteindra 68 % en 2050.
Par ailleurs, avec des horaires de travail de plus en plus longs, c'est le temps de repos qui tend à souffrir le plus.
Selon plusieurs études, le manque de sommeil, défini comme le fait de dormir moins de sept heures par nuit, peut avoir des effets négatifs sur la santé.
L'idéal est donc de maintenir une routine de sommeil cohérente tout au long de la semaine.