Que se passerait-il si on couvrait le Sahara de panneaux solaires ?
Les panneaux solaires et les énergies alternatives et renouvelables sont aujourd'hui poussés en avant par la crise énergétique et la hausse historique des prix de l'électricité produite par les énergies fossiles.
De plus en plus de personnes célèbres (comme Arnold Schwarzenegger), d'entreprises, d'administrations et de gouvernements investissent aujourd'hui dans le solaire, car les prix sont plus bas qu'auparavant.
Si on voulait fournir de l'énergie à toute la planète, où pourrait-on placer un maximum de panneaux solaires ? Voilà ce que se demandent de nombreux experts.
51 milliards. C’est le nombre de panneaux solaires nécessaires pour alimenter le monde entier, selon un article de Will Lockett, publié sur la plateforme en ligne "Medium" en mars 2021.
C'est la somme des superficies du Portugal et de la Hongrie réunis ou de 3 % des États-Unis qui seraient nécessaires à une telle entreprise, soit 186 000 kilomètres carrés.
Un soleil puissant et continu, beaucoup d'espace libre... comment ne pas penser au désert !
Photo : Unsplash - Giorgio Parravicini
Comme le souligne Will Lockett dans son article, le plus grand désert du monde dispose de 9,2 millions de kilomètres carrés... L'installation des panneaux solaires dans le Sahara occuperait donc à peine les 3,25 % de sa surface !
Pas d'exode massif de population, pas de délocalisation d'animaux, et encore moins de déforestation... La solution parfaite non ? Enfin, parfaite, à une ou deux exceptions près : d'abord, le projet serait économiquement et environnementalement non viable... Et surtout, il conduirait sûrement l'humanité à l'extinction !
Des conditions épouvantables, avec un environnement hostile et une poussière constante... autant de conditions qui nuisent considérablement aux performances des panneaux solaires, faisant de l'installation, de l'entretien et de la gestion d'une ferme solaire dans un désert un projet très compliqué dès le départ.
De plus, des sommes importantes seraient nécessaires pour l'entretien. Il faudrait en effet du personnel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour surveiller les installations en temps réel.
Il serait nécessaire, à cause des conditions extrêmes du désert telles que chaleur, sable, vent, etc., d'installer des panneaux plus résistants que la normale, ce qui entraînerait des coûts plus élevés.
Pour adapter, transporter, assembler et installer ces panneaux dans le désert, on estime qu'il en coûterait 1 000 euros par unité. Sans modifications, un panneau solaire de 350 W coûte environ 400 euros pour une maison, selon l'article de "Medium".
Il faudrait 170 fois le PIB (produit intérieur brut) de la France de 2021 (selon les chiffres de la banque mondiale) pour mener à bien l'installation, selon le même article, soit 514 milliards d'euros.
Selon le magazine économique américain "Forbes", il faut ajouter une batterie de 4,2 kWh à chaque panneau, soit un coût supplémentaire de près de 1 000 euros par panneau... car oui, les 514 milliards d’euros ne comprenaient que l'installation. Or, il faut bien stocker cette énergie !
C'est un projet irréalisable à tous points de vue... Il reste encore une étape à réaliser pour sauver le monde : transporter cette énergie à travers le Sahara. Ce transport qui nécessite des lignes électriques très puissantes et très coûteuses se conclut, en prime, avec une perte d'énergie de 10 % sur le trajet...
Un tel projet entraînerait une catastrophe écologique qui pourrait conduire à l'extinction de l'humanité. Par conséquent, le projet ne présenterait absolument aucun avantage pour l'environnement...
La cause de ce risque de réchauffement climatique est, paradoxalement, celle mise en avant pour lutter contre lui : les panneaux solaires. Selon la revue scientifique généraliste américaine "Science", 85 % du rayonnement solaire des panneaux serait projeté dans l'atmosphère sous forme de chaleur ! Car oui, les panneaux ne captent que 15 % du rayonnement.
Fonte des pôles, changements dans les courants océaniques, hausse des températures et destruction d'une grande partie de la biodiversité mondiale... Voilà la menace, selon l'Organisation météorologique mondiale. La vapeur d'eau produite constituerait un puissant gaz à effet de serre, plus dangereux que le dioxyde de carbone.
Pour conclure, on peut dire que le fait de transformer le désert créerait un effet papillon qui balaierait le monde entier. Surtout quand il a la taille du Sahara !
Photo : Unsplash - Patrick Hendry
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