Tentative d'assassinat de Donald Trump : ce que l'on sait concernant le tireur
Le 13 juillet, par un après-midi extrêmement chaud à Butler, en Pennsylvanie, Donald Trump s'adressait à ses partisans lors d'un rassemblement quand soudain, des balles ont commencé à fuser et la panique s'est répandue.
Heureusement, Donald Trump, âgé de 68 ans, n'a été que légèrement blessé à l'oreille. Mais qui donc était le tireur et comment se sont déroulés les faits ?
Les forces de sécurité ont ensuite pris le contrôle de la situation, après le chaos. Deux personnes se sont retrouvées grièvement blessées et un homme est mort, selon les premières informations de CNN et du New York Times.
Comme le rapporte CNN, le tireur a été rapidement identifié par les agents des services secrets, qui l'ont abattu. Le tireur était un très jeune homme et bien qu'il ait tiré sur l'ancien président, il n'était pas un opposant de Donald Trump.
Selon CNN, le tireur s'appelle Thomas Matthew Crooks, et c'est un habitant de Bethel Park en Pennsylvanie, une ville qui se trouve à quelques kilomètres seulement de l'endroit où se tenait le rassemblement. Il s'agit d'un sympathisant républicain âgé de 20 ans.
Selon CNN, Thomas Matthew Crooks était inscrit comme électeur républicain en Pennsylvanie. Les élections de 2024 auraient été les toutes premières où il aurait eu le droit de voter. La chaîne américaine s'est entretenue avec son père, qui a déclaré qu'il essayait encore de comprendre "ce qui avait pu se passer".
Maintenant que le tireur a été identifié (si les informations de CNN sont exactes), il reste à savoir ce qui s'est réellement passé : a-t-il tiré volontairement, s'agit-il d'un accident, quelle est la cause de cet événement ? Les autorités enquêtent encore.
Cependant, au milieu de rapports confus, le Washington Post a titré que le FBI considérait l'incident comme une "tentative d'assassinat". Il faut dire que l'homme en question était équipé d'un fusil semi-automatique AR-15 et habillé d'une tenue de camouflage, le doute est donc permis.
Le New York Times cite les services secrets qui affirment que le tireur a tiré plusieurs coups de feu "depuis une position élevée, située à l'extérieur du rassemblement".
La condamnation de l'attentat n'a pas tardé, tant au niveau national qu'international : de Zelensky au dernier représentant démocrate, tous ont rejeté cette attaque en bloc.
Joe Biden s'est rapidement exprimé sur les faits : « Je suis heureux d’apprendre que [Donald Trump] est en sécurité et va bien », a-t-il dit. « Il n’y a pas de place pour ce type de violence en Amérique. Nous devons nous unir comme une seule nation pour la condamner ».
Le premier ministre canadien Justin Trudeau, pour sa part, s'est dit « tout simplement dégoûté par les tirs dirigés vers l’ex-président Trump ». Il a ajouté ensuite : « On ne le dira jamais assez : la violence politique n’est jamais acceptable. Mes pensées vont à M. Trump, les personnes présentes et tous les Américains ».
Quant au président français Emmanuel Macron cité par Le Monde, il a évoqué « drame pour nos démocraties », précisant que « la France partage[ait] l’indignation du peuple américain ».
Dans une campagne aussi polarisée que celle qui oppose Trump à Biden, cet incident est un saut dans l'abîme : la violence entre en jeu. Reste maintenant à voir comment Trump va gérer un sujet aussi sensible.
Comme le rapporte CNN, l'agent spécial du FBI Kevin Rojek a déclaré à la presse, lors d'une conférence de presse, que l'agence était surprise que le tireur ait pu tirer plusieurs coups de feu pendant le rassemblement de Trump. Kevin Rojek a déclaré à la presse : "Nous sommes encore en train d'étudier le dispositif de sécurité mis en place par les services secrets et de voir ce qui a pu se passer."
L'agent spécial Rojek a ajouté : "Il y aura une longue enquête pour savoir ce qui s'est passé exactement et comment l'individu a pu accéder à l'endroit, quel type d'arme il avait. Tout cela représente des jours, des semaines et des mois d'enquête."
Lors de la conférence de presse, le lieutenant-colonel George Bivens, de la police de l'État de Pennsylvanie, a ajouté que l'enquête était essentielle pour aider les autorités à "déterminer les défaillances éventuelles et ce qui peut être mieux fait à l'avenir".
L'enquête apportera des réponses aux très nombreuses questions restées sans réponse dans cette affaire : qu'est-ce qui a poussé un républicain de 20 ans à tirer sur son propre chef ? Nous poursuivrons notre reportage.