Nouveaux incendies dans le Gard : comment les éviter en été ?
Comme tous les étés en France, des feux de forêts impressionnants - et très dangereux - se déclenchent dans les régions les plus chaudes. Dans la soirée du jeudi 7 juillet, un “mégafeu” a été déclaré dans Gard, mobilisant des centaines de pompiers.
Le nord du département a été touché par de multiples départs de feu. Ces derniers brûlaient encore dans la nuit. Dans les Bouches-du-Rhône aussi, une trentaine de débuts d’incendie ont été enregistrés.
Des centaines de pompiers, aidés par des moyens aériens, luttent, dans des conditions "extrêmes", d’après le commandant Tanguy Salgues, chargé de communication des pompiers du Gard, auprès de l’AFP.
Tout le département des Bouches-du-Rhône est en état d'alerte. Ce feu "en évolution très défavorable, dans une végétation dense", vers le hameau reculé de Bordezac, dans le massif des Cévennes, au nord du Gard, inquiète les secours. Démarré vers 17 heures, il a déjà touché 400 à 500 hectares, selon les pompiers.
Dernier bilan : 680 soldats du feu sont mobilisés. 70 personnes ont été évacuées de manière préventive dans les villages de Bordezac et Bessèges.
"Le feu n’est pas circonscrit, les lisières restent actives", écrivent les pompiers du Gard dans un communiqué, vendredi 8 juillet. Il "est encore en propagation libre", selon le lieutenant-colonel des pompiers du département, Eric Agrinier estime, sur France Info. De plus, il y a eu beaucoup de vent dans la nuit, ce qui complique le travail des pompiers dans des zones difficiles d'accès.
Pour l’instant, un mazet, un garage et deux voitures détruites, mais aucune habitation impactée à Bordezac. Mais un autre incendie, proche de Générac, dans le sud du département, a détruit 235 hectares de végétations. Pas moins de 100 sapeurs-pompiers du Gard et 30 engins sont toujours déployés.
Dans la trentaine de départs où il y a eu des incendies, 18 pompiers ont été blessés, dont 13 à Bordezac. Un seul a été hospitalisé, sans que son pronostic vital soit en jeu. Pas de blessé parmi les habitants, selon les pompiers. "Les habitants de Bessèges, Bordezac, et Gagnières doivent rester confinés dans leur habitation", insistent-ils.
Des sols victimes d’une sécheresse précoce, un fort mistral… Ces aléas naturels peuvent difficilement être évités - à moins de faire reculer le réchauffement climatique en un temps record, ce qui semble mal parti -. En revanche, de nombreux incendies peuvent être évités, ceux provoqués par l’homme notamment. Conseils.
Avant tout, il vous faut vous renseigner sur l’accès aux massifs forestiers. Si les risques d’incendies sont élevés, l’accès à ces sites est interdit, pour limiter les risques, justement. Évidemment, il faut respecter ces interdictions.
Ce conseil paraît somme tout évident, mais 90 % des départs de feux sont d’origine humaine, selon le ministère de la Transition écologique
et solidaire.
Pour limiter ces risques, munissez-vous d'un cendrier de poche. Ils sont vendus partout. Certains départements à haut risque en distribuent même gratuitement.
Évitez de faire des barbecues sur une aire protégée. Dans tous les cas, éloignez-vous au moins de 200 mètres de la végétation et prévoyez un moyen d’extinction.
Qui n’aime pas les feux d’artifice ? Personne, sauf les feux de forêts. Évitez donc d’en lancer, tout comme des pétards à proximité de la végétation.
Par ailleurs, campez sur des lieux autorisés, sécurisés et protégés.
Si vous habitez dans une région à risque, évitez de faire des travaux dans les endroits situés à moins de 200 mètres des massifs. Évitez aussi d’utiliser des appareils ou engins à moteur thermique, tels que des disqueuses ou des débroussailleuses. Évitez aussi le travail des métaux, tels que le soudage, le meulage et le tronçonnage.