Mauvaise nouvelle : New York a déclaré l'état d'urgence face au retour de la polio
Cinquante-sept échantillons d'eaux usées de la ville de New York et de quatre comtés adjacents ont été testés positifs au poliovirus, ce qui a conduit la gouverneure de l'État de New York, Kathy Hochul, à déclarer l'état d'urgence dans tout le territoire.
La déclaration de l'état d'urgence a une mission bien précise : faciliter l'accès aux vaccins contre la polio que les professionnels de la santé (médecins et paramédicaux) et le personnel des pharmacies pourront alors administrer en urgence, réduisant ainsi considérablement le temps et les rouages de la machine bureaucratique.
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Cela semble être un cauchemar qui appartient au passé : la BBC rapporte en effet que les États-Unis ont été officiellement déclarés exempts de polio depuis 1979, pendant l'administration Carter, et que la polio a été éradiquée dans la majeure partie du monde. En bref, on pensait qu'elle avait déjà été éradiquée, or, apparemment, ce n'est pas le cas : la polio est, en fait, bel et bien de retour.
L'État de New York a tiré la sonnette d'alarme : un homme adulte est devenu irrémédiablement paralysé après avoir contracté le virus de la polio. Les scientifiques avaient prévenu qu'il ne pouvait s'agir que de "la partie émergée de l'iceberg".
La première victime de la polio est un homme vivant dans le comté de Rockland, dans l'État de New York, qui n'a pas été vacciné. Il a été hospitalisé en juin 2022. New York n'avait pas détecté d'infection par la polio depuis 10 ans.
Le New York Times, peu après l'annonce de la nouvelle, titrait : "La polio pourrait s'être propagée à New York depuis avril". C'est la conclusion d'une étude du CDC (Centers for Disease Control and Prevention).
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Selon le New York Times, un laboratoire du CDC a analysé des eaux usées collectées en avril dans le comté d'Orange, adjacent à Rockland, et y a trouvé le poliovirus. Plus tard, il a également été trouvé dans des échantillons prélevés dans la ville de New York elle-même.
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Les autorités sanitaires pensent qu'il y a d'autres personnes dans l'État de New York qui sont infectées par la polio, mais probablement asymptomatiques. Le problème de la polio est que, lorsque les symptômes apparaissent, elle peut entraîner une paralysie irréversible.
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Une analyse des eaux usées a également révélé une présence significative de poliovirus à Londres, selon la BBC.
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Les autorités sanitaires britanniques ont lancé une campagne de vaccination de masse visant à immuniser un million d'enfants britanniques.
L'étude de l'UKHSA affirme que la propagation du virus est large et, selon la BBC, "a dépassé le cadre d'un réseau étroit de quelques individus".
Israël est également en alerte pour l'apparition d'un cas de polio sur son territoire. C'est le premier cas détecté en trois décennies et il a eu lieu à Jérusalem.
Selon le journal israélien Haaretz, c'est un enfant de quatre ans non vacciné qui a été victime du virus et a dû être hospitalisé. On soupçonne que ce cas particulier pourrait signifier que le virus circule dans de grandes communautés d'individus.
Des études menées par des laboratoires américains prévoient que le virus détecté aux États-Unis, en Israël et au Royaume-Uni est probablement le même. Il contient des mutations similaires.
On pense que l'origine est un vaccin administré par voie orale. Généralement simple et très efficace, il est utilisé dans les pays où la polio est encore répandue, mais il présente un problème : la personne vaccinée est immunisée, mais peut infecter d'autres personnes pendant un certain temps.
L'image la plus terrible de la polio, celle qui a été donnée pendant des années et des années, était celle d'enfants aux jambes paralysées à vie. Seul un très faible pourcentage d'infections a ces conséquences, mais elles sont suffisamment graves et dévastatrices pour que le moindre cas soit inacceptable.
La polio a été décrite pour la première fois en 1840 par l'Allemand Jakob Heine. Les premiers vaccins ont été introduits dans les années 1950.
La principale voie de transmission de la polio est constituée par les selles, bien que d'autres fluides, comme la salive, puissent également infecter un autre individu dans des conditions favorables.
La seule véritable protection contre la polio est la vaccination. Il n'existe pas de traitement efficace une fois que le virus est contracté.
Seuls le Pakistan et l'Afghanistan présentent encore des taux élevés d'infection par la polio. Le reste du monde semblait s'être libéré du spectre de la polio. Mais la baisse des taux de vaccination dans certaines communautés (qui rejettent la médecine conventionnelle pour des raisons de religion ou de traditionalisme idéologique) a permis son retour.
La science sauve des vies et, une fois de plus, il faudra redoubler d'efforts pour vacciner les enfants si nous ne voulons pas revivre les terribles images du passé, lorsque la polio a fait de nombreuses victimes.