Michel Barnier nommé Premier ministre en France après plusieurs semaines de flou politique

Michel Barnier à Matignon
Un profil expérimenté issu de la droite
Un long parcours politique
Une nomination en suspens
L’hypothèse Lucie Castets refusée
La crainte d’une période d’instabilité
Différents noms testés
Des profils plus consensuels
Une censure quasi certaine
Le président du CESE
Des critiques sur la méthode d’Emmanuel Macron
Une procédure de destitution engagée
Une hypothèse improbable
Quelle majorité pour Michel Barnier ?
Le RN dans un rôle d’arbitre
Une situation qui reste incertaine
Une crise politique qui n’est pas terminée
Michel Barnier à Matignon

Après plusieurs semaines de flou politique en l’absence de majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président français, Emmanuel Macron, a tranché en nommant Michel Barnier au poste de Premier ministre ce jeudi 5 septembre.

Un profil expérimenté issu de la droite

Âgé de 73 ans (ce qui fait de lui le chef de gouvernement le plus âgé de la Cinquième République), Michel Barnier est une figure expérimentée du parti de droite gaulliste Les Républicains.

Un long parcours politique

D’abord président du conseil général de Savoie, où il a été à l’initiative de l’organisation des Jeux Olympiques d’Albertville de 1992, Barnier a ensuite occupé plusieurs fonctions de ministre et de commissaire européen. Il a notamment été le négociateur du Brexit pour le compte de l’Union européenne.

Une nomination en suspens

Près de deux mois après le second tour des élections législatives, la France restait sans gouvernement de plein exercice en l’absence de nomination d’un successeur pour Gabriel Attal.

L’hypothèse Lucie Castets refusée

La candidate pour Matignon issue de la coalition de gauche arrivée en tête aux élections, Lucie Castets, avait été définitivement écartée par Emmanuel Macron.

La crainte d’une période d’instabilité

Le président de la République avait jugé qu’elle serait censurée immédiatement par les autres groupes à l’Assemblée nationale, ce qui aurait ouvert une période d’instabilité politique.

Différents noms testés

Ces derniers jours, des consultations entre le chef de l’État et les représentants des partis politiques ont eu lieu et plusieurs noms été testés. Sans succès jusqu’à ce jeudi.

Des profils plus consensuels

Jugés plus consensuels que Lucie Castets, l’ancien Premier ministre de François Hollande, Bernard Cazeneuve, et l’ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand, ont été envisagés pour diriger le gouvernement.

Une censure quasi certaine

Cependant, l’absence de soutien sur ces noms de la part de l’extrême-droite du Rassemblement national (RN) et de la coalition de gauche aurait rendu presque certaine une censure rapide de ces deux personnalités.

Le président du CESE

En début de semaine, l’hypothèse d’une nomination du président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Thierry Beaudet, a aussi été évoquée. Mais elle a été rapidement écartée en raison de l’inexpérience politique de l’intéressé.

Des critiques sur la méthode d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a fait l’objet de critiques d’une grande partie de la classe politique, tant pour sa méthode consistant à reporter longtemps la nomination que sur le fond, la gauche s’estimant légitime à imposer à Matignon la personnalité qu’elle a choisie.

Une procédure de destitution engagée

Le groupe La France insoumise (LFI) à l’Assemblée nationale a justement engagé une procédure de destitution du président de la République, qui a été signée par 81 députés.

Une hypothèse improbable

Cependant, l’hypothèse d’une destitution d’Emmanuel Macron reste très improbable à ce stade, compte tenu des obstacles institutionnels à la procédure et de l’absence de soutien des autres partis politiques à cette initiative.

Quelle majorité pour Michel Barnier ?

En attendant, Michel Barnier va devoir s’appuyer sur une majorité, même relative, pour pouvoir gouverner. Les groupes LR et ceux issus du camp présidentiel totalisent 231 députés, soit moins que la majorité absolue fixée à 289 sièges.

Le RN dans un rôle d’arbitre

La gauche ne pouvant que s’opposer à la nomination d’une personnalité de droite, le RN se trouve de fait dans une position d’arbitre pour l’investiture du gouvernement.

Une situation qui reste incertaine

« Nous jugerons sur pièces », a déclaré le député d’extrême-droite Sébastien Chenu, cité par Les Échos, laissant entendre que son parti ne garantit pas de ne pas censurer le nouvel exécutif.

Une crise politique qui n’est pas terminée

Si la France dispose de nouveau (au moins provisoirement) d’un Premier ministre, la crise politique déclenchée par la dissolution n’est pas terminée, entre le vote prochain du budget, la mobilisation de la gauche et l’absence constante de majorité au Parlement.

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