Nouvelle hausse du chômage en France, sur fond de ralentissement de l’activité économique
La France a connu une légère hausse du chômage au troisième trimestre : 17 700 emplois salariés privés ont été supprimés entre juillet et septembre 2023, selon les données de l’Insee.
Comme l’indique l’institut de statistique dans son communiqué, « il s'agit du deuxième trimestre de quasi-stabilité » après la légère hausse du nombre d’emplois au trimestre précédent.
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Cette augmentation du chômage est la conséquence du ralentissement de l’activité, avec une croissance économique de 0,1 % au troisième trimestre, contre 0,6 % au deuxième.
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Il s’agit de la première contraction de l’emploi en France depuis 2020. Hors crise du Covid-19, aucune baisse n’avait été enregistrée depuis le troisième trimestre 2018.
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Selon les résultats de l’Insee, l’emploi privé reste supérieur de 138 000 postes à son niveau d’il y a un an, soit une hausse de + 0,7 %.
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Il reste également très supérieur au niveau d’avant la crise sanitaire, avec 1,2 million de postes supplémentaires par rapport à la fin de l’année 2019, soit une hausse de 6 %.
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Considéré par les experts comme la boussole du marché de l’emploi, l’intérim se replie pour le troisième trimestre consécutif, avec une baisse de 1,9 % entre juillet et septembre.
Hors intérim, les variations sont marquées par des disparités entre secteurs : 6 400 postes ont été créés dans l’industrie, 4 800 détruits dans la construction, tandis que le niveau est stable dans les services marchands.
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Après avoir connu un point bas autour de 7 %, le taux de chômage tel que mesuré par l’Insee s’élève donc aujourd’hui à 7,3 %, comme l’indiquent ‘Les Échos’.
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Les données de l’Insee sont confirmées par celles de Pôle emploi : après une année de baisse, le nombre d’inscrits en catégorie A a augmenté de 17 400 au troisième trimestre.
Hors Mayotte, la France compte désormais 3 028 000 chômeurs dans cette catégorie qui regroupe uniquement les personnes sans aucune activité.
« On constate une stabilisation, voire une légère augmentation du nombre de demandeurs d'emploi inscrits. », a indiqué le directeur général de Pôle emploi, Jean Bassères, cité par ‘Les Échos’.
« En revanche, le volume d'offres d'emploi reste significatif », a-t-il ajouté. L’opérateur public déclare en avoir collecté 4 millions en un an, directement ou via des sites partenaires.
Est-ce le signe d’une embellie prochaine après un troisième trimestre morose ? Tout dépendra de l’évolution de l’activité en 2024.
Le ralentissement de l’inflation est une donnée encourageante. Mais 2024 devrait être une année difficile du fait de taux d’intérêt toujours élevés et d’incertitudes géopolitiques persistantes.
Les experts de l’Observatoire français des conjectures économiques (OFCE) anticipent une remontée du chômage à 8 % de la population active l’année prochaine, comme l’indique ‘France Info’. Les perspectives pourraient donc s’assombrir durablement.
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Tel n’est pas l’avis du gouvernement qui maintient son objectif de plein-emploi (taux de chômage à 5 %) d’ici à 2027, notamment grâce à la réorganisation de Pôle emploi et aux effets de la réforme des retraites sur l’emploi des seniors.
Dans la zone euro, le taux de chômage s’élevait à 6,5 % de la population active fin septembre, soit une légère remontée après un plus bas historique, comme l’indique ‘La Tribune’. De fortes variations existent entre pays (2,7 % en République tchèque contre 12 % en Espagne).