Pour prolonger leur espérance de vie, les femmes devraient avoir des menstruations tout au long de leur vie

Les scientifiques tentent de trouver un moyen qui permettrait de ne pas avoir à subir la ménopause. Pourquoi ? Il semblerait que les ovaires ne soient pas seulement un organe de fertilité, mais aussi la clé de la longévité des femmes.

Le journal britannique The Guardian explique que les ovaires sont essentiels pour les femmes. Du métabolisme à la qualité des os et du tissu conjonctif, de la fonction cognitive à l'humeur, ils sont essentiels au bon fonctionnement de tous les instants de la vie d'une femme.

Les femmes ont plus de chances de ne pas souffrir de maladies cardiaques, de démence, d'ostéoporose, d'obésité, de diabète et d'autres affections si leur production d'œstrogènes est prolongée. Et cela n'est possible qu'en maintenant la durée de vie des ovaires.

Guillermo Antiñolo, chercheur espagnol en génomique, a confié au site d'information El País que "les œstrogènes déterminent le métabolisme normal de la femme ; ils sont essentiels au développement cognitif, à la fonction immunitaire, à la fonction cardiovasculaire, à l'hyperlipidémie et à l'atrophie vaginale."

Le chercheur a ensuite ajouté que "on dit toutes sortes de choses aux femmes parce que la ménopause est considérée comme normale, mais vieillir en bonne santé est un concept complètement différent et ne s'obtient pas seulement avec du yoga ou en allant chez le psychologue".

Le Dr Zev Williams, directeur du centre de fertilité de l'université de Columbia, au site d'information Today que "l'ovaire a longtemps été considéré uniquement comme une réserve d'ovules. Aujourd'hui, nous comprenons vraiment que ce petit organe a beaucoup plus à offrir en termes de santé et de bien-être de la femme".

Le Dr Zev Williams a par ailleurs précisé que "tant que les ovaires sont fonctionnels, on constate les avantages des femmes sur les hommes en matière de santé. Ainsi, les taux de maladies cardiaques, d'accidents vasculaires cérébraux, de maladie d'Alzheimer et de démence sont plus faibles... mais une fois que la ménopause survient, ces avantages pour la santé disparaissent."

Dans le but de déterminer s'il est possible de retarder la ménopause, des chercheurs de l'université de Columbia mène une étude en employant la rapamycine, un médicament traditionnellement utilisé comme immunosuppresseur pour les greffes d'organes.

Les auteurs de l’étude ont déclaré au site web de la National Library of Medicine, qu’une étude pilote contrôlée par placebo a été mise en place pour "évaluer la capacité de la rapamycine à faible dose à retarder le vieillissement des ovaires chez les femmes".

Il a déjà été démontré que "la rapamycine peut retarder le vieillissement ovarien chez la souris" par différentes équipes de chercheurs.

De plus, les auteurs de l’étude affirment que "l'allongement de la durée de vie reproductive permettra à un plus grand nombre de femmes de retarder les conséquences négatives de la ménopause sur leur santé." C’est pourquoi les chercheurs veulent à présent déterminer si les humains réagiront de la même manière que les souris.

Le journal britannique The Guardian a rapporté que les résultats préliminaires des essais menés auprès de 35 femmes sur une période de trois mois sont décrits comme "très, très prometteurs". Il est prévu de porter l'étude à 1 000 femmes.

L’étude souligne également que, bien que notre espérance de vie ait augmenté, les femmes commencent à être ménopausée au même âge. Ainsi, elles passent de plus en plus de temps à vivre après la ménopause.

Le nouveau médicament à l’étude pourrait ralentir le vieillissement des ovaires d'environ 20 %, ce qui pourrait corriger ce déséquilibre, selon le journal britannique The Guardian.

Daisy Robinton, PDG et fondatrice d'Oviva Therapeutics, a expliqué au journal britannique The Guardian, qu’elle et son équipe étudiaient le ralentissement de la libération des ovules, à l'aide d'une "protéine modifiée basée sur une hormone appelée hormone anti-müllérienne (AMH)".

"Augmenter les niveaux de cette protéine dans le sang, afin de réduire le nombre d'ovules perdus au fil du temps, et ainsi prolonger la durée de vie avant la ménopause". Telle est la "grande vision" d'Oviva Therapeutics selon Daisy Robinton.

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