Poutine avoue qu'il est prêt à tout pour arrêter la guerre : voici sa seule condition
Depuis plus de deux ans, un conflit ininterrompu oppose la Russie à l'Ukraine, coûtant la vie à des dizaines de milliers de personnes. Cela explique pourquoi de nombreux chefs d'État ont tenté de faire entendre raison à Poutine, sans succès pour le moment.
Pourtant, plusieurs sources russes ont déclaré à Reuters que le président russe Vladimir Poutine était prêt à signer un cessez-le-feu négocié avec l'Ukraine.
Toutefois, comme on pouvait s'y attendre, cette trêve ne vient pas exactement tout droit du bon cœur de Poutine. L'homme solitaire du Kremlin a posé une condition majeure pour mettre fin au combat.
Selon SkyNews, Poutine serait prêt à "geler" la guerre si la communauté internationale reconnaissait les acquis de la Russie sur le territoire ukrainien.
Si les lignes actuelles du champ de bataille sont reconnues, la Russie serait en possession de vastes étendues de quatre régions ukrainiennes, mais sans en avoir le contrôle total.
Si les gains de la Russie sont reconnus, Poutine pourrait soi-disant vendre une "victoire" à son peuple, ce qui lui éviterait de se retrouver dans l'embarras et de prendre des décisions impopulaires.
Poutine serait préoccupé par la baisse de sa popularité auprès des Russes depuis le début de l'opération militaire spéciale en février 2022, et le fait de dépenser plus d'argent et de mobiliser davantage de troupes ne ferait qu'accroître son impopularité.
Les sources russes qui ont parlé à Reuters affirment également que Vladimir Poutine a admis à ses conseillers sa frustration face à ce qu'il perçoit comme un blocage des négociations entre Moscou et Kyiv de la part de l'Occident.
De même, le dirigeant russe aurait été consterné par le refus du président ukrainien Volodymyr Zelensky de s'asseoir et de discuter. Selon SkyNews, Zelensky est allé jusqu'à signer un décret en 2022 rendant "impossible" tout dialogue avec le Kremlin.
Le journal français Le Monde écrit que quelques jours auparavant, le dirigeant russe avait rejeté la proposition faite par le président français d'une "trêve olympique" entre la Russie et l'Ukraine pendant les Jeux olympiques d'été à Paris.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé par Reuters, a affirmé que la Russie était toujours ouverte au dialogue et que le pays ne voulait pas d'une "guerre éternelle".
Cependant, la paix entre Moscou et Kyiv semble encore une possibilité lointaine. Mais il est également important de se demander quel type de paix est le meilleur pour toutes les parties. Pas seulement pour les agresseurs.