Quel prix le Royaume-Uni est-il prêt à payer pour se rapprocher de la Chine ?

Keir Starmer n'a pas condamné publiquement le procès de Hong Kong
La diplomatie avant tout
Le gouvernement britannique cherche à développer ses relations commerciales
Une position commerciale compromise
Le Royaume-Uni doit regagner le terrain perdu avec la Chine
Keir Starmer a eu des discussions franches avec Xi Jinping
La situation difficile de Jimmy Lai
Un partenariat économique n'empêchera pas de souligner les différences
Le gouvernement britannique doit saisir cette opportunité
Des questions épineuses
Des relations glaciales avec la Chine depuis six ans
Une réunion des deux dirigeants lors du G20
Une stratégie cohérente est nécessaire
Les avantages de la communication
Le gouvernement britannique semble vouloir recoller les morceaux d'un projet qui a échoué
Le Royaume-Uni vend son âme, selon le conservateur Iain Duncan Smith
La compétition n'empêche pas la collaboration, selon Keir Starmer
Une certaine
Keir Starmer n'a pas condamné publiquement le procès de Hong Kong

Au mois de novembre 2024 à Hong Kong, des peines d'emprisonnement ont été prononcées à l'encontre de 45 militants pro-démocratie. La plupart des dirigeants occidentaux ont bien entendu condamné cette décision. Ce n'est cependant pas le cas de Sir Keir Starmer, le premier ministre britannique.

 

La diplomatie avant tout

Keir Starmer a en effet répondu par la négative à deux reprises lorsqu'on lui a demandé s'il avait l'intention de prendre position peu après sa rencontre avec le président chinois Xi Jinping lors du sommet du G20 au Brésil.

 

Le gouvernement britannique cherche à développer ses relations commerciales

Sir Iain Duncan Smith, membre du Parti conservateur, a déclaré au journal britannique The Guardian que "lui et son gouvernement ont tellement besoin d'échanges commerciaux qu'ils fermeront les yeux sur toutes les atrocités à venir".

Une position commerciale compromise

Le Brexit, l'augmentation prochaine des droits de douane américains et le refroidissement des relations avec la Chine ont placé le Royaume-Uni face à une situation délicate, alors qu'il jouissait autrefois d'une position commerciale privilégiée.

 

Le Royaume-Uni doit regagner le terrain perdu avec la Chine

C'est pourquoi le maintien des bonnes relations avec la Chine est aujourd'hui une priorité pour le Royaume-Uni. Cependant, on est en droit de se demander quel sera le prix à payer pour cet acte de diplomatie...

Keir Starmer a eu des discussions franches avec Xi Jinping

Keir Starmer, qui ne souhaite pas s'exprimer publiquement sur ce sujet pour éviter de compromettre les progrès diplomatiques réalisés avec la Chine, a affirmé avoir eu des discussions "franches" avec Xi Jinping au sujet de la répression des droits civils à Hong Kong.

La situation difficile de Jimmy Lai

Le radiodiffuseur britannique BBC a rapporté que des représentants de Downing Street avaient indiqué que Keir Starmer avait également abordé la question de l'arrestation de Jimmy Lai, citoyen britannique et magnat de la presse favorable à la démocratie, qui risque la prison à vie à Hong Kong.

Un partenariat économique n'empêchera pas de souligner les différences

Keir Starmer a déclaré à ce sujet dans le quotidien économique et financier britannique Financial Times : "nous voulons un partenariat économique plus étroit... Mais cela ne veut pas dire que nous n'aurons pas de différences et que nous ne serons pas francs sur ces différences".

Le gouvernement britannique doit saisir cette opportunité

Le premier ministre britannique a par ailleurs ajouté : "ce que nous ne devons pas faire, c'est perdre l'occasion pour notre économie de bénéficier d'un meilleur partenariat en matière de coopération économique et commerciale".

Des questions épineuses

Le radiodiffuseur britannique BBC souligne que ce sont les violations des droits civils à Hong Kong et les cybermenaces à l'encontre d'entités britanniques qui sont à l'origine des tensions avec la Chine.

 

Des relations glaciales avec la Chine depuis six ans

Le Royaume-Uni est confronté à des défis économiques considérables et Keir Starmer est bien décidé à réparer les dégâts avec la Chine. C'est d'ailleurs le premier dirigeant britannique depuis Theresa May, il y a six ans, à avoir rencontré le président chinois.

Une réunion des deux dirigeants lors du G20

Cependant, bien que Xi Jinping ait déclaré, au terme de leur rencontre au sommet du G20, que les deux pays étaient prêts à « innover », le langage corporel du dirigeant chinois était loin d'être amical, selon le quotidien économique britannique Financial Times.

Une stratégie cohérente est nécessaire

De nombreuses personnes invitent Keir Starmer à poser des limites bien définies, en particulier en ce qui concerne les droits civils, et à élaborer une stratégie solide pour traiter avec la Chine.

 

Les avantages de la communication

Keir Starmer a également déclaré : "bien entendu, nous continuerons à ne pas être d'accord sur certains points, notamment sur leur soutien à la Russie et sur la question de Hong Kong. Mais là aussi, nous devons nous engager. Le monde est plus sûr lorsque les dirigeants dialoguent".

 

Le gouvernement britannique semble vouloir recoller les morceaux d'un projet qui a échoué

Iain Duncan Smith, membre du parti conservateur, qui ne partage pas les vues du premier ministre britannique sur la Chine, a déclaré au journal The Guardian : "il semble maintenant que nous revenions au projet raté de 'l'âge d'or' [de l'ère David Cameron], mais cette fois à genoux".

 

Le Royaume-Uni vend son âme, selon le conservateur Iain Duncan Smith

Iain Duncan Smith a ensuite ajouté : "un pays autrefois grand vend son âme pour un potage douteux. Quelle honte, car tous ceux qui se sont tournés vers nous pour obtenir de l'aide verront que nous les abandonnons".

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La compétition n'empêche pas la collaboration, selon Keir Starmer

Depuis, le premier ministre britannique a précisé sa position, sans toutefois prendre un parti très clair : "Notre approche est celle de la coopération là où nous devons coopérer, par exemple sur le changement climatique, de la remise en question quand nous le devons en particulier sur les droits humains, et de la compétition quand il s'agit de commerce", a-t-il expliqué, cité par Courrier International.

Une certaine "préoccupation"

Par ailleurs, le 16 décembre, le gouvernement britannique a fait part lundi de sa "préoccupation" à propos des agissements de Pékin, en réaction aux soupçons d'espionnage visant un homme d'affaires chinois lié au prince Andrew. Un début de prise de conscience ?

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